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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

DÉCLARATION : L’ANNULATION DE LA DETTE DU FMI


DÉCLARATION : L’ANNULATION DE LA DETTE DU FMI
En vain, selon un communiqué distribué le 21 juin,"Le conseil d'administration du FMI a approuvé aujourd'hui l’annulation à 100% de sa dette en faveur de la Mauritanie dans le cadre de l'initiative d'allègement de la dette multilatérale d'un montant de 49 millions de dollars". Le Fonds Montataire Internationale (FMI), une institution de Bretton Woods, annonce pour des raisons économiques (...) l’abolition de la dette de la Mauritanie. Le CMJD est content et fait officiellement l’annonce au peuple Mauritanien.

Évidement, nous félicitons le peuple Mauritanien pour cette nouvelle, qui est loin d’être un effort du CMJD ni de son gouvernement civil, mais plutôt une mesure prise volontairement par les dirigeants du FMI en faveur des pays les plus pauvres.

Il est important de préciser que le projet qui avait pour titre ‘Structural Adjustment Participatory Review Initiative (SAPRI)’, a débouché sur un rapport dont les conclusions étaient sans équivoque : «Les programmes d'ajustement ont contribué à un plus grand appauvrissement et à la marginalisation des populations locales en aggravant les inégalités économiques» (1). Face à ce constat des experts du FMI, un petit tour de passe-passe sémantique : les programmes d'ajustement structurel devenaient, du jour au lendemain, des programmes de «réduction de la pauvreté». La substance et les objectifs étaient les mêmes, toujours plus privatiser et libéraliser l'économie, mais l'étiquette changeait. Donc, l’euphorie du CMJD, acclamé par les responsables qui ont présenté de fausses informations financières aux institutions financières internationales durant le règne du tyran Ould Taya, doit se conjuguer avec les souvenirs de la suspension de l’annulation de la dette durant le mois de décembre 2005, et se conjurer avec les engagements pris avec le FMI au nom du peuple Mauritanien sur les réformes de la gestion des finances publiques en particulier dans le contexte des revenus pétroliers et la surveillance des dépenses sociales.

Nous attirons aussi l’attention du peuple, que hormis le passif humanitaire et le problème épineux de l’esclavage jamais résolu par la junte militaire, le CMJD a déclaré par le biais de son président, le 9 octobre 2005 : ‘La dette intérieure de la l’État se chiffre à plus de 80 milliards d’ouguiyas, soit environ les revenus pétroliers du pays pour près de deux ans’. Son premier ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar a précisé que le déficit budgétaire au 3 juin dernier a atteint 37 milliards 700 millions d’ouguiyas, soit 7,6% du PIB. ‘Ce taux est très élevé par rapport au niveau programmé avec les bailleurs de fonds’ avait-il indiqué.

En dépit de cette annulation, des ces déclarations financières contradictoires, des autres dettes accumulées et non déclarées au peuple Mauritanien, en occurrence ceux du club de Paris, de la BAD, du club de Madrid, des banques et pays étrangers; nous demandons au CMJD et à son gouvernement de cesser la politique de l’autruche devant la situation économique désastreuse du pays, d’arrêter de jeter de la poudre aux yeux et de prendre en main la situation des 400 000 personnes qui souffriront de faim (selon le PAM), l’éducation, la santé, l’eau potable et l’électricité qui sont servit uniquement dans quelques zones de la capitale, le transport public, pour ne citer que ceux-là, d’ouvrir une enquête publique sur le détournement des biens publics et de nous dire comment a été gérée la dette extérieure qui vient d’être effacée par le FMI?

Le peuple Mauritanien doit savoir que les institutions financières internationales ne sont pas des ONGs de charité: «L'allégement au titre de l'IADM concerne la totalité des créances détenues par le FMI à la fin de 2004 qui restent en cours à la date à laquelle le pays est déclaré admissible à cet allégement. Aucune disposition ne prévoit l'allégement des dettes contractées après le 1er janvier 2005, ni le remboursement des paiements effectués après cette date» (2).

Un gouvernement transitoire ne doit pas prendre des engagements sur les générations futures, car ces derniers payeront tôt ou tard.


New York le 25 juin 2006
Moctar Cheine
Porte parole de la Fondation Mauritanienne pour la Démocratie

(*) Voir la lettre ouverte de la fondation adressée au président américain G.W.Bush pour l’annulation de la dette extérieure mauritanienne (19 janvier 2006).
(1) Sur le SAPRI, lire The SAPRI report : the Policy Roots of Economic Crisis, Poverty and Inequality, Zed/Third World Network, Londres, 2004 et www.SAPRIN.org

(2) Comment le FMI procède-t-il pour mettre en oeuvre l'IADM? http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/mdrif.htm#table1
Lundi 26 Juin 2006 - 13:13
Lundi 26 Juin 2006 - 13:19
Via flamnet
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