
Les enjeux politiques, économiques ou culturels qui interpellent aujourd’hui la Francophonie sont au rendez-vous du 13ème sommet des chefs d’Etat prévu du 20 au 24 octobre à Montreux en Suisse.
Plus de 70 chefs d’État et 3000 délégués sont attendus sur les rives du lac Léman à Montreux, en Suisse, où se tiendra du 20 au 24 octobre, la 13ème édition du sommet de la Francophonie, rapporte swissinfo.ch
Au cœur du débat : les enjeux qui interpellent aujourd’hui la Francophonie, qu’ils soient politiques, économiques, environnementaux ou culturels. La langue française est présente sur tous les cinq continents, parlée par 200 millions de personnes. Canada, Belgique, Maroc, Libye, Madagascar, Polynésie française et de nombreux autres encore... 56 pays sont membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui fête son 40ème anniversaire cette année. La Suisse en est membre depuis 1989.
Swissinfo.ch suivra de près le Sommet en lui-même, mais propose d’ores et déjà un dossier multimédia qui, à travers différentes rubriques, aborde aussi bien la diversité des problématiques liées à la Francophonie institutionnelle que, sur le terrain, sa formidable pluralité linguistique, culturelle et politique. Les articles, informations de fond, interviews et analyses sont accompagnés de galeries photos, diaporamas audio et d’une carte interactive représentant le monde francophone.
De plus, un quiz propose de tester ses connaissances sur les dialectes en Suisse romande. Le dossier principal est proposé en français, un mini-dossier est disponible en allemand et en italien. Ce dossier est mis à disposition de tous les médias souhaitant enrichir leur couverture de l’événement. Les articles swissinfo.ch peuvent être publiés en indiquant la source, ou en plaçant un lien vers le dossier.
Des élections à prévoir
Le site Internet francopresse.ca indique qu’Abdou Diouf, le secrétaire général de cette organisation francophone, sollicitera un troisième mandat. L’ancien président sénégalais a été nommé secrétaire général de la Francophonie au sommet de Beyrouth (Liban) en 2002 puis réélu pour un autre mandat de quatre ans à Bucarest (Bulgarie) en 2006. Il va se frotter à l’écrivaine française d’origine camerounaise, Calixthe Beyala, qui a également annoncé sa candidature.
Agée de 49 ans, l’écrivaine souhaite ainsi devenir la première femme à siéger à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie, anciennement l’Agence de coopération culturelle et technique.
D’ailleurs, elle estime disposer de bonnes chances de repartir de Montreux avec ce nouveau défi qui l’attend. « J’ai obtenu énormément de soutien des pays francophones dans l’ensemble. Quand on regarde sur Internet, ma candidature provoque vraiment de l’exaltation au niveau des peuples francophones, qu’ils soient du Canada, de la France, de la Belgique ou de l’Afrique. Donc, tout va bien. Je n’ai pas dit que je vais gagner. Je suis une démocrate. Les choses ne m’ont jamais été données et je me suis toujours battue avec mes idées », dit Calixthe Beyala sur son site web.
Quant à son principal adversaire, Abdou Diouf, il est âgé de 75 ans et a connu une longue carrière politique au Sénégal avant de joindre les rangs de l’OIF. En effet, il a accédé à la présidence de la République du Sénégal en 1981 pour ensuite être réélu en 1983, 1988 et 1993. En 2000, il subit une défaite aux mains d’Abdoulaye Wade. Récemment, ses méthodes de gestion de fonds de l’OIF ont été remises en question à l’échelle internationale.
Ces jours-ci, des rumeurs circulent à l’effet que l’actuel premier ministre du Québec, Jean Charest, dont le parti libéral est éclaboussé par diverses allégations plutôt sérieuses, préparerait sa sortie de l’Assemblée nationale à Québec (Canada) et qu’il aurait un intérêt envers le poste de secrétaire général de la Francophonie.
