
L’élection présidentielle du 18 juillet 2008 a permis notre pays de dépasser une des crises politiques les plus tenaces auxquelles il fut confronté dans son histoire récente.
La participation de toute la classe politique, notamment de l’opposition alors réunie au sein du FNDD, grâce aux accords de Dakar, lui a conféré la crédibilité sans laquelle le pays resterait au bang de la communauté internationale…
Quelle que fut l’opinion des uns et des autres sur la fiabilité de cette élection et en dépit des réserves relativement significatives que l’on pourrait exprimer sur elle, le réalisme politique a imposé à tous une situation de fait avec laquelle il faut désormais vivre : le nouveau président de la République Islamique de Mauritanie s’appelle Mohamed ould Abdel Aziz.
Aussi, persuadée qu’après une dizaine de mois de discorde nationale et un embargo économique exercé la communauté internationale qui se ressentait sévèrement dans le quotidien des citoyens par des pertes massives d’emplois et des arriérés de salaires entre autres, le pays ne pouvait supporter un nouveau bras de fer, l’IMEJ a admis, dans une perspective de décrispation le rapprochement des pôles du pouvoir et de l’opposition, qui passerait nécessairement par la reconnaissance de la légitimité du nouveau président.
Depuis cette date, consciente de son devoir de patriote, notre organisation s’est donnée un temps d’observation, préférant ainsi, conformément à sa déontologie politique, juger le nouveau régime à l’œuvre. Aussi, après quatre mois d’exercice du pouvoir, le Président Mohamed oud Abdelaziz a fini de poser les jalons de ses priorités et de ses procédures d’administration. L’analyse objective des actions du gouvernement nous inspire objectivement les remarques suivantes :
- L’IMEJ approuve sans réserve la lutte contre la corruption qui jusqu’à ce jour est, en Mauritanie un des principaux maux endémiques. Nous restons persuadés que tant que la corruption reste érigée en système de gouvernement, aucun développement réel ne sera possible du moins pour l’écrasante majorité des Mauritaniens.
Toutefois, l’IMEJ exhorte les nouvelles autorités à aller encore plus loin dans la lutte contre la gabegie notamment en sévissant aussi dans ses propres rangs. La lutte contre la corruption ne peut être efficace que si elle reste constante (dans le temps) et impartiale ! Mais les récents événements prouvent déjà que le gouvernement de Mohamed ould Abdelaziz a bien capitulé dans tout ce qu’il considérait comme ses priorités : la lutte contre la corruption et le terrorisme.
Les hommes d’affaire qu’il accusait de détournement des deniers publics sont maintenant mystérieusement devenus fréquentables et même conviés à accompagner le Président dans ses voyages à l’extérieur. Des prisonniers salafistes coupables d’actes terroristes bénéficient d’une tribune sous couvert d’un dialogue douteux !
- Par ailleurs, l’IMEJ regrette que les nouvelles autorités n’aient pas encore compris qu’en Mauritanie, si la lutte contre les détournements de deniers publics est une priorité, la priorité des priorités reste la lutte contre le racisme d’Etat et la résolution du crucial problème de la cohabitation.
En effet, aujourd’hui encore les nominations, comme les recrutements sont très loin de refléter la réalité de la configuration sociale du pays. Nous considérons que le passif humanitaire ne bénéficie pas du traitement adéquat et ne peut se résumer à la seule indemnisation des veuves et des orphelins des militaires. La justice n’en est une que si elle s’exerce sans état d’âme.
Nouakchott le 23/01/2010
Le bureau exécutif
source : IMEJ
via cridem
La participation de toute la classe politique, notamment de l’opposition alors réunie au sein du FNDD, grâce aux accords de Dakar, lui a conféré la crédibilité sans laquelle le pays resterait au bang de la communauté internationale…
Quelle que fut l’opinion des uns et des autres sur la fiabilité de cette élection et en dépit des réserves relativement significatives que l’on pourrait exprimer sur elle, le réalisme politique a imposé à tous une situation de fait avec laquelle il faut désormais vivre : le nouveau président de la République Islamique de Mauritanie s’appelle Mohamed ould Abdel Aziz.
Aussi, persuadée qu’après une dizaine de mois de discorde nationale et un embargo économique exercé la communauté internationale qui se ressentait sévèrement dans le quotidien des citoyens par des pertes massives d’emplois et des arriérés de salaires entre autres, le pays ne pouvait supporter un nouveau bras de fer, l’IMEJ a admis, dans une perspective de décrispation le rapprochement des pôles du pouvoir et de l’opposition, qui passerait nécessairement par la reconnaissance de la légitimité du nouveau président.
Depuis cette date, consciente de son devoir de patriote, notre organisation s’est donnée un temps d’observation, préférant ainsi, conformément à sa déontologie politique, juger le nouveau régime à l’œuvre. Aussi, après quatre mois d’exercice du pouvoir, le Président Mohamed oud Abdelaziz a fini de poser les jalons de ses priorités et de ses procédures d’administration. L’analyse objective des actions du gouvernement nous inspire objectivement les remarques suivantes :
- L’IMEJ approuve sans réserve la lutte contre la corruption qui jusqu’à ce jour est, en Mauritanie un des principaux maux endémiques. Nous restons persuadés que tant que la corruption reste érigée en système de gouvernement, aucun développement réel ne sera possible du moins pour l’écrasante majorité des Mauritaniens.
Toutefois, l’IMEJ exhorte les nouvelles autorités à aller encore plus loin dans la lutte contre la gabegie notamment en sévissant aussi dans ses propres rangs. La lutte contre la corruption ne peut être efficace que si elle reste constante (dans le temps) et impartiale ! Mais les récents événements prouvent déjà que le gouvernement de Mohamed ould Abdelaziz a bien capitulé dans tout ce qu’il considérait comme ses priorités : la lutte contre la corruption et le terrorisme.
Les hommes d’affaire qu’il accusait de détournement des deniers publics sont maintenant mystérieusement devenus fréquentables et même conviés à accompagner le Président dans ses voyages à l’extérieur. Des prisonniers salafistes coupables d’actes terroristes bénéficient d’une tribune sous couvert d’un dialogue douteux !
- Par ailleurs, l’IMEJ regrette que les nouvelles autorités n’aient pas encore compris qu’en Mauritanie, si la lutte contre les détournements de deniers publics est une priorité, la priorité des priorités reste la lutte contre le racisme d’Etat et la résolution du crucial problème de la cohabitation.
En effet, aujourd’hui encore les nominations, comme les recrutements sont très loin de refléter la réalité de la configuration sociale du pays. Nous considérons que le passif humanitaire ne bénéficie pas du traitement adéquat et ne peut se résumer à la seule indemnisation des veuves et des orphelins des militaires. La justice n’en est une que si elle s’exerce sans état d’âme.
Nouakchott le 23/01/2010
Le bureau exécutif
source : IMEJ
via cridem