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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Journée de l'Avomm du samedi 29 mai 2010: L'intervention de Mr Hamdou Rabbi SY

Sans être animé par aucune visée polémique, je voudrais souligner que l'enjeu de notre combat n'est plus la question de la cohabitation entre les communautés, mais la question de la démocratie. C'est la fondation d'un Etat de droit qui donne la garantie à des composantes humaines culturellement, religieusement et linguistiquement différentes de vivre ensemble.


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Au lendemain de l'indépendance de la Mauritanie en 1960, il n'y avait aucune illusion quant à la construction d'une nation mauritanienne fondée sur l'égalité, la justice et la fraternité. Le ton était donné par le régime de Moktar ould Daddah. Pour les militants d'un certain âge et les témoins de cette période de notre histoire, ce désespoir est né au sortir du Congrès d'Aleg de 1958 qui a vu être propulsé, voire imposé un étudiant stagiaire comme futur président de La République Islamique de Mauritanie. Cette République Islamique n'était qu'un prétexte pour imposer un fondement idéologique qui, dans son esprit et dans son principe, excluait la communauté africaine. De fait, la Mauritanie indépendante s'était inscrite dans une logique de l'exclusion, de l'oppression et de la domination en plus de la cristallisation de l'esclavage de la communauté noire. L'ensemble de la communauté africaine subissait la double domination: l'esclavage et le racisme. Partant, ce que pour faire politiquement correct, on appelle la question nationale est une identification du problème du régime politique en Mauritanie dont le fil conducteur est le racisme et l'esclavage. Ces deux aspects sont constitutifs des régimes politiques dans notre pays. Il n'y a jamais eu de remise en cause de ces deux piliers de la domination de la communauté maure sur la communauté africaine (Haratines et Négro-africains compris). Cette domination est plus que d'actualité sous la gouvernance d’Ould Abdoul Aziz.

Ce n'est pas une question de temporalité, c'est une question de principe, d'idéologie, de mentalité et d'intérêts. Il s'agit d'un dogme: maintenir une logique idéologique de domination et une politique de diversion pour que les opprimés ne puissent se doter d'aucune opportunité de renversement de l'ordre établi. Il n'est pas question de remettre en cause en interne cette suprématie de la communauté maure au point que tous les militants issus de cette composante sont d'accord pour la défense sans concession de l'arabité de la Mauritanie et c'est le pacte de l'arabité qui fonde le racisme d'Etat dans notre pays.

N'est pas citoyen mauritanien qui veut, les africains mauritaniens l'ont appris en payant leur vie, en subissant l'humiliation et les persécutions au quotidien. L'instauration d'un programme de déclassement, de dénégation et d'effacement de l'identité africaine comme composante de la communauté nationale a été mise en œuvre dès l'indépendance au profit de la construction d'une idéologie mensongère de l'arabité de la Mauritanie. L'Etat mauritanien quelque soit le régime politique en place ne défend l'arabité que contre la communauté africaine.

Ce n'est pas l'arabe comme langue de civilisation et de culture qui est remise en cause, mais celle idéologie de l'arabité de ce pays africain qu'est la Mauritanie dans sa géographie, dans son histoire et dans ses intérêts et qui veut se donner une identité idéologique par option et par une volonté politique agressive de rejet et d'exclusion de la composante africaine.

Pourtant, la communauté maure, ne trouve ses intérêts économiques qu'en Afrique noire. Les commerçants maures ne trouvent résidence pour leur commerce que dans le continent noir et jamais au Maghreb, en Asie, en Europe et en Amérique. L'hypocrisie des dirigeants politiques mauritaniens d’Ould Daddah à Abdoul Aziz est symptomatique de la réalité du projet d'exclusion de la présence noire dans notre pays. Il en résulte que les dirigeants du continent africain sont frappés d'une cécité ou d'un manque de courage vis à vis d'un régime au cœur du continent africain et qui n'est pas indifférent à l'Apartheid historique. Le clivage ségrégationniste est bien réel dans notre pays. Il n'est pas codifié, il n'est pas institué et formalisé dans la constitution, mais l'organisation résidentielle de Nouakchott, la capitale, la répartition des richesses, la redistribution des postes importants, les nominations des fonctionnaires, l'attribution des bourses, les privilèges, le favoritisme sont des indicateurs d'un Apartheid au visage flou, pervers, mais d'une efficacité redoutable. Au lendemain de la libération de Nelson Mandela, en février 1990, les dirigeants mauritaniens ont compris qu'il fallait renforcer la diplomatie africaine dans le sens du brouillage de la réalité du vécu de l'oppression et de la domination que subissent les noirs en Mauritanie.

