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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Réfléchissez, gouvernants!


Réfléchissez, gouvernants!
Face à la vague de fond qui a emporté le président Ben Ali, en deux temps, trois mouvements; aux événements qui s’accélèrent, en Egypte; et aux avis de tempête dans d’autres pays, le gouvernement mauritanien n’a pas trouvé mieux que de procéder, dans l’urgence, à l’ouverture de six cents boutiques dites témoins. Où les prix du riz, du sucre et de l’huile accusent une légère baisse, par rapport à ceux du commerçant du coin. Une opération de solidarité qui ressemble fort à de la charité. Supervisée par la fédération du commerce, elle est, en fait, subventionnée par l’Etat qui versera, à cette dernière, la bagatelle de trois milliards d’ouguiyas – à raison de 500.000 UM par boutique – pour combler son «manque à gagner».

Beaucoup d’argent et très peu d’effets, pour une opération-spectacle qui ne peut continuer indéfiniment, l’Etat étant incapable de continuer à subventionner les prix – et les commerçants, par transitivité. Que faire, alors? Attendre que la colère de la rue s’estompe pour revenir aux prix d’avant l’opération? La Tunisie a suscité un dangereux précédent et il n’est, désormais, plus possible de rester les bras croisés, face aux prix qui grimpent, au chômage qui s’installe et à la précarité qui élit domicile. Mais que pèsent trois, quatre ou vingt milliards, s’ils peuvent assurer la stabilité du pouvoir? Que tout le budget de l’Etat parte en fumée, rien ne vaut le sentiment d’avoir coupé l’herbe sous les pieds des pêcheurs en eaux troubles.

Quand un peuple a faim, il devient dangereux. Et il n’est plus nécessaire de mettre en place une politique rationnelle, pour stabiliser les prix, de diminuer les taxes douanières ou de subventionner la SONIMEX. L’urgence veut qu’on prenne des mesures, urgentes et….irrationnelles. La dernière hypothèse, celle du renflouement de ladite société nationale qui a déjà fait ses preuves, semble de plus en plus improbable. Et pour cause! La SONIMEX est, en effet, devenue un véritable gouffre financier qui a englouti, en deux ans, la rondelette somme de 48 millions de dollars, débloqués par la Banque centrale, pour financer le fameux Programme Spécial d’Intervention (PSI), mis en place, en 2008, sous Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Un expert français, qui y a séjourné au cours des derniers mois, vient de rendre un rapport, accablant, sur la gestion de cette manne. Une véritable caverne d’Ali Baba, victime du «casse du siècle» dont les auteurs courent toujours. Au moment où d’autres «dorment», pour beaucoup moins que cela, en prison, depuis des années et n’ont même pas été jugés. Ces prévaricateurs sont-ils protégés et par qui? Sinon, pourquoi n’ont-ils pas été, à ce jour, inquiétés? La lutte contre la gabegie serait-elle, à ce point, sélective?

Arrêtons de maugréer et revenons à nos prix. Que fera le pouvoir, si, dans quelques semaines, la subvention se tarit? Va-t-il laisser les étiquettes valser, de nouveau, avec les risques que cela implique? Une politique irréfléchie peut donner, dans l’immédiat, un résultat positif mais forcément éphémère. Serait-ce trop demander, à nos gouvernants, de réfléchir?


Ahmed Ould Cheikh


Source: lecalame
Mercredi 2 Février 2011 - 14:40
Mercredi 2 Février 2011 - 14:45
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1.Posté par abdoulaye djibril deh le 03/02/2011 13:37
Monsieur Ahmed, le problème, n'est pas là.
Mais du coté même de quoi acheter les denrées.
Car si toi, tu as une boutique dans la quelle tu avais l'habitude de prendre de crédit lors que tu n'a pas d'argent étant ton client, est ce que tu peux l'abandonner un jours seulement et partir où tu n'auras nullement cet avantage et que tu ais toujours de crédit que tu dois ce client?
Donc s'il y a lieu de faire, ce de reactiver la sonimex d'où les différents commerçants détailleurs, vont se ravitailler comme cela l'état va fixer le prix où les populations vont en bénéficier.
Mais tout autre alternative n'est que leurre.

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