Ibrahima Moctar Sarr : Candidat à la présidentielle du 06 juin.

Monsieur Sarr Ibrahim, si ma conviction de démocrate n’avait pas pris le dessus, j’aurais peut-être voté pour vous pour des raisons juste épidermiques. Puisque que vous êtes le candidat du moindre mal pour la communauté négro-africaine. Je suis comme beaucoup de ces halpoularen tiraillés entre le désir d’avoir un quelconque foutanké au palais et le désir de faire de cette possibilité un état de faits.
A la suite de vos déclarations, je me réjouis de ne pas vous avoir donner ma voie ni à quelqu’un d’autre d’ailleurs. Quand vous dites que « vous croyez que toutes les conditions sont là pour un scrutin libre », vous empruntez les discours de tous les faire-valoir des dictateurs à la recherche d’une légitimité démocratique. Compte tenu de votre parcours de combattant je doute de votre naïveté, vous avez une trajectoire cohérente mais pas dans le sens que nous le souhaitons. Nous savons que vous ne croyez pas « aux assurances » du « général » sur la « transparence » et la « crédibilité » du scrutin.
Une élection, en dehors même de l’illégitimité du général, préparée et décidée de façon unilatéral ne peut-être transparent et crédible.
Une élection boycottée par plusieurs partis politiques d’opposition, ne peut-être crédible.
Vous tournez au mépris les premiers pas vers la démocratie du peuple, en disant que sous Sidi il n y’avait pas de Démocratie et vous utilisez comme argument « ce sont les militaires qui l’avait imposé, ce sont eux qui l’on déposé ». Si vous êtes sincère avec vos convictions, pourquoi alors avoir participé à ces élections dont vous dites qu’elles n’étaient pas justes ? Partons du fait que les militaires ont imposé Sidi, ont-ils encore mis des baïonnettes derrière les centaines de milliers de votants ? Dans l’isoloir ils ont choisi en toutes liberté, c’est ainsi que vous avez obtenu un peu plus de 8% des suffrages. Vous n’avez pas par votre envergure le droit de leurrer un ESPOIR.
Aux militants AJD/MR, sachez que ni la jalousie ni la haine ne sont à l’origine de ses mots, c’est juste une grande déception et encore une victoire pour le camp ennemi.