C'est dans cette perspective qu'il importe de penser la question nationale et non comme un problème de cohabitation, ce qui ne rend pas compte de la négation structurelle, organisationnelle et fonctionnelle de l'idéologie nationaliste arabe contre la présence africaine en Mauritanie. Il y a des dominants et des dominés, des légitimes et des illégitimes, des autochtones et des étrangers dans leur propre pays, des exclus, des hommes et des femmes niés dans leur droit. La chronique de l'actualité des nominations aux postes les plus importants, à tous les niveaux et dans tous les secteurs, depuis l'avènement d’Ould Abdoul AZIZ est très significative d'une continuité politique et idéologique sans faille. Aziz est l'héritier de Taya et digne continuateur de la logique de la domination et de l'oppression de la communauté africaine sous d'autres formes, sans aucune originalité.

En effet, la difficulté d'articulation du combat politique des uns et des autres (des deux composantes de la communauté africaine) est entretenue par les forces de l'arriération, de l'ignorance et de la démagogie qui n'ont pas milité en faveur des positions politiques prétendues progressistes ou révolutionnaires de l'époque. Il en résulta une dérive fondatrice et instauratrice d'un régime de dictature qui s'est appuyé sur les forces tribales et aristocratiques, symboles des structures sociales traditionnelles qui constituent la société mauritanienne, abstraction faite de la dimension politique. Une société traditionnelle avec des modes de fonctionnement différent, mais avec des configurations structurelles féodales, tribales et esclavagistes qui se soucient peu du respect de la dignité humaine. Il y a de quoi nourrir et entretenir une politique tyrannique, raciste et esclavagiste. Nos sociologues ont comme mission scientifique d'en rendre compte sans parti pris et sans prisme idéologique!

Depuis toujours cette Mauritanie de « l'éternel hier » est entretenue par toutes les élites politiques dirigeantes qu'elles soient civiles, militaires. De MoKtar Ould Daddah à Ould Abdoul Aziz en passant par le sanguinaire et criminel Ould Taya, sans oublier le premier tombeur du régime civil Ould Saleck, et les autres: Ould Haïdalla, Ould Louli, Ely Ould Mohamed Vall, le terrible Directeur de la Sûreté nationale, et enfin la seule parenthèse plus ou moins démocratique (l'espoir éphémère Sidi Ould Cheick Abdellahi). C'est à dessein que je mets la parenthèse tant sa brièveté nous interroge encore. On ne sait pas ce qui s'est vraiment passé! On peut remarquer que la continuité politique s'inscrit dans une filiation, il est manifestement porteur d'être Ould!

Il y a eu dans l'histoire de la gouvernance en Mauritanie, des moments silencieux et des coups d'éclats, une période d'espoir et une longue période sombre, tragique: la terrible et cruelle époque de Ould Taya (lire ou relire « J'étais à Oualata de Boye Alassane et L'enfer d'Inal de SY Mohamadou). Ould Taya, faut-il le rappeler avait pris la décision idéologique, politique, militaire et culturelle d'en finir avec la présence africaine en Mauritanie (il ne s'agit pas de la revue, mais de la présence vivante et humaine des africains. Nous espérons que la plainte qui est en cours d'instruction pour le traduire devant le Tribunal Pénal International puisse aboutir de son vivant pour être jugé du crime de génocide contre l'humanité; pour le coup, il est essentiel de nourrir l'espoir. Même si en attendant Taya semble vivre paisiblement dans son refuge avec la complicité d’Ould Abdoul Aziz.

