
L’ancien président sud-africain, Nelson Mandela, a déclaré que la situation au Zimbabwe est le résultat d’un « échec tragique des autorités » du pays.
M. Mandela s’exprimait à Londres lors d’un dîner de collecte de fonds marquant son 90ème anniversaire dont les autres festivités sont prévues au célèbre Hyde Park de la capitale britannique.
Dans ce qui semble être sa première réaction publique face à cette situation, Mandela a brièvement fait allusion au Zimbabwe, alors qu’il énumérait la liste des problèmes actuels qui assaillent le monde.
“Nous constatons que l’humanité a fait de grands progrès, mais nous notons avec beaucoup de tristesse qu’il y a également eu beaucoup d’échecs”, a-t-il souligné.
“A notre époque, nous avions dénoncé la crise israélo-palestinienne, mais ce problème persiste toujours. Nous avions mis en garde contre l’invasion de l’Irak et nous assistons aujourd’hui aux terribles souffrances dans ce pays.
“Nous notons avec tristesse la poursuite de la tragédie au Darfour, et plus près de nous encore, nous avons été témoins des violences qui se sont abattues sur des frères africains vivant dans notre pays, ainsi que de l’échec tragique des dirigeants du Zimbabwe, notre voisin”.
Ces propos de Mandela interviennent à un moment où le gouvernement sud-africain s’est rangé derrière Mbeki pour défendre sa médiation, ajoutant que l’Afrique du Sud a joué un important rôle dans cette crise, un rôle qui a d’ailleurs été salué par plusieurs pays membres de l’Onu.
Le vice ministre des Affaires Etrangères, Aziz Pahad qui s’exprimait jeudi a mis au défi tous les détracteurs de la médiation de Mbeki, de proposer de meilleures alternatives.
Cette prise de position en faveur de Mbeki intervient à un moment où de hauts responsables des services de sécurité du Zimbabwe s’apprêteraient à exercer des pressions sur les électeurs pour les contraindre à voter vendredi prochain pour Robert Mugabe.
Morgan Tsvangirai, le principal opposant au Zimbabwe et chef de file du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) qui devait affronter Mugabe au second tour de la présidentielle vendredi prochain s’est retiré de la course.
Les dirigeants de la troïka de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC), chargée des questions politiques, de défense et de sécurité ont tenu mercredi une réunion d’urgence sur la crise politique au Zimbabwe, à Mbabane, capitale du Swaziland
Le Président Thabo Mbeki, médiateur principal de la SADC dans la crise au Zimbabwe, n’a pas pris part à la rencontre de Mbabane.
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Source: APA
(M) avomm