La Suisse alémanique peu concernée
Le bureau du premier ministre québécois confirmait, le 2 septembre 2010, que Jean Charest, qui avait été l’hôte du dernier sommet de la Francophonie à Québec en 2008, entendait se rendre en Suisse à la fin octobre afin de participer au sommet de Montreux.
Enfin, il y a environ un an, Jean Charest avait manifesté son appui à Abdou Diouf sur les ondes de TV5. Il avait dit souhaiter que M. Diouf soit reconduit pour un troisième mandat à la tête de la Francophonie internationale.
Alors que la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey y voit une «chance pour la Suisse», cet événement ne récolte que peu d’enthousiasme en Suisse alémanique. Selon l’AFP, dans les rues de Berne, quand on aborde les passants pour évoquer le prochain sommet de la Francophonie, on se heurte à des regards embarrassés.
« Je ne vois pas le sens d’une telle manifestation. Pourquoi un sommet de la Francophonie ? A mon avis, les Romands devraient d’abord penser à mieux apprendre l’allemand », lance Margrit Westermeier de Jegenstorf bei Bern. Son mari, pour sa part, plaide, toutefois, pour la tolérance : « Je trouve bien que l’on s’engage pour le maintien de la culture et de la langue ». Une autre quidam abonde dans son sens : « La langue française fait partie de la Suisse. Nous devons nous montrer solidaires ».
Par ailleurs, la tenue du 13ème sommet de la Francophonie en Suisse fait suite à des circonstances extérieures. Initialement, le grand raout annuel du monde francophone aurait dû se dérouler à Madagascar. Mais après les tensions politiques de l’an dernier, l’organisation du sommet a été attribuée en urgence à la ville vaudoise de Montreux. Près de 70 chefs d’Etat et de gouvernement, 3000 délégués et des centaines de journalistes sont attendus fin octobre sur la Riviera vaudoise. Pour protéger les participants, environ 6500 militaires seront engagés.
30 millions de francs débloqués
Ce qui ne va pas sans engendrer des coûts importants pour la Confédération : 30 millions de francs ont été débloqués pour l’ensemble de la manifestation. Initialement, la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey avait réclamé 35 millions de francs. Mais le Parlement, mécontent d’une évaluation jugée exagérée des coûts et de la volonté de faire passer la pilule par la voie urgente, a décidé d’amputer le budget de cinq millions de francs. Dans la capitale fédérale, la vox populi se montre peu compréhensive à la mention du montant des deniers publics attribués au sommet de Montreux. « C’est la cerise sur le gâteau », tonne Anna Stähli de Berne.
« C’est un peu déplacé de verser autant d’argent pour un sommet », s’emporte un autre Bernois. Ce dernier ne comprend pas pourquoi la Suisse est prête à dépenser autant pour un tel événement alors que, proportionnellement, la Romandie ne représente qu’une petite partie du pays.
« Je suis favorable à ce que l’on soutienne une langue commune comme l’anglais, avec laquelle on puisse communiquer partout », affirme une jeune Zurichoise. « Il serait plus important de s’engager pour le maintien du dialecte, qui est actuellement menacé par la hausse de l’immigration allemande en Suisse», soutient, pour sa part, Anna Stähli. Eva Wüthrich partage cet avis : « Les dialectes sont l’essence de notre pays ». Et de plaider pour une utilisation plus consciencieuse des langues, afin d’éviter ce qu’elle nomme « une purée linguistique ». Car, pour Eva Wüthrich, le multilinguisme est un «bijou» de la Suisse. Mark Scherrer estime, lui, que la Suisse alémanique, l’Allemagne et l’Autriche devraient s’engager ensemble pour la revalorisation de la langue allemande et mieux lutter contre les anglicismes.