Pourtant Taya ne semble pas avoir lu la Raison dans l'Histoire de Hegel, encore moins probablement les théoriciens du racisme, mais il a su au nom de l'idéologie de l'arabité mettre en œuvre un programme d'épuration d'une partie de la communauté africaine de Mauritanie. Il faudra faire l'effort de penser cette différenciation stratégique des deux composantes de la communauté africaine, par de-là les causes historiques, culturelles qui ont présidé à cette douloureuse et tragique séparation de frères que constitue l'esclavage comme déni d'humanité dont sont victimes les noirs dans l'histoire de l'humanité. C'est ce déni d'humanité qui, mis en veille pour une partie de la communauté africaine, composante historique de l'appartenance à un territoire qui a permis de cultiver le flou sans lequel, on en serait pas là encore aujourd'hui.


La question nationale ou la question de la cohabitation

Sans être animé par aucune visée polémique, je voudrais souligner que l'enjeu de notre combat n'est plus la question de la cohabitation entre les communautés, mais la question de la démocratie. C'est la fondation d'un Etat de droit qui donne la garantie à des composantes humaines culturellement, religieusement et linguistiquement différentes de vivre ensemble.

Pourquoi ce vivre ensemble n'a pu se concrétiser? Est-ce le fait de l'impossible identité de la différence? Ou est-ce au nom d'une volonté politique de ne pas reconnaître la réalité de la différence? Quels étaient les enjeux de l'époque pour constituer les fondations d'une nation dont l'identité s'est construite sur le principe du déni d'appartenance de la composante africaine à son pays? En dépit d'une politique de la figuration, comment se fait-il que le credo d'une Mauritanie arabo-africaine a échoué au profit d'une Mauritanie prétendument purement arabe? Comment la mutation s'est-elle opérée avec une logique qui n'a pas hésité à procéder à l'éradication pure et simple de toute composante du pays par une violence inouïe dans son exécution et par ses procédures de légitimation?

La Mauritanie nous a fait voire les maures devenir des arabo-berbères et enfin arabes et les africains devenir des négro-africains ou négro-mauritaniens et enfin des étrangers dans leur propre pays. Une logique de réinscription dans une filiation politique et idéologique changeant les données de la réalité géographique et culturelle dans le but de construire une autre filiation forcée au point de la rendre autant idéologique que biologique pour en arriver à des fondements racistes à la construction d'une identité nationale monolithique et unilatérale. Pour construire une identité idéologique arabe, il fallait se donner les moyens logistiques d'un renversement de la visibilité démographique, celle des noirs. Ainsi cette option ne pouvait, dans sa radicalisation que se fixer comme objectif la remise en cause de l'équilibre réel. Il s'est agi d'un choix politique pour articuler le projet idéologique à des enjeux de changement de filiation; le mode opératoire étant un régime militaro-policier. Une entreprise de domination et d'oppression ne peut faire l'économie de la gouvernance militaire pour éviter que la continuité du projet ne soit quelque part rompue.

Ainsi la Mauritanie, pour prouver son arabité idéologique, progressivement biologique se devait de faire des sacrifices au prix du sang de la composante africaine devenue négro-africaine. La citoyenneté démocratique qui exige la reconnaissance de l'égalité de tous et le droit comme mode de régulation du vivre ensemble ne convient pas aux dirigeants mauritaniens. C'est dans ce sillage que s'inscrit l'intervention d’Ould Abdoul Aziz dans la mesure où la parenthèse d’Ould Sidi commençait, du moins dans la forme, à rompre la continuité idéologique et surtout probablement à susciter une autre culture politique. Dès lors, l'équilibre pouvait être rompu favorisant ainsi l'ère d'une autre Mauritanie qui, ne serait-ce que, sous le mode illusoire a créé de l'espoir. Pour la première fois depuis que la Mauritanie est indépendante, un espoir naissait en dépit du scepticisme d'une partie de la classe politique. Que Sidi fut ou non le candidat des militaires du régime de transition et porté par Ould Abdoul Aziz ne change rien à la chose. Ne serait-ce que d'un point de vue stratégique, pour ne pas continuer à attirer l'attention de la communauté internationale sur la vigueur du racisme d'Etat en Mauritanie, cette parenthèse fut salutaire et payante afin de redonner un souffle à la politique d'oppression, d'exclusion et de domination toujours d'actualité.

