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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Interview du Président de l'Assemblée Nationale et du parti APP Mr Messaoud Ould Boulkheïr


Interview du Président de l'Assemblée Nationale et du parti APP Mr Messaoud Ould Boulkheïr
INTERVIEW DU CALAME LE 22 MAI 2O11

LE CALAME : Mr le président, voue venez d’être reçu par le président de la République. De quoi avez-vous parlez, parce qu’à chaque fois qu’il vous reçoit, l’opinion mauritanienne s’attend à une avancée dans la décrispation de la scène politique ?

On a parlé de choses et d'autres dont notamment la décrispation de la scène politique qui est devenue un thème permanent et qui, de mon point de vue, est aujourd'hui à portée de main dès lors que les Uns (le Président de la République et sa Majorité) et les Autres (l'Opposition) ont pris conscience de l'existence d'une crise politique, qu'ils ont clairement affiché leur volonté de dialoguer pour la résoudre et qu'enfin le climat politique et social national et international y incitent urgemment.

LE CALAME : Mr le président, cette audience intervient au lendemain d’un discours d’ouverture de la session de l’Assemblée nationale. Ce discours, lu par votre vice-président, a suscité de dissension au sein de la majorité présidentielle. Accusé par ses amis d’avoir lu votre discours, Mr Arby s’est défendu d’un communiqué pour faire sien le contenu de ce discours. Ce discours est-il le votre ? Mr Arby pouvait-il le lire sans avoir parlé au Président de République ?

Bien évidemment, le discours d'ouverture est le mien, es qualité, et si le premier vice président l'a lu, es qualité aussi, et n'a pas déclaré au départ qu'il le faisait en mon nom et s'il se l'est enfin approprié, eu égard aux vagues soulevées dans sa Majorité, c'est bien par courage et délicatesse, qui sont tout à son honneur, puisque , après tout, l'Assemblée Nationale est une Institution de la République tout à fait indépendante, du point de vue de la Constitution, du Pouvoir Exécutif et son Bureau peut tout aussi bien avoir un point de vue transcendant…Quant à ce que pouvait ou ne pouvait pas le vice-président Arby, il est plus à même d'y répondre sans nuances alors que moi-même je réponds… et pourquoi pas !?

LE CALAME : Mr le président, vous avez invité et conseillé le président de la République à entamer un dialogue avec l’opposition démocratique. Mohamed Ould Abdel Aziz a répondu favorablement, mais on ne voit rien venir. Continuez-vous, au terme de cette dernière audience, à espérer l’amorce de ce dialogue tant souhaité par les mauritaniens ?

Très honnêtement, je suis sorti plus convaincu que jamais que le dialogue est la seule voie de sortie de crise qui convienne au pays et je n'éprouve aucune gêne à dire également que mon sentiment est que le Président Mohamed Ould ABDEL AZIZ est tout à fait sincère en y appelant…tout en reconnaissant à chacun le droit d'y croire ou de ne pas y croire.

LE CALAME : Mr le président, dans sa volonté de dialoguer, l’opposition politique serait-elle prête à sacrifier les accords de Dakar pour solder les présidentielles de juillet 2009 ? Contre quoi alors ?

Les Accords de Dakar ou de Nouakchott ne sont pas antinomiques du Dialogue mais, bien au contraire, constituent sa substance, puisque tous les thèmes, et ceux de l'Accord de Dakar en priorité, peuvent y être discutés car aucun thème n' y est tabou.

Quant aux élections présidentielles de 2009, elles ont été soldées depuis déjà bien longtemps et le fait d'en reparler maintenant ou un peu plus tard ne changera rien à cette réalité. Ne répondant que de moi-même, je n'ai jamais rien entrepris politiquement que dans l'intérêt supérieur de la patrie dont il faut consolider l'unité et raffermir les liens de fraternité et de solidarité dans le cadre d'un Etat de droit véritable parce qu'ayant pour fondation une démocratie véritable, loin de toute vindicte, de règlement des comptes ou d'amour propre à rebours…

LE CALAME : Mr le président, certains cercles croient savoir que le pouvoir retarde le dialogue pour diviser l’opposition (COD). Selon ces cercles, il souhaiterait dialoguer avec APP, El Wiam et Tawassoul, et partant marginaliser le RFD et l’UFP. Etes-vous au courant de ces rumeurs ? Accepteriez-vous, si tel est le cas, de discutez avec Mohamed Ould Abdel Aziz, sans la COD ? La coalition reste-t-elle suffisamment solide pour résister à cette entreprise de sape ?

