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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

France : Régularisation des travailleurs sans-papiers, expulsions des délinquants étrangers… Ce qu'il reste dans la loi Immigration


Si le Conseil constitutionnel a largement censuré le projet de loi sur l'immigration jeudi, une partie des mesures voulues par le gouvernement restent dans le texte, comme la régularisation des travailleurs sans-papiers ou l'expulsion des délinquants étrangers. Alors que contient la loi, qui sera promulguée "dans les heures qui viennent" ? InfoMigrants revient sur ses principales dispositions.

Le controversé projet de loi sur l’immigration, adopté aux forceps fin décembre en France, a été largement retoquée par le Conseil constitutionnel jeudi 25 janvier. Les Sages ont censuré plus d’un tiers des articles (35 articles sur 86, principalement les mesures défendues par l'extrême droite), comme la limitation de l’accès aux prestations sociales pour les étrangers, le resserrement des critères du regroupement familial ou encore la "caution retour" étudiante.

Le texte doit être promulgué par le président Emmanuel Macron "dans les heures qui viennent", a assuré jeudi soir sur TF1 le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Ce dernier a réuni les préfets vendredi matin pour "leur demander d'appliquer la loi" dès "ce week-end".

Mais que contient désormais le texte ? InfoMigrants fait le point.

1/ Expulsion des délinquants étrangers

Le texte permet d’expulser les étrangers en situation régulière en France condamnés pour des crimes ou délits punis d’au moins trois ou cinq ans d’emprisonnement, et qui constituent une "menace grave pour l’ordre public".

Sont concernés : les étrangers arrivés sur le territoire français avant 13 ans, ou résidant en France depuis plus de 20 ans, ou mariés à une personne française, ou parent d’un enfant français. Auparavant, ils ne pouvaient pas être expulsés sauf en cas "d’atteintes aux intérêts fondamentaux de l’État" ou pour des "activités à caractère terroriste".

Cette catégorie de personnes pourra désormais se voir notifier d’une Obligation de quitter le territoire français.

Cette disposition est la mesure phrase du ministre de l’Intérieur. Depuis des mois, il égraine quotidiennement sur sa page X (ex-Twitter) la liste des étrangers délinquants expulsés du territoire français. Jeudi soir, il a demandé aux préfets de se réunir au plus vite afin de "retrouver les délinquants étrangers qui ne pouvaient pas être expulsés auparavant, pour le faire immédiatement".

Gérald Darmanin veut ainsi dépasser le chiffre de 4 600 expulsions de délinquants effectuées en 2023 – une hausse de 30% par rapport à 2022.

2/ Régularisation des travailleurs sans-papiers

Avec la nouvelle loi, les préfets peuvent régulariser "à titre exceptionnel" les travailleurs sans-papiers employés dans les métiers en tension (bâtiment, restauration, aide à la personne…). En clair, un travailleur sans-papiers pourra demander ce titre de séjour sans l'aval de son employeur, comme c’était le cas jusque-là.

Cette régularisation prendra la forme d'un titre de séjour d'un an, délivré au cas par cas, à condition d'avoir résidé en France pendant au moins trois ans, exercé une activité salariée durant au moins 12 mois sur les 24 derniers, et présenter un casier judiciaire vierge. Les emplois étudiants ou saisonniers sont exclus.

Cette "expérimentation" ne s'appliquera que jusqu'à fin 2026.

3/ Un juge contre trois à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA)

L’organisation de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) est aussi réformée, dans le but de traiter au plus vite les demandes d'asile qui ont été déboutés devant l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

La loi entérine la généralisation du juge unique - contre trois actuellement, dont un juge assesseur nommé par le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR). Ainsi, la formation collégiale ne sera saisie que "pour les affaires complexes".

Cette mesure faisait partie des revendications d'agents de la Cour, en grève en novembre dernier. La mise en place d'un juge unique aura pour effet "d’impacter la qualité des débats, des délibérés et des décisions", et portera "une atteinte grave au droit des requérants", avait déploré à InfoMigrants Sébastien Tüller, du syndicat Sipce.

La nouvelle loi déconcentre par ailleurs la CNDA en créant des chambres territoriales, c'est à dire des bureaux de la Cour en régions. Et des agents de l’Ofpra seront déployés dans toute la France dans le cadre d’"espaces France Asile".

4/ Refus d’un titre de séjour en cas de non-respect des "principes de la République"

Un étranger peut dorénavant se voir refuser un titre de séjour s'il n’accepte pas de signer "un contrat d’engagement au respect des principes de la République", dans lequel il s’engage à respecter "la liberté personnelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République".

Un demandeur qui refuse de signer ce contrat "ou dont le comportement manifeste qu’il n’en respecte pas les obligations" ne pourra obtenir aucun document de séjour.

5/ Maîtrise obligatoire de la langue française

Les personnes qui demandent une première carte de séjour pluriannuelle doivent désormais avoir une connaissance minimale de la langue française (niveau A2). Avant la loi, ces étrangers devaient avoir suivi un apprentissage du français dans le cadre du contrat d’intégration républicain, sans obligation de résultat. Ce n’est plus le cas.

Pour les étrangers demandant une carte de résident ou la naturalisation, le niveau minimal de français est relevé (niveaux B1 et B2).

6/ Mineurs

Les personnes de moins de 18 ans ne peuvent plus être placées en centre de rétention administrative (CRA). Une mesure qui va dans le sens du droit international. Ces dernières années la France a été condamnée une dizaine de fois par la Cour européenne des droits de l’Homme pour avoir enfermer des mineurs en CRA. Les adultes accompagnés de mineurs pourront être assignés à résidence.

Les mineurs isolés étrangers placés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et qui se voient délivrer une OQTF à leur majorité sont désormais exclus du dispositif de protection de l’enfance qui les protégeait jusqu'à 21 ans.

Le texte permet aussi la création d’un fichier des mineurs étrangers isolés suspectés d’être des délinquants : il prévoit le recueil des empreintes digitales ainsi qu’une photo des mineurs étrangers isolés sans que leur consentement soit nécessaire.

7/ Délivrance des visas

La nouvelle loi conditionne la remise de visas à la bonne délivrance des laissez-passer consulaires par les États étrangers.

Ces documents, peu voire pas du tout délivrés par certains pays ( notamment le Maghreb), permettent aux autorités françaises de renvoyer un migrant en situation irrégulière dans son pays d’origine. Sans ce document, la mesure d’expulsion ne peut être appliquée.

8/ Protection des victimes des marchands de sommeil

Les sans-papiers victimes des marchands de sommeil qui portent plainte peuvent bénéficier d’un titre de séjour d’un an renouvelable pendant toute la durée de la procédure judiciaire.

Leslie Carretero

Source : Info Migrants (France) - Le 26 janvier 2024
Dimanche 28 Janvier 2024 - 13:50
Dimanche 28 Janvier 2024 - 14:20
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