
Les cimetières sont pleins de personnes qui se croyaient indispensables. Depuis leur indépendance les pays africains demeurent confrontés à de nombreux problèmes. Beaucoup de solutions furent envisagées parmi lesquelles nous pouvons retenir la démocratisation. Malheureusement cette démocratisation semble avoir empiré la situation. En plus des guerres tribales liées à la contestation des résultats, nous assistons aujourd’hui au tripatouillage des constitutions par des chefs d’Etat qui ont de la peine à comprendre que démocratie rime avec alternance.
Après les changements opérés dans différents pays comme le Burkina-Faso, l’Algérie, le Congo etc.… voilà venu le tour du Niger. Pour réaliser son objectif, le président nigérien a d’abord dissout son assemblée et sa cour constitutionnelle qui étaient toutes deux hostiles à cette tentative.
Parmi les raisons avancées pour se lancer dans une telle aventure, Mr TANDIA exprime son désir de terminer les actions par lui entreprises.
Est-ce à dire que pendant les trois années demandées pour achever ses œuvres Mr. TANDIA ne va pas entamer de nouveaux chantiers ? Qu’est-ce Mr TANDIA pense de la continuité de l’Etat ? Une personne peut-il achever de construire une nation ? N’est-ce pas lui, qui en 2005, alors qu’il était président en exercice de l’UEMOA, avait vivement condamné le coup d’Etat au Togo et avait par la même occasion insisté sur le respect de la constitution ?
Le chef, pour justifier son acte, dit aussi céder à une requête du peuple. Mais qui est le peuple ? Est-il constitué uniquement de ses partisans à lui ? Ne compte t-il pas aussi ses adversaires politiques ? En démocratie quelqu’un peut-il mieux représenter le peuple que les députés ?
Ne pas prendre en compte l’avis de ces élus, c’est simplement ignorer le peuple.
Qu’est-ce qui est donc à la base de ce changement entre 2005 et 2009 ? Comme la plupart de ces pairs africains, Monsieur a pris le goût du pouvoir et comme eux, il ne veut plus s’en aller.
Une CENI sous les ordres a proclamé des résultats attendus (plus de 92% de votes favorables et plus de 68% de taux de participation).Mr TANDIA obtient ainsi non seulement les trois années demandées mais aussi la possibilité de briguer la législature suprême autant de fois qu’il le souhaite.
De tels comportements sont propres à l’Afrique où les chefs se prennent pour des empereurs de l’époque moyenâgeuse. Ils poussent l’audace jusqu’à vouloir léguer le pouvoir à leur progéniture comme au temps des grands empires.
Cependant les responsables politiques africains doivent comprendre que les destinées de leur pays leur sont confiées pendant un bout de temps. Ils doivent éviter de tomber dans des pièges qui leur sont généralement tendus par leur entourage qui pareille à des mouches ne cesse de graviter autour du pouvoir ressemblant à du miel.
Nos responsables doivent prendre l’exemple sur les grands hommes politiques comme Nelson Mandela, Georges Washington etc. qui ont préféré, à la fin de leur mandat, s’en aller, laissant derrière eux bons nombres d’ouvrages inachevés. Ils ont compris, eux, qu’ils devaient transmettre le relais et respecter leur serment. Ils ont surtout compris que nul n’est indispensable. Le président Colombien, Alvaro Uribe, ne disait-il pas récemment qu’à la fin de son mandat, il ne se représenterait plus car qu’en Colombie il y’a beaucoup d’hommes politiques capables de le remplacer.
Ces chefs d’Etat qui changent impunément les constitutions opèrent des coups d’Etat constitutionnels. A ce titre, ils doivent être traités au même pied d’égalité que les putschistes. Malheureusement après leur forfait ils sont reçus avec tous les honneurs à l’African hall d’Addis Abeba tandis que les militaires putschistes sont tenus pour des parias.