Entre désespoir et espoir se veut une tentative de traduction du vécu de tout un ensemble humain privé de la possibilité de vivre dignement dans son propre pays. Les africains de Mauritanie sont écartelés entre le désespoir fondateur de cet enclavement territorial politiquement dénommé Mauritanie par la volonté du colonisateur et l'espoir d'un signal annonciateur de la bonne nouvelle, celle d'une Mauritanie qui leur reconnaît leur citoyenneté à part entière à laquelle ils continuent de croire, y compris durant les sombres périodes de notre histoire, celles des années Ould Taya qui ont permis à Ould Abdoul Aziz d'acquérir une position stratégique qui a rendu possible sa prise de pouvoir et de la pérenniser par des élections taillées sur mesure.

Etrangers dans leurs propres pays, privés de leurs droits, de leurs terres, de leurs biens et de la promotion par le mérite, les Africains de Mauritanie voient de plus en plus leur exil se prolonger, en dépit d'un illusoire possible retour. Retour sans garantie, sans perspective, sans opportunité comme leurs compatriotes privilégiés, ils sont pris au piège de partager la misère et la négation avec leurs frères et leurs sœurs dont l'avenir fut toujours confisqué.

Entre désespoir et espoir est le lot quotidien des mauritaniens qui, nés dans l'oppression, forcés au destin de malheur, d'exil, d'un retour hypothétique au pays, mais devenu un ailleurs parce que tout simplement les lueurs de l'espoir, même si elles existent restent encore dans le brouillard de la gouvernance de Ould Abdoul Aziz. A quand la transformation de l'espoir en réalité? A quand la suspension de l'exil, du voyage, de l'aventure indéfinie? A quand le retour au bercail pour que les enfants de Mauritanie libérés de l'idéologie de l'arabité se retrouvent pour les vraies batailles: celle de l'économie, de la santé, de l'éducation et de la culture? A quand une Mauritanie où les seules confrontations et tensions seront au niveau politique, scientifique, philosophique, littéraire et culturel? A quand cette Mauritanie de la dune au marigot va devenir une réalité humaine vivante plus qu'une réalité géographique?

Disons le tout haut et publiquement, le régime de Ould Abdoul Aziz a éclipsé pour le moment cette lueur d'espoir ouverte par la parenthèse trop brève de Ould Sidi, contestable ou pas, elle en fût une et comme telle, cette parenthèse ne peut être occultée.

Il en découle que notre combat sera long, difficile et complexe étant donné l'entêtement des dominants à conserver le régime de l'oppression raciale et raciste fondé sur l'idéologie d'une Mauritanie exclusivement arabe et notre affaiblissement exponentiel par nos contradictions personnelles, contingentes, dérisoires, ridicules et mesquines.

Pour finir, il me revient à l'esprit le mot de conclusion de Mandela lors de sa plaidoirie au terme de son procès dont le verdict le condamna à la prison à perpétuité, visant à insuffler du courage à des générations de sud-africains noirs écrasés par l'Apartheid: « J'ai consacré ma vie à cette lutte du peuple africain. J'ai combattu la domination blanche, j'ai combattu la domination noire. J'ai œuvré pour une société démocratique, éprise de liberté, où chacun puisse vivre en harmonie, dans le respect de l'égalité des chances. Je veux vivre pour cet idéal et le réaliser. Je suis prêt, s'il le faut, à mourir pour cet idéal. »

