FNDD - COMMUNIQUE

Un mois après le coup d’Etat intervenu en Mauritanie, et condamné par toute la communauté internationale qui continue de peser de tout son poids afin de rétablir l’ordre constitutionnel issu des élections présidentielles de mars 2007, et au moment où le Président légitime de la République Islamique de Mauritanie se trouve en détention illégale par ceux-là même qui n’ont pour unique mission que de veiller à sa sécurité, le FNDD exprime sa vive émotion et son étonnement de voir une personnalité de la stature du président Wade soutenir au 21ème siècle un coup d’Etat militaire visant à enterrer une expérience démocratique réussie dans un pays frère et voisin :

La Mauritanie, liée au Sénégal par l’histoire, la géographie, la religion, la culture, sans parler des relations séculaires de bon voisinage qui excluent toute ingérence malsaine de l’un des Etats dans les affaires de l’autre.

Quel Mauritanien se sentirait à l’aise en sachant le Président sénégalais illégalement emprisonné et empêché d’exercer ses fonctions et remplacé par ses gardes du corps. Nous pensions que la réciproque devrait être évidente.

Devant une telle situation, le Front National pour la Défense de la Démocratie:

- Condamne avec la dernière énergie les propos du Président Wade et lui rappelle l’anachronisme des coups d’Etat auxquels appellent ses propos et qui ne constituent pas le meilleur remède aux multiples souffrances qui affectent notre sous région dont les efforts doivent tendre vers la solidarité, le développement, la justice sociale et la démocratie.

- Lance un vibrant appel à l’opinion Sénégalaise et Mauritanienne pour se mobiliser afin d’éviter que les propos malencontreux du Président Wade ne puissent altérer les bonnes relations qui unissent nos deux peuples.

- Rappelle sa position constante - confortée par celles de toute la communauté internationale - exigeant la libération et le rétablissement du Président Sidi Mohamed Ould Cheïkh Abdallahi et de son Premier Ministre Yahya Ould Ahmed El Waghf dans leurs fonctions constitutionnelles et exige des militaires de regagner leurs casernes et de se consacrer à leur mission : celle d’une armée républicaine respectueuse des institutions du pays.

Nouakchott, le 12 septembre 2008

Commission de communication


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avomm