hommage aux victime du 89 mort à dakar et le déporté mauritaniens (maures , peuls ...) ould moh
« La honte » titrait le quotidien sénégalais le Soleil au lendemain de la mise à sac, le 23 avril 1989, des boutiques maures par la foule dakaroise. Le pire pourtant restait à venir. Le 25, dans les principales villes mauritaniennes, des centaines de Sénégalais étaient massacrés « en représailles » : deux cents à quatre cents morts, estiment les plus modérés ; bien davantage, suivant d’autres sources pour l’heure invérifiables. Quarante-huit heures plus tard, au retour des premiers rescapés de la tuerie, Dakar se déchaîne à nouveau et met à mort une soixantaine de Mauritaniens coupables d’être des « beydanes ».
Sophie Bessis Monsieur le Président, Le Comité ‘Equité et Justice pour les Expulsés du Sénégal en 1989’ – CEJES – mis en place par l’ONG ATED pour aider à rendre justice aux mauritaniens et sénégalais d’origine maure expulsés du Sénégal en 1989, après avoir été victimes de meurtres de leurs proches, de viols, de mutilations, d’exactions diverses et de spoliations de biens, s’est réuni le Lundi 02 Avril 2012 au siège de l’Association. Au cours de la réunion, le Comité a examiné la nouvelle situation qui prévaut au Sénégal avec l’avènement de votre élection à la présidence de la République. A cette occasion, l’EJES vous adresse ses vives félicitations et ses souhaits de réussite dans vos nouvelles et lourdes fonctions. Le Comité saisit également cette occasion pour : - Lancer auprès de vous un appel solennel pour rouvrir le dossier des rapatriés mauritaniens et des maures expulsés de leur pays, le Sénégal, en 1989 afin que ce dossier pendant depuis cette date fasse l’objet d’un traitement équitable et juste. - réitérer l’importance fondamentale de prendre en compte l’ensemble des victimes pour promouvoir une paix sociale durable et pour éviter les frustrations et les colères légitimes qui feront le lit inévitable de troubles proches ou futurs, entre le Sénégal et la Mauritanie. Dans ce cadre, le Comité rappelle que toute injustice qui ne reçoit pas un traitement équitable, quel que soit la raison invoquée, ne sert ni la démocratie, ni les droits humains, ni « l’unité nationale » au sein des pays concernés ni des relations pacifiques durables entre peuples voisins. En effet, nous considérons qu’il est temps que justice soit aussi rendue aux victimes maures des événements de 1989, qui ont de loin perdu plus de vies humaines et de biens que n’importe quel autre groupe de victimes, sans parler des sévisses, viols, mutilations et spoliations dont ils ont été victimes. - dénoncer auprès de vous le traitement réservé par les autorités sénégalaises successives depuis la triste survenue de ces événements, essayant les uns et les autres de maquiller un fait têtu, à savoir que les Sénégalais d’origine maure ont payé en 1989 un lourd tribut en vies humaines, en viols et en spoliations de biens pour délit de faciès. - Vous rappeler que la communauté maure au Sénégal vit toujours exclue, cachée et appauvrie, particulièrement depuis les événements de 1989. L’on doit savoir que cette communauté est mise sous embargo depuis fort longtemps : elle ne compte aucun haut fonctionnaire ni civil ni militaire, elle ne comprend aucun député, aucun maire et aucune promotion culturelle n’est faite en sa faveur, et elle est quotidiennement rackettée par divers corps organisés (douanes, polices, santé, etc.), sans parler de plusieurs assassinats dont elle a fait l’objet ces dernières années. Monsieur le Président, le CEJES vous rappelle que durant les tristes événements de 1989: - plusieurs milliers de Mauritaniens et de sénégalais d’origine mauritanienne ont perdu des êtres chers, parents, enfants, amis et connaissances. - plusieurs milliers de commerces, dont la valeur se chiffre à des centaines de milliards de francs CFA, appartenant à ces expulsés et déportés de force, ont fait l’objet de vols et de spoliation. On ne peut, en effet, oublier aujourd’hui que des mauritaniens et sénégalais d’origine mauritanienne sont morts, certains ont été blessés voire mutilés et d’autres ont perdu à jamais la raison, après avoir perdu des êtres chers et tous leurs biens. Un drame humain terrible dont les causes sont connues de tous. L’on ne doit jamais, encore moins aujourd’hui qu’hier, oublier