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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Simon Deng, noir, chrétien et esclave des musulmans au Soudan


Simon Deng, noir, chrétien et esclave des musulmans au Soudan
«Les djihadistes de Khartoum ont voulu imposer une culture arabe dans un pays majoritairement peuplé de noir

A l'heure où l'histoire de l'esclavage subit les réécritures les plus indignes, où l'on s'écharpe pour savoir quelle date sera la plus appropriée pour commémorer le passé, il n'est pas inutile de rappeler que l'esclavage continue d'être pratiqué dans des pays comme la Mauritanie ou le Soudan, souvent au nom de l'islam.

Le 18 avril dernier, alors que la Commission des droits de l'Homme de l'ONU s'apprêtait une fois de plus à rejeter une résolution condamnant les actions au Soudan sur pressions des pays islamiques, trois ONG (International Humanist and Ethical Union, Association for World Education et Association of World Citizens) organisaient un colloque en marge de la commission sur les « victimes du djihad ». Devant une salle émue aux larmes, Simon Deng a raconté comment il avait été réduit en esclavage - parce que noir et chrétien - par le régime arabe islamiste de Khartoum. Extraits.


"Mon nom est Simon Aban Deng. Je suis soudanais, shiluk de par la tribu, chrétien de par la religion. Mon peuple a été soumis au meurtre de masse, à l'esclavage, au viol systématique, à la persécution religieuse, à la famine imposée, à la dislocation, à l'exil. Nous sommes victimes d'un génocide, physique et culturel. Nous avons été annihilés en tant qu'êtres humains parce que appartenant à une culture différente. Tout cela ne nous est pas tombé dessus par hasard : nous avons été et restons les victimes du régime djihadiste de Khartoum.

Durant les deux génocides commis par les islamistes, nos pertes ont été énormes. De 1955 à l'indépendance de 1973, 1,5 million de Soudanais chrétiens ont été éliminés par le gouvernement pro-arabe de Khartoum. De 1983 jusqu'au récent traité de paix, 2 millions d'êtres humains du Sud-Soudan ont perdu la vie dans ce que le régime de Khartoum a appelé "une guerre sainte contre les infidèles". Oui, je suis un infidèle selon leur définition. Je pense que bon nombre d'entre vous le sont aussi. Nous, les Noirs "infidèles" du Sud, chrétiens et autres non-musulmans, nous avons refusé d'obéir aux lois islamiques, nous avons refusé d'être arabisés.

«J'ai été enlevé et donné à une famille arabe comme "cadeau". »

Pour cette raison, mesdames et messieurs, j'ai été une victime de l'esclavage arabe au Soudan. A neuf ans, mon village a été pillé par les troupes arabes payées par Khartoum. Alors que je courais me réfugier dans la savane pour échapper au massacre, j'ai vu mes amis d'enfance se faire abattre. Les vieux et les malades étaient brûlés vifs dans leur hutte. Les troupes arabes ont fini par me trouver. J'ai été enlevé et donné à une famille arabe comme "cadeau". Quand vous me regardez, mesdames et messieurs, voyez-vous un cadeau ? Est ce que je ressemble à un objet ou à un produit ?

«Maintenant, c'est au tour du Darfour. »

J'ai été un enfant esclave pendant plusieurs années. J'ai été battu à maintes reprises pour un oui ou pour un non. Parfois même par caprice des enfants de mon "maître". Je travaillais durement et j'ai dû subir de nombreuses humiliations. Alors que j'avais été un enfant adoré dans ma famille, j'ai dû m'habituer à dormir avec les animaux et à nettoyer la terre où je dormais. Je ne mangeais que les restes dans les plats de mon "maître". Je me levais le premier et me couchais le dernier, après avoir accompli toutes les tâches domestiques. La vie d'un esclave est comme l'enfer, mais il n'y a aucune honte à avoir été un esclave : ce n'est pas un choix. Celui qui devrait avoir honte, c'est celui qui s'est proclamé le "maître". Si quelqu'un doit ressentir de la honte, ce sont les intégristes musulmans du régime de Khartoum et leurs alliés dans le monde musulman. Il est important de ne jamais oublier que les chrétiens africains du Soudan méridional sont victimes de l'islamisme. La guerre contre nous a été et reste conduite au nom du djihad.

Il y a 2 ou 3 millions de réfugiés du Sud-Soudan. Ils sont traités comme des chiens. Ils ne sont pas même considérés comme des citoyens, parce qu'au Soudan la citoyenneté est basée sur la religion et que seuls les musulmans y ont droit. Les Africains "infidèles" de cette nation ne sont pas considérés comme étant de pleins citoyens, bien que presque 90 % de la population soit noire.

C'est le grand défi des djihadistes de Khartoum : Arabes et Soudanais, ils ont voulu imposer une culture arabe dans un pays majoritairement peuplé de Noirs. Ils ont effectué leur travail avec une grande efficacité grâce aaux armes fournies par leurs amis dans le monde arabe. Quand ils commenttaient leur génocide contre nous dans le Sud, le monde a simplement regardé ailleurs. Quand des millions de Noirs africains étaient abattus et des centaines de milliers d'enfants soudanais étaient asservis, le monde était indifférent. Même l'ONU a tourné le dos. Maintenant, c'est au tour du Darfour. Certains observent, mais la plupart sont habitués à ne plus regarder...

«Combien de temps le monde laissera les "infidèles" être abattus et asservis au nom du djihad ?»

Mesdames et messieurs, je pose cette question en tant que vicitme de l'esclavage au Soudan : combien de temps le meurtre, l'esclavage, la persécution religieuse, le viol systématique, la famine imposée et "le nettoyage ethnique et religieux" vont-ils continuer ? Quand ceux qui ont le pouvoir d'agir et d'arrêter ces crimes vont-ils le faire?

Je le demande pour mes compagnons chrétiens et animistes du Sud Soudan. Ma voix est leur voix. Combien de temps le monde laissera les "infidèles" être abattus et asservis au nom du djihad? Combien de temps le monde se taira pour ne pas offenser les meurtriers et les défenseurs de l'esclavage ?»

Témoignage recueilli par Caroline Fourest


Source: tribunegenève
Mardi 30 Novembre 2010 - 14:25
Mardi 30 Novembre 2010 - 14:30
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1.Posté par laana le 30/11/2010 14:46
Tiens! Tiens! ça vous rappelle pas un autre pays. La Maurtianie et le Soudan se sont-ils donnés le mot? Est-ce une coïncidence? En tout cas la ressemblance est plus que troublante.Il suffit juste de changer le Soudan par la Mauritanie, musulmans par maures, chrétiens par négro-maurtaniens et le tour est joué.

2.Posté par mamadou Guisse le 30/11/2010 21:15
J'ai connu personnellement Simon Deng a new York. Il est sensible a la cause des noirs de Mauritanie. il a toujours repondu a notre appel a manifester ou autre. C'est un militant infaillible des droits de l'homme. Un grand Homme.

3.Posté par aliou bass le 01/12/2010 12:45
comparaison est bien raison

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