
Entre les autorités municipales de Khombole et les maures vendeurs de moutons, on ne parle plus le même langage dans la gestion de l’activité liée à la vente du bétail. Incapables de se soumettre aux normes définies par l’édile de la ville, les Mauritaniens ont décidé de débarquer leurs marchandises au village de Sewe Khaye.
Le foirail de Khombole dans le département de Thiès, l’un des plus importants point de débarquement de moutons en provenance de la Mauritanie, vient de se scinder en deux. Une partie des vendeurs de moutons, composée principalement de ressortissants mauritaniens, conduite par Cheikhna Siby vient de décider de quitter les lieux.
Ces ressortissants mauritaniens débarqueront désormais leurs marchandises au village de Sewe Khaye, situé à hauteur du croisement Ngoundiane sur la route nationale numéro 2. Cette délocalisation de leurs activités audit foirail à moins d’un mois de la Tabaski est, si l’on en croit Cheikhna Siby, président des maures vendeurs de moutons, la conséquence de difficultés qu’ils vivent depuis des années ; et celles-ci sont consécutives aux taxes très élevées que leur impose la municipalité de Khombole. Lesquelles difficultés avaient, selon lui, amené, en 2003, l’ambassadeur de la République mauritanienne à Dakar à faire le déplacement pour négocier avec les autorités municipales. Des négociations qui, en définitive, n’auront rien donné. En effet, fait savoir, Cheikhna Siby, la municipalité leur faisait payer, en dehors des 40 mille francs pour l’occupation d’un espace de 16 mètres carrés, 100 francs par tête de mouton débarqué ou embarqué sur le site. Une situation assez difficile qui les avait amenés à envisager l’hypothèse de tout abandonner pour scruter d’autres horizons.
Joint au téléphone, le maire de la commune de Khombole, Ababacar Bâ, rejette en bloc l’argumentaire de Cheikhna Siby et précise qu’il ne s’agit point d’une délocalisation. Le problème, selon lui, est que certains Mauritaniens ont décidé de partir voir ailleurs parce que refusant de se conformer aux dispositions fiscales en vigueur dans la commune. Pour lui, ce sont ceux-là qui sont partis. Mais fait-il savoir, le foirail de Khombole est toujours fonctionnel et accueille en dehors des Mauritaniens qui ont décidé de rester, des vendeurs maliens et même des Sénégalais. Et revenant sur les taxes décriées par Cheikhna Siby, le maire fera savoir que les chiffres annoncés ne sont pas exacts. ‘Nous leur faisons payer 100 francs par tête de mouton lors du débarquement et mettons à leur disposition des espaces à raison de 25 mille francs pour un emplacement de 250 mètres carrés’.
En tous les cas, Cheikhna Siby et ses hommes ont trouvé à se reloger. Puisque la communauté rurale de Ngoundiane s’est dite disposée à les accueillir sur son territoire avec des conditions beaucoup plus souples. Lesquelles conditions ont été discutées, hier, par le Conseil rural en présence d’une délégation des maures vendeurs de moutons conduite par son président, Cheikhna Siby. Ainsi, d’un commun accord, les deux partis ont convenu de fixer les taxes à 50 francs la tête de mouton débarqué ou embarqué sur le site de Sewe Khaye, à 5 000 francs les 16 mètres carrés.
S’agissant des camions portant les troupeaux, les taxes vont aller de 500 francs à 3 000 francs selon la taille du véhicule. Il en sera de même pour tous les autres points de commerce et cantines implantés sur le site du foirail avec des taxes allant de 2 000 francs à 5 000 francs, selon la taille et l’importance de l’activité commerçante. Lesquelles installations vont des restaurants aux charcuteries en passant par les vendeuses de petit déjeuner. Toutes mesures retenues d’un commun accord et qui font l’objet d’une délibération du Conseil rural, qui sera soumise dans les plus brefs délais à l’autorité administrative pour validation.
Aussi et à encore Mbaye Dione, il s’agit avec ce foirail, qui vient de s’installer sur ses terres, d’une opportunité offerte aux populations qui y trouveront l’occasion d’entreprendre des activités génératrices de revenus mais aussi d’une valeur ajoutée. Puisque les ressources que vont générer ces activités seront de nature à booster l’économie de la localité et par voie de conséquence les recettes fiscales de la communauté rurale. Une autre opportunité est qu’elle va, sans doute, contribuer largement au programme de lutte contre l’exode des femmes vers les centres urbains. En effet, ces dernières trouveront, à l’occasion, matière à s’investir dans des activités plus saines et beaucoup plus rentables que le travail de lingères ou de femmes de ménage.