SY Hamdou Rabby
Mardi 28 Décembre 2010 - 21:25
Jeudi 27 Janvier 2011 - 10:40
INFOS AVOMM
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1.Posté par Hdemba Thiam le 01/06/2010 06:47
Une société traditionnelle avec des modes de fonctionnement différent, mais avec des configurations structurelles féodales, tribales et esclavagistes qui se soucient peu du respect de la dignité humaine. Il y a de quoi nourrir et entretenir une politique tyrannique, raciste et esclavagiste. Nos sociologues ont comme mission scientifique d'en rendre compte sans parti pris et sans prisme idéologique!
Excellent.......................Excellent............................................................................Mon cher LA VERITE EST BONNE A DIRE

2.Posté par gaby le 01/06/2010 23:39
Quand Sy Hamdou Rabby se décide à se débarrasser de ses habits de théoricien verbeux, distribuant des bons points à des politiciens qui ne l'atteignent même pas à la cheville lorsqu'il opte, comme avec le présent article, pour l'engagement politique sans fioritures, cela donne une analyse politique percutante, intelligente, franche, claire, directe, conforme à la réalité.
La prise de distance qu'il a adoptée depuis quelque temps, caractérisée par la rareté de ses articles, y est certainement pour quelque chose et a sans doute achevé de le convaincre de juguler ses productions logomachiques.
Toujours est-il qu'il a jeté un pavé dans la mare en affirmant que le problème n'est pas une affaire de cohabitation. que cela va au-delà. Il semble que c'est lui qui a raison. L'heure de la relecture de la situation nationale est venue.

3.Posté par GOONGA le 03/06/2010 06:03
Excellent!
J'aime ce passage: (A quand la transformation de l'espoir en réalité? A quand la suspension de l'exil, du voyage, de l'aventure indéfinie? A quand le retour au bercail pour que les enfants de Mauritanie libérés de l'idéologie de l'arabité se retrouvent pour les vraies batailles: celle de l'économie, de la santé, de l'éducation et de la culture? A quand une Mauritanie où les seules confrontations et tensions seront au niveau politique, scientifique, philosophique, littéraire et culturel? A quand cette Mauritanie de la dune au marigot va devenir une réalité humaine vivante plus qu'une réalité géographique? ),
Mais je pense que cette question quand......? il faut descendre sur le terrain et combattre car le veritable combat c'est sur le terrain. La jeunesse sans espoir a besoin de vous>

4.Posté par Sada Sow le 03/06/2010 13:36
Comment pouvons-nous parler de Démocratie avec quelqu'un qui ne nous marginalise, nous opprime et nous exclut ? Je sais que nul n'est parfait, mais aussi je supporte difficilement certaines erreurs d'appréciations chez un intellectuel...
En Mauritanie, parlons d'abord de la cohabitation, de la Question Nationale, de l'égalité parfaite de toutes les couches sociales ,sans exception aucune , avant de s'intéresser à la DÉMOCRATIE qui n'est que la mise en application de l'organisation de la VIE d'un PEUPLE civilisé...

5.Posté par Foutiyou le 05/06/2010 09:19
Merci pour la qualité de ton analyse que je partage. La cohabitation n'est qu'un pan de la problématique, dont on aurait jamais débattu s'il y avait un système démocratique.
Je déplore que pour des strapontins, nous qui sommes victimes de la tyrannie d'état, jouons le jeu de nos bourreaux, en restant divisés. A quand un éveil général des consciences qui fera que main dans la main, nous tairons nos querelles pour faire face à l'ennemi qu'est ce régime raciste.

6.Posté par Donjuan le 19/06/2010 18:38
Analyse que je partage............

7.Posté par diagana le 19/06/2010 22:22
Hamdou je te salue à partir de ma ville que tu as bien connu Kaedi .àplus tard

8.Posté par modembab le 19/06/2010 23:13
Avec tout le respect que j'ai pour monsieur sy qui fut mon prof de philo au lycee de boghe,je crois qu'il se trompe de combat ou de priorité:la cohabitation doit passer avant toute forme de democratie.Je me demande dans un semblant d'etat comme la mauritanie où il n'ya que des races,des ethnies,des tribus comment on peut parler de democratie ou dailleur d'autres forme de gouvernance possibles?On doit d'abord chercher un etat en suite le reste viendra.

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