TPMN s'insurge contre la naturalisation des déportés mauritaniens au Mali

En Avril 1989, l'Etat raciste Mauritanien dans son œuvre sacrée de dénégrification du pays commençait la déportation de citoyens négro-mauritaniens. Ils sont plus de 120.000 peuls, soninke et wolofs expulsés vers le Sénégal et le Mali.

Durant 25 longues années, ces déportés mauritaniens au Mali dans un abandon total sont restés les oubliés de la communauté internationale et du régime Malien de l'époque complice du régime d'Apartheid dirigé par Ould Taya.

Aujourd'hui, Touche pas à ma Nationalité apprend avec consternation la naturalisation au Mali de 7807 déportés noirs Mauritaniens.

S'il est vrai que ces déportés n'avaient autre choix que d'accepter la nationalité Malienne après 25 ans de calvaire, il est important de préciser que cette opération de naturalisation constitue une victoire de l'Etat raciste dans sa mission d'épurer la Mauritanie de tout ce qui est noir, unique raison des déportations de 1989 et de l’enrôlement discriminatoire et raciste initié en 2011.

La naturalisation de ces Mauritaniens est loin de constituer une solution juste et durable. Ces nouveaux naturalisés resteront toujours aux yeux des Maliens les enfants des déportés Mauritaniens venus chez eux seulement en 1989. Pendant que l'Etat raciste rejette ces citoyens noirs, il accorde généreusement la nationalité Mauritanienne à des milliers de touareg maliens, suite logique d'un projet de béydanisation à outrance et d'un génocide en marche.

Devant la gravité de la situation, Touche pas à ma nationalité, par la voix de son coordinateur Abdoul Birane Wane s'insurge contre cette pratique qui réconforte l'Etat raciste dans sa position et rappelle en même que ces milliers d'individus retrouveront par un moyen ou par un autre leur patrie: LA MAURITANIE.

La cellule de communication
Source : TPMN