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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

INTERVIEW EXCLUSIVE DU COMMANDANT MOHAMED OULD CHEIKHNA PAR AFRICA INTERNATIONAL


INTERVIEW EXCLUSIVE DU COMMANDANT MOHAMED OULD CHEIKHNA PAR AFRICA INTERNATIONAL
Un ex-mutin brigue le fauteuil présidentiel ! - Envoyé spécial à Nouakchott, Somalia Aïdara

Mohamed Ould Cheikhna, candidat indépendant à la présidentielle de 2007, se dit confiant « aux engagements des autorités de la transition ». En exil dans le no man's land sahélien depuis la mutinerie du 8 juin 2003, il est de retour dans son pays, à la faveur d'une amnistie générale décrétée par les autorités du CMJD.

Africa International : Vous étiez commandant, Après l’épopée «des cavaliers du changement », l’heure du chevalier a –t-elle sonné ?

Mohamed Ould Cheikhna : (Rires), si vous voulez.

Africa International : Quels souvenirs gardez-vous de la mutinerie du 8 juin 2003 dont vous avez été accusé par l’ancien régime d’être le principal instigateur ?

Mohamed Ould Cheikhna : Tout cela relève du passé. Parlons d’autres choses je vous en prie. On s’inscrit dans une autre perspective.



Africa International : Ne serait-ce que pour l’opinion mauritanienne qui apprécie votre courage d’avoir osé défier le tout puissant régime de Ould Taya ?

Mohamed Ould Cheikhna : Je ne veux pas trop m’appesantir sur le passé, mais face à votre insistance, je peux vous dire que ce qui revient le plus dans mon esprit se résume en deux points. Premièrement, pendant la préparation du putsch, la conviction à la fois ferme et patriotique d’aller de l’avant pour réaliser un objectif aussi grandiose, malgré des moyens si modestes, tout en acceptant d’encourir des risques énormes. Deuxièmement, durant l’exécution du soulèvement la résolution de ne pas verser dans une guerre civile, quitte à payer de nos propres vies. Nous étions très attachés à l’objectif zéro mort. Hélas, la tournure des évènements est déplorable.

Africa International : Et l’attaque le 22 avril 2004 d’une caserne mauritanienne à Lemghetti à la frontière avec le Mali, qui sécurisait le commerce entre nomades maliens et mauritaniens?

Mohamed Ould Cheikhna : Je suis obligé de faire une rectification. A l’époque, le régime avait incriminé la rébellion salafiste du GPAS (Groupe de prédiction algérien salafiste) qui a revendiqué l’opération. Pour notre part, je vous assure que nous sommes ni de près ni de loin impliqué. J’avoue, cependant, que nous étions, très consternés puisqu’il y ait une agression contre notre pays qui a coûté la vie à certains frères d’armes.

Africa International : Au fait, c’était le système Taya ou la personne elle-même que vous combattiez ?

Mohamed Ould Cheikhna : On ne peut faire une différence entre l’ex- président et son système, car c’était un système personnifié. Nous avons combattu, une politique basée sur l’injustice, les inégalités sociales et surtout sur une démocratie de façade. Nous avons combattu une politique, une pratique basée sur l’injustice, les inégalités sociales sur une démocratie de façade. Avec la myriade de disfonctionnement, le pays était dans une impasse, et son unité nationale, ciment d’une paie civile, était compromise.


Les données sont maintenant réunies pour construire l’avenir

Africa International : A la faveur d’une amnistie générale décrétée par les nouvelles autorités, vous avez décidé de revenir au bercail après 3 ans de cavale pour participer à la construction nationale. Vous venez de portez votre candidature indépendante à la présidentielle de 2007 sans l’approbation des instances de votre parti le HATEM. Est –ce le grand clash entre vous et votre frère d’armes, Saleh Ould Hannena qui préside les destinées de ce parti ?

Mohamed Ould Cheikhna : le président du HATEM, Saleh est un frère et un ami, c’est exemple de courage de patriotisme et de piété. Quand on a partager des peines et des joies rien ne pourrait nous séparer. Seulement il y a un contexte politique très particulier, face auquel nous pouvons avoir des appréciations différentes portant sur les modalités, les priorités et les opportunités offertes pour le changement escompté dans le pays.

Africa International : Quels sont vos rapports avec le régime de Ely Ould Mohamed Vall ?

Mohamed Ould Cheikhna : Je n’ai que de la considération pour le président, le CMJD ( Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie) et les autres autorités de la transition. La transition qu’ils ont engagée n’était pas évidente et, en dépit des difficultés, le parcours déjà fait peut être qualifié de sans faute. Je reste confiant en leur capacité de sortir le pays par la grande porte de l’histoire.

Africa International : Dans votre déclaration de candidature, vous dites que « la Mauritanie qui n’a jamais connu, depuis 1960, que le monolithisme et le pouvoir personnel». Faites-vous allusion au régime civil de l’ancien président Moktar Ould Daddah ?

Mohamed Ould Cheikhna : Ce qu’on voulait dire dans la déclaration, c’est que les perspectives démocratiques et pluralistes qui se profilent à l’horizon sont sans précédent depuis l’indépendance du pays. Pour revenir au père de la nation, feu Moktar ould Dadah, il y a lieu de nuancé certainement, car même si c’était le temps du parti unique, le défunt président était un grand homme d’Etat, pour ce qu’il présente d’atouts et de qualités humaines.

Africa International : Vous réfléchissez aussi l’idée de transférer la capitale Nouakchott vers l’intérieur du pays. Est-ce votre Chargui natal, le site de prédilection ?

Mohamed Ould Cheikhna : C’est plus que cela. C’est une réflexion que j’engagerai dans l’esprit d’innover, avec les élus et les experts. Cela se fera certainement après ma retraite, car c’est une perspective lointaine. Pour le lieu, ça pourrait être à côté de Nouakchott ou ailleurs, pourquoi pas ?

Africa International : Quelles sont les grandes lignes de votre programme politique ?

Mohamed Ould Cheikhna : Elles s’articulent principalement autour de la consolidation de la démocratie qui passera par une deuxième alternance ( je ne suis candidat que pour un seul mandat), de la justice sociale pour les déshéritées, de la création d’un climat favorable à la croissance économique soutenue et durable dans un pays assainie et moralisée. Nous comptons favoriser, à terme, une circulation des élites et une relève ordonnée des générations.

Africa International : Avez-vous les moyens de vos ambitions politiques ?

Mohamed Ould Cheikhna : Actuellement, il s’agit d’un projet avec une vision claire au peuple mauritanien, je souhaite qu’il puisse se concrétiser en 2007.

Je vous remercie.

Vendredi 29 Septembre 2006 - 09:43
Vendredi 29 Septembre 2006 - 16:12
AI via cridem
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