Passé le moment d'émotion médiatique qui a porté à notre connaissance les émeutes de la faim qui se multiplient dans le monde, force est de reconnaître que les choses risquent de s'aggraver si on ne permet pas aux pays les plus vulnérables à la hausse des prix mondiaux (c'est-à-dire les pays pauvres qui importent des denrées taxées provenant des pays riches) de préserver ou reconstruire leur agriculture nationale en exportant leurs propres productions.
La FAO (l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a révélé par le biais de son président Jacques Diouf que la facture des importations céréalières pour les pays les plus pauvres augmentera de 58 % en 2008, après qu'elle a enregistré une augmentation de 37% en 2007, ce qui signifie que la souveraineté alimentaire de ces pays est directement menacée, alors que les grands bénéficiaires se comptent parmi les grands pays exportateurs (85 milliards de dollars pour les Etats Unis en 2007). On imagine aisément les conséquences d'une famine qui en réalité est la conséquence des politiques internationales voulues et organisées par certains des pays développés, quand on sait par exemple que 37 des 52 pays du continent africain sont essentiellement des nations agricoles.
Evidemment, les émeutes sociales dans les pays concernés sont générées pour partie autant par les prix en hausse du pétrole que par ceux des céréales, causée par l'augmentation de la demande mondiale, la spéculation financière sur les matières premières et aussi par la demande croissante en agro-carburants, ce qui a une répercussion sur le frêt pour l'importation des denrées alimentaires dans les pays pauvres.
Il faut donc déplorer qu'on ne fait aucune facilité aux démunis. La consommation citoyenne ne consiste pas à être généreux avec les pays affamés et accablés par les plans de restructuration de leur dette uniquement quand les pays aisés disposent de surplus de céréales dans leurs stocks. Ce qu'il faut donc mettre en oeuvre à l'avenir plus que jamais, c'est la revendication du droit à une nourriture adéquate, et aussi à des prix qui soient équitables, alors qu'actuellement la tendance est inverse : quand les prix montent, l'aide à l'alimentation baisse. Marée haute ou marée basse ? Plutôt flux et reflux du mépris de l'ubuesque Reine « phynance », visiblement, qu'il faut continuer à faire vaciller sur son trône...
Par Christophe Gardais avec la contribution d'Elin Wrzoncki
______________________
Source: blog de la FIDH
(M) avomm
La FAO (l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a révélé par le biais de son président Jacques Diouf que la facture des importations céréalières pour les pays les plus pauvres augmentera de 58 % en 2008, après qu'elle a enregistré une augmentation de 37% en 2007, ce qui signifie que la souveraineté alimentaire de ces pays est directement menacée, alors que les grands bénéficiaires se comptent parmi les grands pays exportateurs (85 milliards de dollars pour les Etats Unis en 2007). On imagine aisément les conséquences d'une famine qui en réalité est la conséquence des politiques internationales voulues et organisées par certains des pays développés, quand on sait par exemple que 37 des 52 pays du continent africain sont essentiellement des nations agricoles.
Evidemment, les émeutes sociales dans les pays concernés sont générées pour partie autant par les prix en hausse du pétrole que par ceux des céréales, causée par l'augmentation de la demande mondiale, la spéculation financière sur les matières premières et aussi par la demande croissante en agro-carburants, ce qui a une répercussion sur le frêt pour l'importation des denrées alimentaires dans les pays pauvres.
Il faut donc déplorer qu'on ne fait aucune facilité aux démunis. La consommation citoyenne ne consiste pas à être généreux avec les pays affamés et accablés par les plans de restructuration de leur dette uniquement quand les pays aisés disposent de surplus de céréales dans leurs stocks. Ce qu'il faut donc mettre en oeuvre à l'avenir plus que jamais, c'est la revendication du droit à une nourriture adéquate, et aussi à des prix qui soient équitables, alors qu'actuellement la tendance est inverse : quand les prix montent, l'aide à l'alimentation baisse. Marée haute ou marée basse ? Plutôt flux et reflux du mépris de l'ubuesque Reine « phynance », visiblement, qu'il faut continuer à faire vaciller sur son trône...
Par Christophe Gardais avec la contribution d'Elin Wrzoncki
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Source: blog de la FIDH
(M) avomm