Les cercles ?! Il y en a tellement qu'on ne sait plus ou donner de la tête et donc forcément, plus l'offre est grande et plus la valeur est moindre. Il ne faut pas toujours attribuer aux autres la responsabilité de nos propres carences. Pour ne parler que de moi, j'ai décidé de ne plus accepter d'être l'otage des autres. Mon parti et moi-même sommes partisans du dialogue et nous allons y aller, seul ou avec les autres. N'oubliez pas que mon parti a déjà refusé, seul, d'aller avec tous les autres et il ne l'a jamais regretté, si demain il est condamné à devoir partir seul, il partira seul et je vous garantis qu'il n'aura pas à le regretter. Je suis sûr que la COD ne saura pas résister à ses velléités internes d'éclatement…aujourd'hui plus fortes que jamais

LE CALAME : Mr le président, le report des sénatoriales partielles avait été interprété par certains comme une concession à la COD qui demandait ce report ? Etes-vous de cet avis ?

Je suis effectivement de cet avis, sans rejeter l'autre interprétation consistant à accréditer l'hypothèse que l'UPR voulait s'éviter une humiliation par une défaite certaine consécutivement à ses mauvais choix qui ont généré une multitude de candidatures indépendantes internes

LE CALAME : Mr le président, après les sénatoriales, la Mauritanie se dirige vers des municipales et législatives, en octobre ou novembre prochain. Sans ce dialogue réclamé de toute part, donc sans un minimum de consensus national, pourrait-on organiser de tels scrutins ?

Je pense avoir clairement suggéré dans mon discours objet de votre deuxième question l'idée que de telles élections gagneraient à être retardées pour deux raisons fondamentales, l'une et l'autre à savoir d'une part le problème d'un état civil viable et d'autre part l'absence d'un code électoral consensuel.

LE CALAME : Mr le président, votre parti enregistre depuis peu quelques remous ; ces cadavres vous accuse de « déviationnisme », de vous opposer à la renaissance du mouvement El Hor, dont vous êtes l’un des membres fondateurs. A votre avis, El Hor a-t-il accompli sa mission ?

N'en déplaise à nos adversaires, il ne s'agit tout au plus que d'une tempête dans un verre d'eau, puisque, on le voit bien, il n'y a pas sujet à débat quand on demande à un président d'un parti politique national, dans sa quête du pouvoir, de s'appuyer exclusivement sur une communauté ethnique ou sociale à l'exclusion de toutes les autres. Bien évidemment que cette organisation ou ce mouvement a accompli sa mission qui consistait à attirer l'attention sur un problème réel que tous voulaient occulter, les victimes autant, sinon plus, que tous les autres et à engager les pouvoirs publics et la société à lui trouver les solutions les plus appropriées et les plus justes. Aujourd'hui ce qui, hier, était considéré exclusivement comme le problème de Messaoud et de ses amis est devenu un problème national. Que peut-on demander de plus sinon prendre par la main tous les autres et travailler de concert avec eux dans l'unité et la fraternité au lieu d'exacerber les différences et cultiver la haine ?

LE CALAME : Mr le président, pour ces cadres, la situation des Hartani n’a pas changé pour que le mouvement disparaisse. Vous n’êtes pas de leur avis ?

Le Mouvement n'avait pas vocation de faire disparaître, par lui-même, même s'il le pouvait, les inégalités et les injustices. Ceci est le rôle du pouvoir et du temps…

LE CALAME : Mr le président, certains observateurs voient en cette fronde, une guerre de positionnement pour votre succession. Pensez-vous, comme certains qu’ils bénéficieraient du soutien du pouvoir en place, pour vous affaiblir ?