Réseau important
L’écrivain et professeur émérite de germanistique de l’université de Zurich, Peter von Matt, estime que l’idée d’un « Commonwealth » à la sauce allemande serait absolument judicieuse. « Les variantes écrites de l’allemand employées par les Suisses, les Autrichiens et les Allemands ont toutes leurs particularités et leur justification. C’est une réalité bien trop peu connue », affirme-t-il.
Peter von Matt est, toutefois, conscient que la « situation de l’allemand en Suisse est aujourd’hui plus précaire que ce que l’on veut bien admettre ». Au lieu de considérer le dialecte et le bon allemand (hochdeutsch) comme deux formes d’une langue maternelle, le dialecte est déclaré langue maternelle alors que le bon allemand est perçu comme une langue étrangère. La tendance à vouloir éviter le langage écrit et le bon allemand est grande. « Aujourd’hui, l’ambition d’utiliser une langue de manière complète se dirige presque uniquement sur l’anglais. Mais, en même temps, toute notre culture est centrée sur le grand espace linguistique germanophone », soutient Peter von Matt.
Pour Peter von Matt, un sommet de la Francophonie fait sens. Car la langue française est également menacée et oppressée par le développement de l’anglais comme langue globale et scientifique. Ainsi, les expériences réciproques et l’échange d’informations sont cruciales : « Nous avons besoin de mesures concrètes pour maintenir l’anglicisation de la culture mondiale, qui a certes un sens, dans des frontières raisonnables ».
Grâce à un tel sommet, la conscience et la culture linguistique de nombreux pays ou provinces francophones peuvent être revalorisées. Si le Conseil fédéral (gouvernement) accorde autant d’importance à cet événement, c’est peut-être dû au fait que la ministre des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, y voit un moyen de renforcer la tradition de conciliation de la Suisse, aujourd’hui, mise à mal.
L’Organisation internationale de la Francophonie peut constituer un réseau important pour la Suisse, qui n’est ni membre de l’Union européenne ni de l’Espace économique européen. En tant que quatrième plus grand contributeur, derrière la France, le Canada et la communauté francophone de Belgique, elle occupe du moins une position importante au sein de l’organisation.
Source: swissinfo
Plus de 70 chefs d’État et 3000 délégués sont attendus sur les rives du lac Léman à Montreux, en Suisse, où se tiendra du 20 au 24 octobre, la 13ème édition du sommet de la Francophonie, rapporte swissinfo.ch
Au cœur du débat : les enjeux qui interpellent aujourd’hui la Francophonie, qu’ils soient politiques, économiques, environnementaux ou culturels. La langue française est présente sur tous les cinq continents, parlée par 200 millions de personnes. Canada, Belgique, Maroc, Libye, Madagascar, Polynésie française et de nombreux autres encore... 56 pays sont membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui fête son 40ème anniversaire cette année. La Suisse en est membre depuis 1989.
Swissinfo.ch suivra de près le Sommet en lui-même, mais propose d’ores et déjà un dossier multimédia qui, à travers différentes rubriques, aborde aussi bien la diversité des problématiques liées à la Francophonie institutionnelle que, sur le terrain, sa formidable pluralité linguistique, culturelle et politique. Les articles, informations de fond, interviews et analyses sont accompagnés de galeries photos, diaporamas audio et d’une carte interactive représentant le monde francophone.
De plus, un quiz propose de tester ses connaissances sur les dialectes en Suisse romande. Le dossier principal est proposé en français, un mini-dossier est disponible en allemand et en italien. Ce dossier est mis à disposition de tous les médias souhaitant enrichir leur couverture de l’événement. Les articles swissinfo.ch peuvent être publiés en indiquant la source, ou en plaçant un lien vers le dossier.
Des élections à prévoir
Le site Internet francopresse.ca indique qu’Abdou Diouf, le secrétaire général de cette organisation francophone, sollicitera un troisième mandat. L’ancien président sénégalais a été nommé secrétaire général de la Francophonie au sommet de Beyrouth (Liban) en 2002 puis réélu pour un autre mandat de quatre ans à Bucarest (Bulgarie) en 2006. Il va se frotter à l’écrivaine française d’origine camerounaise, Calixthe Beyala, qui a également annoncé sa candidature.
