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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

58eme anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948


58eme anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948

Les parents des détenus mauritaniens de Guantanamo, les déportés, les veuves et orphelins des victimes du passif humanitaire, les familles des présumés salafistes en détention préventive, les militants anti-esclavagistes…

Dimanche, 10 décembre, pour la commémoration du 58eme anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme et des peuples, à l’appel du Forum des Organisations Nationales des Droits Humains en Mauritanie (FONADH), la grande salle de l’ancienne maison des jeunes a réunis tous ceux qui s’estiment victimes de manquements au respect des droits fondamentaux
" Rétablissement dans leurs droits des policiers abusivement révoqués entre 1986, 1989 et 1992 "
" Reconnaissance des ONG de défense des droits de l’Homme "
" Eradication de l’esclavage " " Indemnisation des victimes militaires et paramilitaires "
" Ouverture d’une enquête indépendante et jugement des tortionnaires "
" Mise en œuvre des recommandations de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples "
" Retour organisé des déportés "
" Règlement du passif humanitaires "
" Libération ou traduction des détenus d’opinion devant un tribunal "
" Non à l’impunité "…


Le nombre de slogans affichés à l’intérieur de la grande salle de l’ancienne maison de jeunes est révélateur de l’ampleur des problèmes de droits humains pendants hérités, pour l’essentiel, du long règne de Ould Taya.

Dans la déclaration rendue publique par le FONADH à l’occasion de cette commémoration, il est écrit que les violations graves massives et multiformes des droits humains " se sont surtout exercées de façon cruelle et dégradante sur les négroafricains, revêtant pour ainsi dire un caractère discriminatoire."

Ces exactions, selon le FONADH, se sont matérialisées par " des arrestations arbitraires, tortures, procès iniques, licenciements abusifs, déportations, spoliations de terres, exécutions sommaires et extra-judiciaires "

Cette répression, poursuit la déclaration du FONADH, a pour corollaire l’existence " de milliers de rescapés, de veuves et d’orphelins désemparés et voués à l’indifférence des décideurs. "

Concernant l’esclavage, la déclaration note " qu’il est encore pratiqué malgré son abolition officielle dans le pays avec la complicité manifeste des autorités administratives et judiciaires. "
Pour les mauritaniens détenus à Guantanamo, le FONADH demande aux autorité d’entreprendre les démarches nécessaires pour leur rapatriement. Quant aux détenus d’opinion, il est demandé " leur traduction devant un tribunal équitable ou leur libération immédiate. " Ces détenus d’opinions sont certainement les présumés salafistes dont la détention préventive commence à s’apparenter à une sorte d’incarcération à durée indéterminée.

Pour le FONADH, " le renversement du président Ould Taya sans effusion de sang a été pour le peuple mauritanien, le point de départ de l’espoir pour refonder son unité nationale abîmée par un régime qui, dans une institutionnalisation de l’impunité, a posé des actes de génocide, déportant une partie de notre peuple uni, et ne donnant aucune réponse à la demande de justice des victimes du désastre humanitaire et à la nécessaire éradication de l’esclavage. "

Avancées significatives mais…

" Les décisions importantes prises par les autorités de transition " ont été soulignées par le FONADH. Il s’agit, entre autres, de la tenue des journées nationales de concertation, de la mise en place de la haute autorité de la presse et de l’audiovisuel et de la reconnaissance de certaines associations de droits humains. Cependant, pour plus de justice et d’équité, il demande aux autorités de transition " de poser des actes majeurs en vue du règlement du passif humanitaire, du retour organisé des déportés, de la réinsertion de ceux qui sont déjà rentrés et de l’éradication de l’esclavage ainsi que la lutte contre l’impunité et la corruption qui gangrène le pays. "

Après le rappel de toutes ces questions non résolues, le FONADH s’est dit " persuadé que le peuple mauritanien a des raisons d’espérer un avenir meilleur avec les conquêtes qui ont été réalisée grâce au travail et à l’engagement des autorités de transition mais aussi à toutes les forces vives de la nation." Tout en reconnaissant qu’il y a aujourd’hui, en Mauritanie, des avancées significatives au plan des libertés individuelles et collectives, le FONADH estime que " bien des obstacles, les uns plus tenaces que les autres, se dressent sur le chemin de la réconciliation nationale. "

Les mauritaniens
de Guantanamo

A l’intérieur de la grande salle de l’ancienne maison des jeunes, à l’extrême droite, étaient assis silencieusement une dizaine de femmes exhibant trois portraits représentant Mohamedou Ould Selahi, Ahmed Ould Abdel Aziz et Mohamed Lemine Ould Sidi Mohamed dit Sidi Amin. Il s’agit des trois mauritaniens détenu depuis 2002 dans la tristement célèbre prison américaine de Guantanamo. Ould Selahi, Ould Abdel Aziz et Ould Sidi Mohamed sont, depuis quatre ans, incarcérés à Guantanamo.

Leurs parents se demandent combien de temps il leur reste à passer dans cette prison, véritable insulte au droit internationale et au respect des procédures civilisée d’arrestation et de détention. Hamoud Ould Nebagha, président de l’initiative populaire pour la défense des détenus mauritaniens de Guantanamo demande aux autorités d’agir pour leur libération

Déporté errant

Lo souleymane : " J’ai été déporté en 1989. En 1995, le gouvernement sénégalais et le HCR ont mis fin à leur assistance aux réfugiés mauritaniens. A partir de cet arrêt de l’assistance, l’alternative pour les déportés était soit le retour au pays pour y continuer la lutte ou l’attente d’un retour organisé. Je fais partie de ceux qui ont choisi la première solution. Mais depuis 1995, moi et les centaines de fonctionnaires revenus au pays, nous luttons en vain pour notre réintégration et le rétablissement de nos droits. "

Lo souleymane est un ex-agent des douanes. Ila aussi cité le cas de ceux " qui ont été déportés dans leur propre pays " Il s’agit de ceux qui, sans avoir été expédié au Mali ou au Sénégal en 1989, ont été virés de leurs boulot et condamnés à l’errance à perpétuité.
" Les déportés et les victimes du passif humanitaire sont les grands oubliés de la transition, c’est regrettable " a noté Diawara Gagny, responsable du RPM Temam.

Khalilou Diagana
khalioubi@yahoo.fr

source: Nouakcott info
Lundi 11 Décembre 2006 - 23:46
Mardi 12 Décembre 2006 - 00:06
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