
Depuis la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale, il n’est plus question de contrôle de la gestion du sénat et de la fondation Khattou Mint El Boukhary. Les accusations contre la Fondation et la chambre haute du parlement ont débuté avec la fronde des députés.
Elles ont apparemment cessé avec la fin de cette fronde. Concomitances suspectes.« Nous sénateurs de la république dont les noms et signatures suivent, conformément à l’article 11 de l’ordonnance n°9203 du 18/02/92 et à l’alinéa 2 de l’article 12 du Règlement du Sénat demandons à la plénière de constituer immédiatement une commission de contrôle de 8 membres pour faire la lumière sur les graves présomptions de détournement de deniers publics qui caractérisent la gestion administrative et financières du sénat.»
Les signataires, auteurs de ces accusations gravissimes sont les sénateurs: Ba El Hadj, chérif Ahmed Ould Khattry et Mohamed El Hacen Ould El Hadj.
Sur fond de fronde des députés de la majorité et de dépôt de motion de censure, ils (ces trois sénateurs) se sont fendus, le 14 juillet dernier, d’une déclaration jetant le doute et la suspicion sur la chambre haute du parlement.
Dans la même déclaration, il était encore écrit que «depuis la mise en place de cette institution (le sénat), le Ministère des finances a mis à sa disposition des centaines de millions d’ouguiyas pour son équipement, son fonctionnement et d’autres services.» Les trois honorables sénateurs se sont demandés «Où sont passés ces millions ?Comment ont-ils été liquidés?»
Autre constat gravissime des trois sénateurs : «A ce jour, il n’existe aucune décision du bureau sur la base de laquelle les fonctionnaires du Sénat sont payés. S’arrogeant cette compétence au mépris manifeste de la loi, le Président du Sénat a fixé de manière unilatérale et tendancieuse les salaires des fonctionnaires du Sénat.»
Avant le sénat, toujours sur fond d’agitations politiques, certains sénateurs avaient jugé les fonds de la fondation Khattou Mint El Boukhary (du nom de l’épouse du chef de l’Etat) d’origine douteuse et avaient demandé une commission d’enquête.Après la démission du Premier ministre, sa reconduction et la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale, on n’a pas entendu parler de la gestion du sénat ou de la fondation Khattou Mint El Boukhary.
Le Président de la république, sur les ondes de RFI, avait dit, à propos d’une enquête sur cette fondation, «Je ne suis pas contre. J’en serai même très heureux.» Les sénateurs pouvaient donc poursuivre leur boulot d’assainissement. Le subit intérêt pour la transparence qui s’était emparé d’eux pendant la crise politique a-t-il subitement disparu ? N’y a-t-il plus rien à reprocher au sénat et à la fondation KB ?
Après les graves accusations portées par les représentants du peuple contre le sénat et la Fondation, il convient d’en dire plus, beaucoup plus. Pour être dignes de leur siège, pour mériter la charge de représentants du peuples, de gardiens de la transparence, de faiseurs de lois…ces sénateurs doivent aller jusqu’au bout et dire à la plèbe qu’ils représentent si les présomptions de mauvaises gouvernance se sont avérées ou non.
S’il est fait obstacle à leur volonté d’apporter toute la lumière au sujet de leurs accusations, ils doivent le faire savoir. Autrement, les citoyens ne tarderont pas à dire : «Des sénateurs ont abusé de leur droits de contrôle de la gestion des deniers publics pour des objectifs politiciens.» Un sénateur qui ne lèverait pas l’équivoque sur cette dernière accusation aura du mal à prendre la parole au non du peuple.
Khalilou Diagana
lequotidien de nktt
via cridem
Elles ont apparemment cessé avec la fin de cette fronde. Concomitances suspectes.« Nous sénateurs de la république dont les noms et signatures suivent, conformément à l’article 11 de l’ordonnance n°9203 du 18/02/92 et à l’alinéa 2 de l’article 12 du Règlement du Sénat demandons à la plénière de constituer immédiatement une commission de contrôle de 8 membres pour faire la lumière sur les graves présomptions de détournement de deniers publics qui caractérisent la gestion administrative et financières du sénat.»
Les signataires, auteurs de ces accusations gravissimes sont les sénateurs: Ba El Hadj, chérif Ahmed Ould Khattry et Mohamed El Hacen Ould El Hadj.
Sur fond de fronde des députés de la majorité et de dépôt de motion de censure, ils (ces trois sénateurs) se sont fendus, le 14 juillet dernier, d’une déclaration jetant le doute et la suspicion sur la chambre haute du parlement.
Dans la même déclaration, il était encore écrit que «depuis la mise en place de cette institution (le sénat), le Ministère des finances a mis à sa disposition des centaines de millions d’ouguiyas pour son équipement, son fonctionnement et d’autres services.» Les trois honorables sénateurs se sont demandés «Où sont passés ces millions ?Comment ont-ils été liquidés?»
Autre constat gravissime des trois sénateurs : «A ce jour, il n’existe aucune décision du bureau sur la base de laquelle les fonctionnaires du Sénat sont payés. S’arrogeant cette compétence au mépris manifeste de la loi, le Président du Sénat a fixé de manière unilatérale et tendancieuse les salaires des fonctionnaires du Sénat.»
Avant le sénat, toujours sur fond d’agitations politiques, certains sénateurs avaient jugé les fonds de la fondation Khattou Mint El Boukhary (du nom de l’épouse du chef de l’Etat) d’origine douteuse et avaient demandé une commission d’enquête.Après la démission du Premier ministre, sa reconduction et la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale, on n’a pas entendu parler de la gestion du sénat ou de la fondation Khattou Mint El Boukhary.
Le Président de la république, sur les ondes de RFI, avait dit, à propos d’une enquête sur cette fondation, «Je ne suis pas contre. J’en serai même très heureux.» Les sénateurs pouvaient donc poursuivre leur boulot d’assainissement. Le subit intérêt pour la transparence qui s’était emparé d’eux pendant la crise politique a-t-il subitement disparu ? N’y a-t-il plus rien à reprocher au sénat et à la fondation KB ?
Après les graves accusations portées par les représentants du peuple contre le sénat et la Fondation, il convient d’en dire plus, beaucoup plus. Pour être dignes de leur siège, pour mériter la charge de représentants du peuples, de gardiens de la transparence, de faiseurs de lois…ces sénateurs doivent aller jusqu’au bout et dire à la plèbe qu’ils représentent si les présomptions de mauvaises gouvernance se sont avérées ou non.
S’il est fait obstacle à leur volonté d’apporter toute la lumière au sujet de leurs accusations, ils doivent le faire savoir. Autrement, les citoyens ne tarderont pas à dire : «Des sénateurs ont abusé de leur droits de contrôle de la gestion des deniers publics pour des objectifs politiciens.» Un sénateur qui ne lèverait pas l’équivoque sur cette dernière accusation aura du mal à prendre la parole au non du peuple.
Khalilou Diagana
lequotidien de nktt
via cridem