Sidy DIENG
Source: walfad
Le foirail de Khombole dans le département de Thiès, l’un des plus importants point de débarquement de moutons en provenance de la Mauritanie, vient de se scinder en deux. Une partie des vendeurs de moutons, composée principalement de ressortissants mauritaniens, conduite par Cheikhna Siby vient de décider de quitter les lieux.
Ces ressortissants mauritaniens débarqueront désormais leurs marchandises au village de Sewe Khaye, situé à hauteur du croisement Ngoundiane sur la route nationale numéro 2. Cette délocalisation de leurs activités audit foirail à moins d’un mois de la Tabaski est, si l’on en croit Cheikhna Siby, président des maures vendeurs de moutons, la conséquence de difficultés qu’ils vivent depuis des années ; et celles-ci sont consécutives aux taxes très élevées que leur impose la municipalité de Khombole. Lesquelles difficultés avaient, selon lui, amené, en 2003, l’ambassadeur de la République mauritanienne à Dakar à faire le déplacement pour négocier avec les autorités municipales. Des négociations qui, en définitive, n’auront rien donné. En effet, fait savoir, Cheikhna Siby, la municipalité leur faisait payer, en dehors des 40 mille francs pour l’occupation d’un espace de 16 mètres carrés, 100 francs par tête de mouton débarqué ou embarqué sur le site. Une situation assez difficile qui les avait amenés à envisager l’hypothèse de tout abandonner pour scruter d’autres horizons.
Joint au téléphone, le maire de la commune de Khombole, Ababacar Bâ, rejette en bloc l’argumentaire de Cheikhna Siby et précise qu’il ne s’agit point d’une délocalisation. Le problème, selon lui, est que certains Mauritaniens ont décidé de partir voir ailleurs parce que refusant de se conformer aux dispositions fiscales en vigueur dans la commune. Pour lui, ce sont ceux-là qui sont partis. Mais fait-il savoir, le foirail de Khombole est toujours fonctionnel et accueille en dehors des Mauritaniens qui ont décidé de rester, des vendeurs maliens et même des Sénégalais. Et revenant sur les taxes décriées par Cheikhna Siby, le maire fera savoir que les chiffres annoncés ne sont pas exacts. ‘Nous leur faisons payer 100 francs par tête de mouton lors du débarquement et mettons à leur disposition des espaces à raison de 25 mille francs pour un emplacement de 250 mètres carrés’.
En tous les cas, Cheikhna Siby et ses hommes ont trouvé à se reloger. Puisque la communauté rurale de Ngoundiane s’est dite disposée à les accueillir sur son territoire avec des conditions beaucoup plus souples. Lesquelles conditions ont été discutées, hier, par le Conseil rural en présence d’une délégation des maures vendeurs de moutons conduite par son président, Cheikhna Siby. Ainsi, d’un commun accord, les deux partis ont convenu de fixer les taxes à 50 francs la tête de mouton débarqué ou embarqué sur le site de Sewe Khaye, à 5 000 francs les 16 mètres carrés.
S’agissant des camions portant les troupeaux, les taxes vont aller de 500 francs à 3 000 francs selon la taille du véhicule. Il en sera de même pour tous les autres points de commerce et cantines implantés sur le site du foirail avec des taxes allant de 2 000 francs à 5 000 francs, selon la taille et l’importance de l’activité commerçante. Lesquelles installations vont des restaurants aux charcuteries en passant par les vendeuses de petit déjeuner. Toutes mesures retenues d’un commun accord et qui font l’objet d’une délibération du Conseil rural, qui sera soumise dans les plus brefs délais à l’autorité administrative pour validation.
Aussi et à encore Mbaye Dione, il s’agit avec ce foirail, qui vient de s’installer sur ses terres, d’une opportunité offerte aux populations qui y trouveront l’occasion d’entreprendre des activités génératrices de revenus mais aussi d’une valeur ajoutée. Puisque les ressources que vont générer ces activités seront de nature à booster l’économie de la localité et par voie de conséquence les recettes fiscales de la communauté rurale. Une autre opportunité est qu’elle va, sans doute, contribuer largement au programme de lutte contre l’exode des femmes vers les centres urbains. En effet, ces dernières trouveront, à l’occasion, matière à s’investir dans des activités plus saines et beaucoup plus rentables que le travail de lingères ou de femmes de ménage.
Sidy DIENG
Source: walfad