Liste de liens

Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Recensement en Mauritanie : les Négro-Mauritaniens entrent dans la boucle


Le comité d'accueil pour le retour des Négro-Mauritaniens, à Rosso en Mauritanie.
Le comité d'accueil pour le retour des Négro-Mauritaniens, à Rosso en Mauritanie.
Le recensement national mauritanien, lancé en mai dernier, se poursuit malgré les critiques qui l’accusent d’être discriminatoire à l’égard des communautés noires. Mercredi 12 octobre 2011, le gouvernement a ouvert l’opération aux réfugiés négro-mauritaniens rapatriés du Sénégal, où ils avaient fui entre 1989 et 1991 à la suite à de violents conflits interethniques. Ces 20 484 réfugiés, installés dans 128 sites de retour dans la vallée du fleuve Sénégal, devraient bénéficier d’une procédure simplifiée.

C’est dans un contexte de suspicion à l’égard du recensement, dénoncé comme discriminatoire envers les noirs, que le gouvernement a organisé une grande cérémonie pour l’ouverture de l’opération aux 20 484 Négro-Mauritaniens rapatriés du Sénégal ces quatre dernières années.

Un dispositif spécifique a été mis en place dans les centres de recensement des zones de retour qui devrait faciliter leur enrôlement. En effet, précise le Haut Commissariat aux Réfugiés, «l’identité des rapatriés a été confirmée par la Commission nationale d’identification des réfugiés, avant leur retour en Mauritanie : ils n’ont donc pas besoin d’être identifiés pour être enrôlés». Or, ce sont les commissions chargées de l’identification qui sont accusées de discrimination par les détracteurs du recensement.

Selon le ministre de l’Intérieur, la procédure dédiée est un signe fort de la volonté des autorités d’insérer définitivement ces citoyens rapatriés. Ibrahima Amadou Ndiaye, président de l’Union nationale des rapatriés s’en félicite, mais craint des difficultés et s'interroge : «certains enfants ont rejoint leurs parents rapatriés en dehors de la procédure officielle, quel sera leur sort ?». La question du recensement, selon lui, n’est d’ailleurs pas une priorité. «Les autorités et le HCR ont un programme de logement, d’activités, d’eau, de formation pour notre réinsertion mais nous serons vraiment intégrés que lorsque nous serons autonomes», explique-t-il, « et pour ça, la priorité est de régler le problème des terres spoliées que les rapatriés ont tant de mal à récupérer. » conclut Ibrahima Amadou Ndiaye.

Source: RFI
Vendredi 14 Octobre 2011 - 14:18
Vendredi 14 Octobre 2011 - 14:25
INFOS AVOMM
Accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte



1.Posté par Moctar Ba dit Cherif le 15/10/2011 17:39
''où ils avaient fui entre 1989 et 1991 à la suite à de violents conflits interethniques.'' ce passage devrait amener le webmaster du site respectable de avomm a sensurer ce torchon. C'est toujours la France coloniale anti-noir egale a elle-meme.
Moctar Ba

2.Posté par Djibril BA le 15/10/2011 17:58
Cependant que des négros mauritaniens étaient dépossédés de leur nationalité et en les envoyant dans des pays frères, la Mauritanie en 1989 a fait croire à l'opinion internationale que c'était l’état sénégalais qui transformait ses rapatriés en réfugiés mauritaniens. Cette affirmation a été largement diffusée par le fameux et fumeux Livre blanc à destination de l’opinion internationale.

Un walo-walo, un haalpulaar, un soninké et un bambara de Mauritanie ne sont pas sur le plan socioculturel différents d’un sénégalais ni d’un malien. Ils parlent les mêmes langues, partagent le même terroir et ont les mêmes us et coutumes. Les frontières sont artificielles.
Le machiavélisme de l’état mauritanien en 1989 a semé la confusion auprès de l’opinion internationale en déplaçant des Mauritaniens de souche après avoir détruit leurs pièces d’identité pour qu’on les prenne pour des sénégalais ou des maliens.

Je cite le Livre blanc :

« Dès le troisième jour du pont aérien, un Ministre sénégalais exprimait l'inquiétude de son gouvernement: «Nous n'attendions pas plus de vingt mille sénégalais alors que le chiffre avait déjà dépassé les cinquante mille ».
Cette inquiétude prouve que le gouvernement sénégalais, qui est à la tête d'un pays à forte émigration, méconnaît totalement la situation de ses ressortissants vivant à l'étranger et notamment chez son plus proche voisin.
Pour parer à cette situation inattendue, le gouvernement sénégalais avança l'idée des «réfugiés mauritaniens» en affirmant que la Mauritanie expulsait des citoyens mauritaniens.

Désormais, la majeure partie des rapatriés sénégalais originaires de la région du fleuve se verra attribuer la nationalité mauritanienne par les médias et la propagande sénégalaise. Ces populations, regroupées pour des fins de publicité, seront données en spectacle à la presse, aux organisations internationales et aux visiteurs étrangers ».

Encore une ruse que de subitement se rappeler des déportés. Pourquoi n’en a-t-on fait une priorité eux qui étaient sans pièces d’état civil et sur lesquels il n y avait aucun doute ?

Pourquoi a-t-on attendu si longtemps pour leur enrôlement ? Ils auraient du être les premiers. Pourquoi n’y a-t-on pensé que maintenant ? Le premier acte de réinsertion n’est-il pas d’avoir des pièces d’état civil en bonne et due forme ?

Je me pose cette question et je souhaite bien qu’on y réponde : les déportés rentrés depuis 2008 ne devraient-ils pas être aujourd’hui comme tous les mauritaniens munis de leurs pièces d’état-civil ? Qu’est ce qu’on attendait pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits les plus fondamentaux ? Qu’est ce qu’on attendait ?

Ces déportés qui sont de retour attendent une réinsertion digne de ce nom.

D’autres attendent encore le retour au pays et d’autres comme les réfugiés au Mali ne sont pas reconnus comme réfugiés mauritaniens par leur propre état dixit l’actuel ministre mauritanien de l’intérieur.
Toutes ces tracasseries ne concernent qu’un pan de la société mauritanienne, la communauté noire de ce pays.
Tous les évènements malheureux issus de la période 89 (Procès extra-judicaires, Pendaisons, déportations, spoliations et humiliations) sont encore vivaces dans les mémoires. Les crimes de sang n’ont jamais été élucidés et donc restent impunis et non traités. Leurs auteurs narguent la communauté des victimes.

Comment voulez vous que cette communauté fasse confiance à son état ?

Un état qui ne défend pas la justice et la vérité ne peut pas mériter la confiance de son peuple.

Djibril BA

Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
1 2 3 4 5 » ... 588