La nouvelle Loi fondamentale pourrait ouvrir la voie à une candidature du général Mamadi Doumbouya à la prochaine élection présidentielle prévue en décembre.
Un projet de nouvelle Constitution, qui doit être soumis à un référendum en septembre, a été présenté jeudi 26 juin au chef de la junte guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, lors d’une cérémonie retransmise à la télévision nationale. Ce texte, dont le contenu n’a pas encore été publié, doit ouvrir la voie à un retour à l’ordre constitutionnel promis par les militaires, dans un contexte de sévères restrictions des libertés.
La cérémonie s’est déroulée au palais présidentiel Mohammed-V, en présence de membres du gouvernement, de représentants religieux et d’ambassadeurs en poste à Conakry. « La République de Guinée se dote d’un projet de Constitution à la hauteur de ses ambitions », a déclaré Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition (CNT), l’organe législatif de la junte, qui a adopté le texte.
Invité au journal télévisé national, le premier ministre, Amadou Oury Bah, a annoncé que le projet « fera[it] l’objet d’une large publication afin que les citoyens puissent en connaître le contenu (…) pour se décider le 21 septembre 2025 ».
Plusieurs partis politiques conviés à l’événement ont décliné l’invitation des autorités, comme l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) dont le président est en exil depuis plus de trois ans. « Nous ne reconnaissons plus le CNRD [Comité national du rassemblement pour le développement, l’organe dirigeant de la junte] », a réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Souleymane Souza Konaté, porte-parole de l’UFDG.
Des élections générales en décembre ?
Sous pression internationale, les militaires qui ont pris le pouvoir en 2021 s’étaient initialement engagés à organiser un référendum constitutionnel et à transférer le pouvoir à des civils élus avant la fin de 2024, mais ces échéances n’ont pas été respectées.
La junte a annoncé au début d’avril l’organisation d’un référendum sur une nouvelle Constitution le 21 septembre. A la mi-mai, le premier ministre a, en outre, annoncé « tout faire » pour que des élections présidentielle et législatives se tiennent en Guinée « en décembre ».
Plusieurs personnalités du pouvoir ont fait publiquement part ces derniers mois de leur soutien à une candidature du général Doumbouya, malgré sa promesse initiale de ne pas se présenter à une future présidentielle.
Lire l’entretien | Article réservé à nos abonnés Tierno Monénembo, écrivain : « Depuis la dictature de Sekou Touré, la Guinée n’a jamais connu une telle vague de répression »
Une « charte de transition » établie par la junte peu après le coup d’Etat impose qu’aucun membre de la junte, du gouvernement ou responsable des institutions de transition ne se présente aux élections.
L’adoption d’une nouvelle Constitution pourrait faire sauter ce verrou. « Des responsables de la transition ont déjà déclaré que la Constitution remplacera la charte, donc que rien n’empêchera Doumbouya de se présenter », a expliqué à l’AFP jeudi Kabinet Fofana, directeur de l’Association guinéenne de sciences politiques. La junte est régulièrement accusée par l’opposition et des défenseurs des droits humains de restreindre les libertés.
Source : Le Monde avec AFP
Un projet de nouvelle Constitution, qui doit être soumis à un référendum en septembre, a été présenté jeudi 26 juin au chef de la junte guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, lors d’une cérémonie retransmise à la télévision nationale. Ce texte, dont le contenu n’a pas encore été publié, doit ouvrir la voie à un retour à l’ordre constitutionnel promis par les militaires, dans un contexte de sévères restrictions des libertés.
La cérémonie s’est déroulée au palais présidentiel Mohammed-V, en présence de membres du gouvernement, de représentants religieux et d’ambassadeurs en poste à Conakry. « La République de Guinée se dote d’un projet de Constitution à la hauteur de ses ambitions », a déclaré Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition (CNT), l’organe législatif de la junte, qui a adopté le texte.
Invité au journal télévisé national, le premier ministre, Amadou Oury Bah, a annoncé que le projet « fera[it] l’objet d’une large publication afin que les citoyens puissent en connaître le contenu (…) pour se décider le 21 septembre 2025 ».
Plusieurs partis politiques conviés à l’événement ont décliné l’invitation des autorités, comme l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) dont le président est en exil depuis plus de trois ans. « Nous ne reconnaissons plus le CNRD [Comité national du rassemblement pour le développement, l’organe dirigeant de la junte] », a réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Souleymane Souza Konaté, porte-parole de l’UFDG.
Des élections générales en décembre ?
Sous pression internationale, les militaires qui ont pris le pouvoir en 2021 s’étaient initialement engagés à organiser un référendum constitutionnel et à transférer le pouvoir à des civils élus avant la fin de 2024, mais ces échéances n’ont pas été respectées.
La junte a annoncé au début d’avril l’organisation d’un référendum sur une nouvelle Constitution le 21 septembre. A la mi-mai, le premier ministre a, en outre, annoncé « tout faire » pour que des élections présidentielle et législatives se tiennent en Guinée « en décembre ».
Plusieurs personnalités du pouvoir ont fait publiquement part ces derniers mois de leur soutien à une candidature du général Doumbouya, malgré sa promesse initiale de ne pas se présenter à une future présidentielle.
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Une « charte de transition » établie par la junte peu après le coup d’Etat impose qu’aucun membre de la junte, du gouvernement ou responsable des institutions de transition ne se présente aux élections.
L’adoption d’une nouvelle Constitution pourrait faire sauter ce verrou. « Des responsables de la transition ont déjà déclaré que la Constitution remplacera la charte, donc que rien n’empêchera Doumbouya de se présenter », a expliqué à l’AFP jeudi Kabinet Fofana, directeur de l’Association guinéenne de sciences politiques. La junte est régulièrement accusée par l’opposition et des défenseurs des droits humains de restreindre les libertés.
Source : Le Monde avec AFP