Nous pouvons aisément comprendre que l’Union Africaine à une grande part de responsabilité dans ce comportement déshonorant de certains de nos responsables.
Pour sauvegarder sa crédibilité, elle doit rapidement changer d’attitude à moins qu’elle ne veuille rester le syndicat des chefs d’Etat africains.
Source: camer.be
Après les changements opérés dans différents pays comme le Burkina-Faso, l’Algérie, le Congo etc.… voilà venu le tour du Niger. Pour réaliser son objectif, le président nigérien a d’abord dissout son assemblée et sa cour constitutionnelle qui étaient toutes deux hostiles à cette tentative.
Parmi les raisons avancées pour se lancer dans une telle aventure, Mr TANDIA exprime son désir de terminer les actions par lui entreprises.
Est-ce à dire que pendant les trois années demandées pour achever ses œuvres Mr. TANDIA ne va pas entamer de nouveaux chantiers ? Qu’est-ce Mr TANDIA pense de la continuité de l’Etat ? Une personne peut-il achever de construire une nation ? N’est-ce pas lui, qui en 2005, alors qu’il était président en exercice de l’UEMOA, avait vivement condamné le coup d’Etat au Togo et avait par la même occasion insisté sur le respect de la constitution ?
Le chef, pour justifier son acte, dit aussi céder à une requête du peuple. Mais qui est le peuple ? Est-il constitué uniquement de ses partisans à lui ? Ne compte t-il pas aussi ses adversaires politiques ? En démocratie quelqu’un peut-il mieux représenter le peuple que les députés ?
Ne pas prendre en compte l’avis de ces élus, c’est simplement ignorer le peuple.
Qu’est-ce qui est donc à la base de ce changement entre 2005 et 2009 ? Comme la plupart de ces pairs africains, Monsieur a pris le goût du pouvoir et comme eux, il ne veut plus s’en aller.
Une CENI sous les ordres a proclamé des résultats attendus (plus de 92% de votes favorables et plus de 68% de taux de participation).Mr TANDIA obtient ainsi non seulement les trois années demandées mais aussi la possibilité de briguer la législature suprême autant de fois qu’il le souhaite.
De tels comportements sont propres à l’Afrique où les chefs se prennent pour des empereurs de l’époque moyenâgeuse. Ils poussent l’audace jusqu’à vouloir léguer le pouvoir à leur progéniture comme au temps des grands empires.
Cependant les responsables politiques africains doivent comprendre que les destinées de leur pays leur sont confiées pendant un bout de temps. Ils doivent éviter de tomber dans des pièges qui leur sont généralement tendus par leur entourage qui pareille à des mouches ne cesse de graviter autour du pouvoir ressemblant à du miel.
Nos responsables doivent prendre l’exemple sur les grands hommes politiques comme Nelson Mandela, Georges Washington etc. qui ont préféré, à la fin de leur mandat, s’en aller, laissant derrière eux bons nombres d’ouvrages inachevés. Ils ont compris, eux, qu’ils devaient transmettre le relais et respecter leur serment. Ils ont surtout compris que nul n’est indispensable. Le président Colombien, Alvaro Uribe, ne disait-il pas récemment qu’à la fin de son mandat, il ne se représenterait plus car qu’en Colombie il y’a beaucoup d’hommes politiques capables de le remplacer.
Ces chefs d’Etat qui changent impunément les constitutions opèrent des coups d’Etat constitutionnels. A ce titre, ils doivent être traités au même pied d’égalité que les putschistes. Malheureusement après leur forfait ils sont reçus avec tous les honneurs à l’African hall d’Addis Abeba tandis que les militaires putschistes sont tenus pour des parias.
Nous pouvons aisément comprendre que l’Union Africaine à une grande part de responsabilité dans ce comportement déshonorant de certains de nos responsables.
Pour sauvegarder sa crédibilité, elle doit rapidement changer d’attitude à moins qu’elle ne veuille rester le syndicat des chefs d’Etat africains.
Source: camer.be