LE MOUVEMENT NOIR EN MAURITANIE: DE LA GESTION DES ANNEES DE BRAISES 1986-1993

 Abdarahmane Wone
Mercredi 28 Juillet 2010

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LA QUESTION NATIONALE ET LE MOUVEMENT NOIR EN MAURITANIE
DE LA GESTION DES ANNEES DE BRAISES 1986-1993
La seconde génération des Forces de Libérations Africaines de Mauritanie (FLAM) a joué un rôle qu’il serait important de rappeler pour permettre aux jeunes d’aujourd’hui de connaitre et d’apprécier cette phase importante de l’histoire politique de notre pays.
Les esprits s’accordent pour affirmer que la première génération des FLAM a été d’une perspicacité sans commune mesure. Altruistes et désintéressés, ils ont eu la présence d’esprit de théoriser la lutte et de doter les Negro-Mauritaniens d’un cadre de concertation et d’un instrument de libération nationale : les FLAM qui sont la fusion de quatre organisations politiques que sont l’ODINAM, le MPAM, l’UDEM et le MEEN. En publiant « le Manifeste du Negro-Mauritanien Opprimé », les ainés ont montré à quel point ils étaient attachés à sauver la Mauritanie des dérives racistes et ethnocentristes. Mais la réaction du régime était excessive, et visait à détruire toute velléité de lutte contre l’oppression et à anéantir tout un peuple. Ceci devrait passer par la diabolisation voire la destruction des FLAM. Contre la volonté du régime, et à son insu, des jeunes réussiront à s’échapper pour aller continuer la lutte à l’extérieur du pays. A peine âgés de vingt cinq ans, ils porteront sur leurs frêles épaules les nobles revendications de tout un peuple. Loin de leur patrie, ils avaient réussi à entretenir le Flambeau et à déclencher une vaste campagne de dénonciation, d’information et de mobilisation. En attestent les manifestations organisées au Canada en 1986 et en France et au Sénégal par la suite. Condamnés à murir et à assumer des responsabilités avant l’âge, ils avaient réussi à occuper le devant de la scène et à informer le monde sur l’Apartheid qui gangrenait la société Mauritanienne. Ils avaient tellement compris le rôle d’informer et de dénoncer- qui était le leur-que le monde entier avait su le sort réservé aux Noirs de la Mauritanie. A leur actif, l’on se souvient du livre blanc des FLAM et du sérieux qui a entouré une telle publication et l’on a en mémoire les déclarations fracassantes de ce mouvement condamné désormais à rester à l’extérieur ou à disparaitre. La campagne avait porté ses fruits. Et Taya et son système étaient désormais acculés et réduits à la défensive par des militants qui s’étaient distingués de par la sincérité de leur conviction et de la pertinence de leur analyse. Pour avoir compris l’importance de leur mission, ils avaient sacrifié leurs vies pour que toutes les composantes du pays puissent vivre dignes et heureux en Mauritanie. Ces cadres avaient eu le mérite d’avoir bien géré les destinés de toute une organisation au moment où ni leur âge, ni leur parcours ne le présageaient. C’est à ceux-là qui ont tout donné à leur peuple sans rien attendre de lui et dont l’action a largement contribué à la mise en place des perspectives démocratiques d’aujourd’hui qu’il faut rendre un vibrant hommage. La nouvelle génération et la classe politique se doivent de s’inspirer de cette page importante de notre histoire pour ensemble relever les défis de l’heure.
Abda Wone
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