L’ouragan Kadhafi.

La grandeur de la prière réside d'abord en ce qu'il n'y est point répondu, disait de Saint-Exupéry. Et, justement, la prochaine prière du Colonel Kadhafi, à Nouakchott, a tout d’une grande.

Pour preuve il suffit d’avoir une idée sur tous les points qu’ils n’y sont point répondus. L’avancée de la médiation, par exemple, les évolutions des positions des protagonistes, ainsi que ses constantes et ses variables. Bref, de quoi nous discutons, exactement, et dans la mesure de combien.

Même s’il est bien admis que l’idée générale, de la discussion, porte sur l’établissement de la légitimité constitutionnelle en Mauritanie, il semble, après coup, qu’elle a quelque chose de profondément particulier selon le positionnement des intéressés eux-mêmes.

Rien de nouveau alors, car on sait, et depuis longtemps, qu’il n’y a pas plus particulier qu’une idée, supposée, générale. Et, malheureusement, ce particularisme de l’idée générale risque de freiner toute avancée sérieuse sur la voie de la restauration de cette, tout jeune, démocratie mauritanienne.

En tout cas, on ne peut que se réjouir de cette visite annoncée du guide libyen. Et cela malgré que les préparatifs pour son, bon, déroulement se sont faits dans la précipitation la plus totale comme avant l’arrivée d’une terrible tornade.

Maisons occupées, d’autres évacuées, des décisions prises à la hâte et surtout un vent de panique générale quant à de quoi s’attendre de la part d’une personnalité aussi énigmatique que prévisible comme celle de ce Colonel capricieux dont le dernier en la matière est l’évacuation, en toute urgence, du personnel de l’ambassade de la démocratie fasciste du Moyen Orient.

S’il est vrai que le coup de folie est, souvent, indispensable pour les grandes réalisations, la crise mauritanienne, elle, a sa chance avec cette folie qui souffle actuellement sur Nouakchott annonçant les prémices de l’ouragan Kadhafi.

source : cide
cridem