Agée de 49 ans, l’écrivaine souhaite ainsi devenir la première femme à siéger à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie, anciennement l’Agence de coopération culturelle et technique.
D’ailleurs, elle estime disposer de bonnes chances de repartir de Montreux avec ce nouveau défi qui l’attend. « J’ai obtenu énormément de soutien des pays francophones dans l’ensemble. Quand on regarde sur Internet, ma candidature provoque vraiment de l’exaltation au niveau des peuples francophones, qu’ils soient du Canada, de la France, de la Belgique ou de l’Afrique. Donc, tout va bien. Je n’ai pas dit que je vais gagner. Je suis une démocrate. Les choses ne m’ont jamais été données et je me suis toujours battue avec mes idées », dit Calixthe Beyala sur son site web.
Quant à son principal adversaire, Abdou Diouf, il est âgé de 75 ans et a connu une longue carrière politique au Sénégal avant de joindre les rangs de l’OIF. En effet, il a accédé à la présidence de la République du Sénégal en 1981 pour ensuite être réélu en 1983, 1988 et 1993. En 2000, il subit une défaite aux mains d’Abdoulaye Wade. Récemment, ses méthodes de gestion de fonds de l’OIF ont été remises en question à l’échelle internationale.
Ces jours-ci, des rumeurs circulent à l’effet que l’actuel premier ministre du Québec, Jean Charest, dont le parti libéral est éclaboussé par diverses allégations plutôt sérieuses, préparerait sa sortie de l’Assemblée nationale à Québec (Canada) et qu’il aurait un intérêt envers le poste de secrétaire général de la Francophonie.
La Suisse alémanique peu concernée
Le bureau du premier ministre québécois confirmait, le 2 septembre 2010, que Jean Charest, qui avait été l’hôte du dernier sommet de la Francophonie à Québec en 2008, entendait se rendre en Suisse à la fin octobre afin de participer au sommet de Montreux.
Enfin, il y a environ un an, Jean Charest avait manifesté son appui à Abdou Diouf sur les ondes de TV5. Il avait dit souhaiter que M. Diouf soit reconduit pour un troisième mandat à la tête de la Francophonie internationale.
Alors que la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey y voit une «chance pour la Suisse», cet événement ne récolte que peu d’enthousiasme en Suisse alémanique. Selon l’AFP, dans les rues de Berne, quand on aborde les passants pour évoquer le prochain sommet de la Francophonie, on se heurte à des regards embarrassés.
« Je ne vois pas le sens d’une telle manifestation. Pourquoi un sommet de la Francophonie ? A mon avis, les Romands devraient d’abord penser à mieux apprendre l’allemand », lance Margrit Westermeier de Jegenstorf bei Bern. Son mari, pour sa part, plaide, toutefois, pour la tolérance : « Je trouve bien que l’on s’engage pour le maintien de la culture et de la langue ». Une autre quidam abonde dans son sens : « La langue française fait partie de la Suisse. Nous devons nous montrer solidaires ».
Par ailleurs, la tenue du 13ème sommet de la Francophonie en Suisse fait suite à des circonstances extérieures. Initialement, le grand raout annuel du monde francophone aurait dû se dérouler à Madagascar. Mais après les tensions politiques de l’an dernier, l’organisation du sommet a été attribuée en urgence à la ville vaudoise de Montreux. Près de 70 chefs d’Etat et de gouvernement, 3000 délégués et des centaines de journalistes sont attendus fin octobre sur la Riviera vaudoise. Pour protéger les participants, environ 6500 militaires seront engagés.
