
Il est des moments où le silence d’un homme est plus éloquent que sa parole elle-même. Surtout quand cet homme a occupé le sommet de l’exécutif et participé à une phase importante de l’évolution de son pays. Ely Ould Mohamed Vall fait partie de ces hommes.
Lui dont le nom résonnait dans les «escadrons de la sécurité » du président Taya, qui lui vouait une confiance aveugle ; ce qui lui a valu une vingtaine d’années à la tête de la direction de la sûreté nationale. Le colonel Ely ne pressentait pas durant que cette période du «tout-Etat » que son tour était venu pour diriger le pays. Rien ne le prédestinait surtout à renverser son compagnon d’arme.
Cette occasion est arrivée pourtant toute seule comme un beau cadeau du ciel. Le scénario était tellement subtil que les mauritaniens ont mis du temps à croire à ce faux exploit. Ils apprendront plus tard que le vrai chef d’orchestre du coup d’Etat contre le redoutable Taya n’était autre que le colonel Mohamed Ould Abdel Aziz, commandant du Basep.
Mais la personnalité du colonel Ely a fini par occuper le devant de la scène, sans réussir toutefois à étouffer la popularité discrète mais présente de son cousin Aziz. Le tandem marchait à merveille suivant les règles de la tradition. Le neveu et l’oncle ont apaisé leurs petites querelles pour mener jusqu’à son terme la transition démocratique, conclue en beauté par l’organisation d’élections libres et transparentes.
Durant toute la parenthèse du CMJD, des divergences entre les deux hommes surgissaient. Mais l’oncle était un diplomate futé pour risquer de mettre d’ébranler la quiétude du ménage. Aziz rappelait constamment Ely à l’ordre et s’il le fallait tapait du poing sur la table.
A la veille de l’élection présidentielle, les candidatures créèrent des divisions entre les militaires. Ely Ould Mohamed Vall choisit son camp politique où le Rfd est cité comme le protégé de l’ex-président du CMJD. Le colonel Aziz préféra parrainer la candidature de son beau-frère Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.
La rupture entre les deux hommes sera consommée à moitié après l’investiture de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avant de l’être totalement à la suite du coup d’Etat du 6 août 2008. Ce qui a mis la puce à l’oreille de l’opinion au sujet de la brouille Ely-Aziz, c’est surtout le long silence d’Ely Ould Mohamed Vall. Un mutisme qui en dit long sur les rapports entre les deux hommes qui continuent de se regarder en chiens de faïence.
La crise qui frappait le pays était telle que, en affichant une indifférence face à l’évolution actuelle du pays, Ely Ould Mohamed Vall semble exprimer sa désapprobation totale à l’égard du coup d’Etat militaire, et tout dernièrement par rapport aux Etats Généraux de la Démocratie où l’absence de Ely fut interprétée comme un appel au boycott.
L’éventualité d’une candidature de l’ex-président du CMJD pourrait couronner le feuilleton politico-militaro-tribal entre les deux hommes.
La loupe du rénovateur :
Par Cheikh Tidiane Dia
Lui dont le nom résonnait dans les «escadrons de la sécurité » du président Taya, qui lui vouait une confiance aveugle ; ce qui lui a valu une vingtaine d’années à la tête de la direction de la sûreté nationale. Le colonel Ely ne pressentait pas durant que cette période du «tout-Etat » que son tour était venu pour diriger le pays. Rien ne le prédestinait surtout à renverser son compagnon d’arme.
Cette occasion est arrivée pourtant toute seule comme un beau cadeau du ciel. Le scénario était tellement subtil que les mauritaniens ont mis du temps à croire à ce faux exploit. Ils apprendront plus tard que le vrai chef d’orchestre du coup d’Etat contre le redoutable Taya n’était autre que le colonel Mohamed Ould Abdel Aziz, commandant du Basep.
Mais la personnalité du colonel Ely a fini par occuper le devant de la scène, sans réussir toutefois à étouffer la popularité discrète mais présente de son cousin Aziz. Le tandem marchait à merveille suivant les règles de la tradition. Le neveu et l’oncle ont apaisé leurs petites querelles pour mener jusqu’à son terme la transition démocratique, conclue en beauté par l’organisation d’élections libres et transparentes.
Durant toute la parenthèse du CMJD, des divergences entre les deux hommes surgissaient. Mais l’oncle était un diplomate futé pour risquer de mettre d’ébranler la quiétude du ménage. Aziz rappelait constamment Ely à l’ordre et s’il le fallait tapait du poing sur la table.
A la veille de l’élection présidentielle, les candidatures créèrent des divisions entre les militaires. Ely Ould Mohamed Vall choisit son camp politique où le Rfd est cité comme le protégé de l’ex-président du CMJD. Le colonel Aziz préféra parrainer la candidature de son beau-frère Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.
La rupture entre les deux hommes sera consommée à moitié après l’investiture de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi avant de l’être totalement à la suite du coup d’Etat du 6 août 2008. Ce qui a mis la puce à l’oreille de l’opinion au sujet de la brouille Ely-Aziz, c’est surtout le long silence d’Ely Ould Mohamed Vall. Un mutisme qui en dit long sur les rapports entre les deux hommes qui continuent de se regarder en chiens de faïence.
La crise qui frappait le pays était telle que, en affichant une indifférence face à l’évolution actuelle du pays, Ely Ould Mohamed Vall semble exprimer sa désapprobation totale à l’égard du coup d’Etat militaire, et tout dernièrement par rapport aux Etats Généraux de la Démocratie où l’absence de Ely fut interprétée comme un appel au boycott.
L’éventualité d’une candidature de l’ex-président du CMJD pourrait couronner le feuilleton politico-militaro-tribal entre les deux hommes.
La loupe du rénovateur :
Par Cheikh Tidiane Dia