Encore une fois, apprenons à vraiment nous regarder en face et assumons nos propres tares… mais ne s'érige pas en leader qui le veut, sauf dans son propre esprit…

LE CALAME : Mr le Président, cette contestation au sein de l’APP, intervient au moment où l’épineuse question de l’esclavage resurgit avec force, grâce à IRA et SOS- Esclaves. Que pensez-vous du combat que livre Biram et ses amis ? L’avez-vous rencontrez personnellement ?

Depuis 1978 (5 mars) le problème de l'esclavage a accommodé toutes tes sauces de chacun des mauritaniens puisqu'on en disait que c'était une affaire commerciale pour ceux qui en parlaient comme d'un phénomène réel, ce qui, par voie de conséquence en faisait une autre affaire commerciale pour ceux qui n'y voyaient qu'un phénomène imaginaire…Donc qu'on l'accepte ou pas, depuis cette date le problème de l'esclavage n'a jamais cessé d'être posé avec le Président Maaouya, durant la transition avec le Président Ely Ould Mohamed Vall, avec le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et avec le Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce auquel on assiste actuellement, notamment à travers certaines interventions de l'IRA du militant anti-esclavagiste BIRAM, n'est pas à dissocier de la manière très douteuse, pour ne pas dire plus, dont les Autorités publiques traitent les dossiers dont ils sont saisis en la matière. L'absence d'évolution des procédés malgré la loi incriminant les pratiques d'esclavage, a conduit à cette surenchère et surtout à une certaine radicalité du discours qu'on pouvait éviter. Je suis donc solidaire de l'engagement militant de Biram sans partager la virulence de son discours et c'est une position que j'ai déjà eu à lui affirmer les yeux dans les yeux.

LE CALAME : Mr le Président, le gouvernement vient de lancer l’opération dite enrôlement pour « sécuriser les populations », dit-on. Il y a beaucoup de supputations, à cause certainement du déficit notoire de communication. Que pensez-vous d’une telle opération ?

Je regrette, mais comme sous le dites je suis en déficit d'informations à ce sujet et j'attends d'être davantage informé pour vous répondre plus clairement. Je retiens que d'ores et déjà, beaucoup de plaintes me parviennent quant aux difficultés des procédures exigées

LE CALAME : Mr le président, une telle opération doit constituer le socle de la démocratie, parce qu’en principe, ce recensement doit servir à la mise sur pieds d’un fichier électoral consensuel. Les partis politiques que vous êtes, ont-ils été informés par le pouvoir avant d’engager l’opération ?

J'ai été personnellement invité au lancement de l'opération, invitation que j'ai d'ailleurs déclinée, mais je ne suis pas au courant d'autres informations parvenues à mon Parti.

LE CALAME : Mr le président, pour endiguer la flambée incessante des produits de première nécessité, le gouvernement a ouvert des boutiques dites « solidarité 2011 ». A votre avis, cette intervention est-elle de nature à juguler ce phénomène ?

Je suis loin de le penser et je l'ai dit , les yeux dans les yeux, au Président de la République qui s'est dit disposé à recevoir toute autre solution permettant d'atteindre l'objectif visé sans créer des dysfonctionnements encore plus graves pour le pays et son économie



LE CALAME : Mr le président, ne craignez-vous pas que l’onde de choc de la révolution dans le monde arabe touche notre pays ? Que la mort de Ben Laden ne radicalise AQMI ?



Si aucun Homme n'est une Ile, aucun pays ne l'est également dans l'absolu. Nul ne peut se dire ou se croire totalement à l'abri de ce qui se passe dans quelque point du globe que ce soit…La Mauritanie, pays arabe et africain, maghrébin et musulman ne peut pas se dire ou se croire en dehors de toute influence d'une vague révolutionnaire commencée au Maghreb et répercutée au Machrek, voire en Occident (Espagne) Il faut seulement espérer que, d'une part, l'amour du mimétisme n'entraîne pas les Jeunes et les moins jeunes à s'engager dans la voie de l'aventure et du chaos , conséquence du langage de la rue et espérer, d'autre part, que le Pouvoir cesse d'opposer l'indifférence aux aspirations légitimes des masses. Enfin, je crois pour ma part que le terrorisme est programmé pour survivre à Ben Laden, par Aqmi interposée ou autres… Qu'Allah nous en préserve.



Jeudi 26 Mai 2011 - 08:02
Jeudi 26 Mai 2011 - 08:09
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