J'ai appris avec beaucoup de tristesse le décès du commandant Traoré Amadou Chérif. Dans le sillage de mon père et au gré de ses multiples affectations et fonctions de commandement, il me fut donné, dès mon adolescence, l’occasion de côtoyer et de connaître quasiment toute la première génération d’officiers (arabo-berbères et négro-africains) qui fut l’âme de l’armée mauritanienne naissante, et dont faisait partie le commandant Traoré Amadou. Je l’ai vu pour la première fois en 1965/1966 à Néma où il était venu dans le cadre d’une mission. Je l’ai côtoyé et davantage connu en 1970 à Nouakchott. Quand vous lui rendiez visite, il vous accueillait toujours avec le sourire, vous tenait compagnie, vous écoutait, causait avec vous, et quand vous vouliez vous retirer, il vous raccompagnait jusqu’à la porte de sa demeure, celle-là même qu’il quitte aujourd’hui pour de bon. Et cela, quel que soient votre âge, rang social, profession ou titre.C’est ce trait de sa personnalité, que j’ai perçu il y a près de 40 ans, qui me revient à l’esprit à chaque fois que son nom est évoqué. A fortiori quand il l’est en pareille occasion triste.Neddo noon yahata koy hoddiro alla[1]. Merci, monsieur Kane Bocar, de transmettre à sa famille, notamment à ma tante Natou, ses parents et amis, mes condoléances les plus attristées. Qu’allah l’accueille dans son paradis.
Boye Alassane Harouna.
--------------------------------------------------------------------------------
[1] Le destin de la personne est celui que lui définit le Créateur
Boye Alassane Harouna.
--------------------------------------------------------------------------------
[1] Le destin de la personne est celui que lui définit le Créateur