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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Après la fuite de Ben Ali, Où va la Tunisie et quel impact aura sa révolution sur l’espace arabe ?


Après la fuite de Ben Ali, Où va la Tunisie et quel impact aura sa révolution sur l’espace arabe ?
Le départ précipité du désormais ex-président de Tunisie, Zeïn Al Abidine Ben Ali, sous la pression de la rue, provoque émoi, soulagement et crainte, dans son pays, mais aussi dans l’espace arabe tout entier.

Personne ne comprend véritablement la célérité avec laquelle les choses sont allées, ni comment elles vont finir, encore moins quel impact aura cette révolte sur l’organisation future du pouvoir politique dans ce pays.

‘’Si un jour le peuple décide de vivre, force à la nuit de s’éclaircir, aux chaines de se briser…’’. C’est le début d’un joli poème du célèbre et très grand poète tunisien du début du siècle dernier, Abou Al Ghassem Chabi. Le ‘’combattant suprême’’ –Habib Bourguiba- et ses compagnons de l’indépendance l’avaient choisi pour devenir l’hymne national de leur pays, la Tunisie, dont l’indépendance fut proclamé en 1956…

Plus que l’œuvre d’un poète doué, cette maxime est plus que jamais d’actualité en Tunisie qui vient de vivre une situation inédite marquée par l’effondrement de Ben Ali après quatre semaines de protestation contre un régime présenté jusqu’à sa chute comme étant des plus sûrs et des plus ‘’intelligents’’ et ‘’ouverts’’ sur le monde moderne de tous ses pairs arabes.

Surtout que le ‘’miracle économique’’ tunisien est chanté partout et qu’il n’est que l’un de nombreux régimes arabes qui répriment sauvagement toute velléité d’aspiration à la liberté et à la démocratie. Que s’est-il passé donc et comment en est-on arrivé à cette révolution ?

Tout a commencé à partir d’un fait divers : un vendeur ambulant de légumes dont la charrette avait été saisie par la police au motif qu’il exerçait illégalement ce métier. Mohamed Bouaziz - c’est le nom de ce chômeur diplômé, dont la notoriété a fait le tour de la planète -, décide de s’immoler pour protester, à sa manière, contre le peu de considération que le régime de Ben Ali accordait à lui et à ses semblables.

L’histoire s’est produite dans la ville de Sidi Bouzid. Une nouvelle manifestation est organisée dans ce bled le 17 décembre, pour marquer le coup. La contestation gagne ensuite toutes les villes tunisiennes jusqu’à la fuite de Ben Ali, vendredi 14 janvier.

La chute de Ben Ali n’est pour autant pas synonyme de disparition de son système. Jusqu’ici –du moins en apparence-, ce sont certains de ses proches collaborateurs qui l’ont accompagné pendant tout son règne qui détiennent le pouvoir.

Il s’agit du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, du président du Conseil constitutionnel… En fait tout le système sauf Ben Ali ! Une manière habile, estiment certains commentateurs et politiques tunisiens, de perpétuer le pouvoir du RCD (Rassemblement constitutionnel destourien), le parti-Etat qui gouverne sans partage la Tunisie depuis son indépendance.

Surtout que les actuels maitres du pouvoir excluent du jeu tous ceux qui n’évoluaient pas dans des formations politiques reconnues par le régime déchu. Exit les Islamistes, les communistes, les nationalistes et autres sensibilités politiques. Ils dénoncent ce qu’ils estiment être une tentative de ‘’voler la victoire du peuple par ses anciens bourreaux’’.

Le scénario, béni par quelques partenaires étrangers, consiste à traiter la situation comme une vacance du pouvoir qui, selon la Constitution, doit aboutir sur une élection présidentielle en deux mois au maximum, organisée par un gouvernement élargi aux entités reconnues. Et silence sur le reste.

Beaucoup de voix s’élèvent contre cette formule annoncée qui est rejetée par ceux qui avaient lutté contre le régime déchu et qui estiment que le pays doit faire table rase de tous ses textes antérieurs et se donner le temps et les moyens pour organiser tout cela. On ne sait pas à l’heure actuelle si une telle formule pourra marcher pour la simple raison qu’elle est synonyme d’une perpétuation du système honni par les masses.

Dans ce cadre, des analystes évoquent déjà la possibilité d’une intervention de l’armée pour assurer une transition. Cette institution, qui compte un effectif de 35 mille éléments, est très respectée au sein de l’opinion parce qu’elle n’est pas impliquée dans les basses manœuvres du régime Ben Ali et s’est toujours contenté de jouer son rôle républicain.

Un détail important par les temps qui courent et qui pourrait faire d’elle un arbitre dans cette situation où certains cherchent à conserver le régime sans sa tête ‘’pourrie’’, alors que d’autres, les laissés pour compte d’hier, appellent à pas moins qu’une véritable révolution qui balaie l’ancien régime avec meubles et accessoires.

Quelque soit la tournure que prendront définitivement les choses en Tunisie, tout porte à croire que les prochains jours ou mois pourraient connaitre beaucoup de bouleversements et d’agitations… Et aucun camp ne peut déjà crier victoire, même si ceux qui sont installés au pouvoir ont déjà l’avantage d’être là et d’avoir la latitude de gérer l’Etat, de donner l’impression de prendre des décisions qu’ils peuvent présenter comme allant dans le sens de la révolution…

Les gouvernements arabes craignent une contagion de la révolte tunisienne qui fascine l’opinion arabe et lui donne parfois des velléités de soulèvement contre des régimes pour la plupart dictatoriaux et vieux de quelques décennies. La déchéance de Ben Ali est un avertissement pour eux, face à des populations en proie à des problèmes identiques à ceux des Tunisiens. Ils observent, tétanisés, la situation avec un silence radio implacable.

Selon un député mauritanien, le vent de démocratisation qu’avait connu le monde après la chute du mur de Berlin n’a atteint l’espace arabe que cette année, accentué par la crise alimentaire qui guette le monde actuellement…

Face à cette situation marquée déjà par l’immolation par le feu d’un Algérien, les pouvoirs arabes se divisent en deux catégories. Il y a ceux qui sont riches et peuvent ‘’acheter’’ la paix civile à travers la subvention des produits alimentaires et ceux qui sont pauvres et pourraient se trouver obligés de faire des concessions en laissant du lest et en accordant plus de liberté et de démocratie à leurs peuples.

Le modèle tunisien pourrait être rapidement suivi rapidement par d’autres bouleversements…


Source: APA
Lundi 17 Janvier 2011 - 16:21
Lundi 17 Janvier 2011 - 16:27
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