que ces victimes innocentes doivent recouvrer leurs droits légitimes et leur dignité, bafouées et flétries depuis maintenant 23 ans. Il est peut être utile de savoir que parmi les 450 000 expulsés du Sénégal vers la Mauritanie et la Gambie, il y a plus de 100 000 sénégalais de naissance et de nationalité qui ont été boutés manu militari hors de leur pays, le Sénégal, pour la seule et unique raison d’avoir une vague origine maure. On oublie volontiers que ce sont là des personnes et avant tout des personnes réfugiées hors de leur pays et malgré eux, après des pertes immenses en vies humaines et en biens matériels ; que ces personnes n’aient pas de regroupements en lieux connus, ne soient ni immatriculées auprès du HCR et n’aient pas eu l’autorisation de mettre en place des organisations pour la défense de leurs intérêts légitimes et nombreux, n’enlèvent en rien à la réalité de leur existence et de leur malheur. Ni à votre devoir de travailler à leur rendre justice et à les rétablir dans leurs droits. Parmi ces droits : - la restitution et/ou la restauration de leur état-civil, y compris leur nationalité sénégalaise pour ceux d’entre eux qui le souhaitent - leur indemnisation pour tous les dommages subis et déjà cités - l’autorisation des ayant-droits et de leurs avocats d’avoir accès aux dossiers des procès-verbaux de décès ou de mutilations de leurs proches et le droit de procéder à la reconnaissance de leurs tombes et d’identifier ces tombes. En effet, le gouvernement sénégalais a jusqu’ici refusé aux ayant-droits la reconnaissance des tombes de leurs proches alors que nous connaissons les lieux d’enterrement (à la hâte) de plusieurs des morts assassinés en 1989 dans les principales villes du Sénégal. - La traduction devant les tribunaux compétents des bourreaux reconnus comme tels et dont certains ont déjà fait l’objet de jugements à la hâte pour les faire échapper à la justice. Monsieur le Président, Cette lettre ouverte ne vise pas à rallumer un feu qui, de toutes façons, couve encore, ni à mettre en cause les relations séculaires et multiformes entre les peuples sénégalais et mauritanien mais surtout à faire appel à votre sens de l’équité et de la justice pour régler ce problème grave qui relève de droits humains imprescriptibles. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très grande considération. Pour le Comité Cheikhna Ould Cheikh Mohamed Vadel dit Cheikhna Haidara il faut juger flam pour ses crimes qui a manipulé la foule sénegalaise en 89 Ousmane
Les FLAM n' ont aucune responsabilité sur ces tueries.
Si par contre s'il y 'a des sénégalais expulsés du Sénégal, il faut réclamer vos droits commes les milliers de Mauritaniens noirs massacrés par l'armée mauritaniennes. Je ne parle même pas des dizaines de milliers de peuls, soninkés, oualofs déportés au Sénégal et au Mali. Même les déportés qui ont regagné la Mauritanie n'ont pas pu se faire recenser pour avoir des papiers d'état civil. Marx
Bah oui, Les Forces de Libération Africaine de Mauritanie ne sont pas responsables de ces actes. En tout cas, c'est ce que j'ai vu quand je cherchais à voir le site officiel du FLAM. Toutefois, il faut reconnaitre que ces tueries resteront toujours gravées dans l'histoire du Sénégal.
Boolumba
Pour les populations négro-africains qui ne subirent pas les affres de la déportation, la Mauritanie devint un immense camp de concentration, un champ clos de l’arbitraire où le prétexte du conflit avec le Sénégal laissait libre cours au déchaînement du délire et des actes racistes d’une administration et de forces armées et de sécurité entièrement acquises à l’objectif de dénégrification : humiliations, arrestations, tortures, exécutions sommaires.
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plusieurs milliers de commerces, dont la valeur se chiffre à des centaines de milliards de francs CFA, appartenant à ces expulsés et déportés de force, ont fait l’objet de vols et de spoliation. On ne peut, en effet, oublier aujourd’hui que des mauritaniens et sénégalais d’origine mauritanienne sont morts, certains ont été blessés voire mutilés et d’autres ont viagra perdu à jamais la raison, après avoir perdu des êtres chers et tous leurs biens. Un drame humain terrible dont les causes sont connues de tous.
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