BARRONS LA ROUTE A LA PROPAGANDE DES PUTSCHISTES.

Nous apprenons la venue en France d'une délégation chargée de justifier, aux yeux de notre communauté, le coup d'Etat perpétré par Ould ABDEL AZIZ contre la République et la Démocratie en Mauritanie. La junte militaire est aux abois. Elle est mise au banc du monde civilisé. L'Union Africaine, l'Union Européenne, la CEDEAO, la Francophonie, les Etats Unis et bien d'autres organisations régionales et internationales l'ont fermement condamné et menacent de poursuivre ses principaux responsables.

Notre communauté, à l'instar de bien d'autres Mauritaniens à l'Etranger et à l'Intérieur du Pays, a déjà manifesté sont refus et sa plus ferme condamnation de ce coup d'Etat. Nous avons, par la déclaration qui a suivi notre marche du 10-août dernier et dont nous avons remis une copie à l'Ambassade de notre pays, réclamé le retour de l'ordre constitutionnel et la libération du Président démocratiquement élu et sa réintégration dans ses fonctions.

Cette délégation vient défendre le coup d'Etat et tenter de nous faire avaliser le fait accompli. C'est une insulte à notre volonté et à notre intelligence.

Cette délégation vient aussi tenter de "vendre" le coup d'Etat aux autorités françaises en se prévalant de la qualité de "parlementaire" de certains de ses membres. Nous devons nous opposer à cette initiative et dénoncer les agissements de ces individus.

Notre réponse doit être celle que nous avons déjà exprimée lors de la marche de dimanche dernier à savoir que nous :

1- condamnons avec la plus grande fermeté ce coup d’Etat ;

2- rappelons notre attachement indéfectible à la démocratie et à la République ;

3- appelons toutes les forces démocratiques nationales, sous-régionales et internationales pour une mobilisation active et forte contre ce coup d’Etat ;

4- Engageons l’ONU, l’Union Européenne, l’Union Africaine, l’Union du Maghreb Arabe, l’Organisation de la Conférence Islamique, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, Reporters sans Frontière, la Rencontre Africaine des droits de l’Homme ( la RADHO), Amnesty International à exiger la remise en liberté sans condition du Président de la République et de ses codétenus, leur réintégration dans leurs fonctions ainsi que le rétablissement sans retard de l’ordre constitutionnel.

Vive la Démocratie
Vive la République.
Paris le 14 août 2008


Organisations Signataires
APP, AVOMM, CAMME, CSDM, OCVIDH, OTMF, UFP.