De sources informées, l’ancien gouverneur de la BCM et son adjoint, retenus en prison suite à la plainte formulée contre eux par l’Etat mauritanien, sont en passe de retrouver la liberté.
La perspective est certes salutaire pour tout citoyen épris de paix et de justice dès lors où elle rétablit le droit après la libération des trois hommes d’affaires concernés dans le même dossier, il reste que la forme n’a pas été observée ; la décision d’élargir ces deux prévenus intervenant, en dernier ressort, après des pressions particulières de… marabouts sur les pouvoirs publics. Une fin qui consacre la puissance des forces traditionnelles sur le droit et sur la constitution.
Alors que nous pensions cette époque révolue, comment alors comprendre, que les Autorités de l’heure, affichant jusque-là des dehors d’implacabilité, ne puissent résister à l’influence des chefs traditionnels ? Il n’y a pas de doute, l’issue qui s’annonce dans cette affaire, consacre la faillite de l’Etat devant les marabouts, au grand dam des règles élémentaires de bonne gouvernance et du droit.
En effet, au rythme d’évolution des choses, les marabouts sont en train de se suppléer à la force de l’Etat, devenant à l’occasion, les seuls interlocuteurs crédibles et légitimes dans toutes les transactions, dans toutes les actions et dans tous les débats.
Quelle est la force d’un Etat qui ne dispose d’aucun poids face aux pouvoirs traditionnels, d’aucune force de coercition véritable et sérieuse pour faire appliquer les lois qu’il édicte ? Quelle régulation, si la justice ne parvient pas à mener ses affaires jusqu’à terme et sans immixtion de l’Exécutif ?
L’Etat mauritanien, aussi dépourvu, démantelé qu’il sera à terme, que pourra-t-il réguler alors qu’il est incapable de résister aux forces traditionnelles ? Un Etat, pour se fonder et s’imposer à ses populations, doit d’abord prouver par son existence qu’il est l’ultime recours.
L’histoire nous montre que les Etats qui se sont laissés dominer par les forces obscures, ont tous fini par céder des pans entiers de leur pouvoir, avant de disparaître.
Un Etat qui se veut incontestable et incontesté, doit être jaloux de sa puissance. Il a l’obligation de préserver sa force, ses compétences et les champs qui en dépendent. Le cas contraire, il s’achemine vers sa propre destruction.
MOMS
source : L’Authentique
La perspective est certes salutaire pour tout citoyen épris de paix et de justice dès lors où elle rétablit le droit après la libération des trois hommes d’affaires concernés dans le même dossier, il reste que la forme n’a pas été observée ; la décision d’élargir ces deux prévenus intervenant, en dernier ressort, après des pressions particulières de… marabouts sur les pouvoirs publics. Une fin qui consacre la puissance des forces traditionnelles sur le droit et sur la constitution.
Alors que nous pensions cette époque révolue, comment alors comprendre, que les Autorités de l’heure, affichant jusque-là des dehors d’implacabilité, ne puissent résister à l’influence des chefs traditionnels ? Il n’y a pas de doute, l’issue qui s’annonce dans cette affaire, consacre la faillite de l’Etat devant les marabouts, au grand dam des règles élémentaires de bonne gouvernance et du droit.
En effet, au rythme d’évolution des choses, les marabouts sont en train de se suppléer à la force de l’Etat, devenant à l’occasion, les seuls interlocuteurs crédibles et légitimes dans toutes les transactions, dans toutes les actions et dans tous les débats.
Quelle est la force d’un Etat qui ne dispose d’aucun poids face aux pouvoirs traditionnels, d’aucune force de coercition véritable et sérieuse pour faire appliquer les lois qu’il édicte ? Quelle régulation, si la justice ne parvient pas à mener ses affaires jusqu’à terme et sans immixtion de l’Exécutif ?
L’Etat mauritanien, aussi dépourvu, démantelé qu’il sera à terme, que pourra-t-il réguler alors qu’il est incapable de résister aux forces traditionnelles ? Un Etat, pour se fonder et s’imposer à ses populations, doit d’abord prouver par son existence qu’il est l’ultime recours.
L’histoire nous montre que les Etats qui se sont laissés dominer par les forces obscures, ont tous fini par céder des pans entiers de leur pouvoir, avant de disparaître.
Un Etat qui se veut incontestable et incontesté, doit être jaloux de sa puissance. Il a l’obligation de préserver sa force, ses compétences et les champs qui en dépendent. Le cas contraire, il s’achemine vers sa propre destruction.
MOMS
source : L’Authentique