30 millions de francs débloqués
Ce qui ne va pas sans engendrer des coûts importants pour la Confédération : 30 millions de francs ont été débloqués pour l’ensemble de la manifestation. Initialement, la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey avait réclamé 35 millions de francs. Mais le Parlement, mécontent d’une évaluation jugée exagérée des coûts et de la volonté de faire passer la pilule par la voie urgente, a décidé d’amputer le budget de cinq millions de francs. Dans la capitale fédérale, la vox populi se montre peu compréhensive à la mention du montant des deniers publics attribués au sommet de Montreux. « C’est la cerise sur le gâteau », tonne Anna Stähli de Berne.
« C’est un peu déplacé de verser autant d’argent pour un sommet », s’emporte un autre Bernois. Ce dernier ne comprend pas pourquoi la Suisse est prête à dépenser autant pour un tel événement alors que, proportionnellement, la Romandie ne représente qu’une petite partie du pays.
« Je suis favorable à ce que l’on soutienne une langue commune comme l’anglais, avec laquelle on puisse communiquer partout », affirme une jeune Zurichoise. « Il serait plus important de s’engager pour le maintien du dialecte, qui est actuellement menacé par la hausse de l’immigration allemande en Suisse», soutient, pour sa part, Anna Stähli. Eva Wüthrich partage cet avis : « Les dialectes sont l’essence de notre pays ». Et de plaider pour une utilisation plus consciencieuse des langues, afin d’éviter ce qu’elle nomme « une purée linguistique ». Car, pour Eva Wüthrich, le multilinguisme est un «bijou» de la Suisse. Mark Scherrer estime, lui, que la Suisse alémanique, l’Allemagne et l’Autriche devraient s’engager ensemble pour la revalorisation de la langue allemande et mieux lutter contre les anglicismes.
Réseau important
L’écrivain et professeur émérite de germanistique de l’université de Zurich, Peter von Matt, estime que l’idée d’un « Commonwealth » à la sauce allemande serait absolument judicieuse. « Les variantes écrites de l’allemand employées par les Suisses, les Autrichiens et les Allemands ont toutes leurs particularités et leur justification. C’est une réalité bien trop peu connue », affirme-t-il.
Peter von Matt est, toutefois, conscient que la « situation de l’allemand en Suisse est aujourd’hui plus précaire que ce que l’on veut bien admettre ». Au lieu de considérer le dialecte et le bon allemand (hochdeutsch) comme deux formes d’une langue maternelle, le dialecte est déclaré langue maternelle alors que le bon allemand est perçu comme une langue étrangère. La tendance à vouloir éviter le langage écrit et le bon allemand est grande. « Aujourd’hui, l’ambition d’utiliser une langue de manière complète se dirige presque uniquement sur l’anglais. Mais, en même temps, toute notre culture est centrée sur le grand espace linguistique germanophone », soutient Peter von Matt.
Pour Peter von Matt, un sommet de la Francophonie fait sens. Car la langue française est également menacée et oppressée par le développement de l’anglais comme langue globale et scientifique. Ainsi, les expériences réciproques et l’échange d’informations sont cruciales : « Nous avons besoin de mesures concrètes pour maintenir l’anglicisation de la culture mondiale, qui a certes un sens, dans des frontières raisonnables ».
Grâce à un tel sommet, la conscience et la culture linguistique de nombreux pays ou provinces francophones peuvent être revalorisées. Si le Conseil fédéral (gouvernement) accorde autant d’importance à cet événement, c’est peut-être dû au fait que la ministre des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, y voit un moyen de renforcer la tradition de conciliation de la Suisse, aujourd’hui, mise à mal.
L’Organisation internationale de la Francophonie peut constituer un réseau important pour la Suisse, qui n’est ni membre de l’Union européenne ni de l’Espace économique européen. En tant que quatrième plus grand contributeur, derrière la France, le Canada et la communauté francophone de Belgique, elle occupe du moins une position importante au sein de l’organisation.
Source: swissinfo