Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio, est arrivé à Nouakchott dimanche après-midi, deuxième visite en l'espace de 10 jours dans la capitale mauritanienne, et troisième du genre, dans le cadre de la médiation du président sénégalais Abdoulaye Wade pour réconcilier les acteurs politiques.
A sa sortie d'audience avec le Général Ould Abdel Aziz, le ministre sénégalais a précisé avoir "rendu compte au Chef de l'Etat des entretiens que le Président Wade a eus avec beaucoup de partenaires internationaux et africains notamment M. Jean Ping, Président de la commission de l'Union Africaine (UA), M. Lamamra, commissaire de l'UA chargé de la paix et de la sécurité et bien sûr nos amis libyens".
"Nous avons eus avec le Chef de l'Etat, ajoute -t- il, des échanges sur l'ensemble des questions", avant d'indiquer que le Sénégal s'est engagé dans des efforts dans le cadre de l'UA, mais aussi comme un voisin de bonne volonté, efforts pour tenter de ramener les frères mauritaniens autour d'une table pour un dialogue politique constructif afin d'aider le pays à retourner à l'ordre constitutionnel normal.
M. Tidjane Gadio a réaffirmé que les autorités mauritaniennes ont montré leur ferme volonté de tout faire pour retrouver cet ordre constitutionnel normal. Il a aussi indiqué que "tout ce qui affecte la Mauritanie nous affecte profondément", soulignant "la volonté du Sénégal de contribuer au retour à l'ordre constitutionnel".
"C'est dans ce cadre, fait-il remarquer, que le Président Wade m'a dépêché pour la 3ème fois ici pour un entretien qui s'est avéré très productif et constructif avec le Président du HCE».
Lors de son passage récent, Gadio avait évité soigneusement de rencontrer les responsables du FNDD et le chef du RFD, se limitant à deux entrevues avec Ould Abdel Aziz et Sidi Ould Cheikh Abdellahi à Lemden. Une attitude dénoncée, tout de suite par le FNDD, qui a rejeté le principe de cette tentative de médiation.
D’ailleurs, est-ce pour cette raison que, cette fois-ci, Gadio a inclus les autres protagonistes de la crise dans son nouvel agenda quand il dit : « je vais rencontrer les dirigeants de l'opposition et d'autres dirigeants qui ont des points de vue assez indépendants ou spécifiques sur la situation", "dans le cadre de larges consultations que le Sénégal compte mener.
Nous en avons fait la demande, et s'ils (les dirigeants de l'opposition) veulent bien nous recevoir, nous irons à leur rencontre pour leur exprimer notre point de vue et leur donner le résultat de nos contacts avec l'Union Africaine sur la situation en Mauritanie dans l'espoir d'arriver à un résultat positif". Ce qui est important, conclut l'émissaire du Président Wade, "c'est que l'intérêt supérieur de la Mauritanie dépasse les intérêts individuels de chaque personne prise séparément".
A l’issue des déclarations du ministre sénégalais, certains médias locaux ont évoqué la possibilité d’un report de l’élection du 6 juin prochain dans le cadre d’un nouveau plan de règlement de la crise encouragé par la France.
A ce sujet, le FNND a déjà réagi dans une déclaration, publiée hier, qui s’articule en quatre points :
1- Le Front n’est pas concerné par le report ou l’avancement des élections unilatérales du 06-06, qu’il considère plus que jamais comme une tentative désespérée de la part du chef de la junte de légitimer son coup d’Etat rejeté aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur ;
2- Toute médiation, en prélude au lancement d’un dialogue sérieux, doit être en pleine conformité avec la Constitution mauritanienne et avoir pour référence les décisions du Conseil africain de Paix et de Sécurité (CPS), les résolutions du Sommet de l’Union Africaine et les communiqués du Groupe de Contact International (GCI). Elle doit aussi avoir lieu sous la supervision du même GCI et viser l’aboutissement à une solution globale et acceptée par l’ensemble des protagonistes ;
3- Pour rendre crédible un tel dialogue et créer le climat nécessaire à son succès, il est impératif d’annuler l’agenda électoral unilatéral, de libérer le Premier ministre et les dirigeants du FNDD détenus, de cesser les campagnes de dénigrements et de mettre fin aux violations des libertés publiques.
4- Le FNDD recommande à toutes les parties internationales désireuses de servir de médiateurs dans la crise politique mauritanienne, de s’abstenir d’entreprendre une quelconque mission en dehors du référentiel et des préalables ci-dessus énumérés, objets d’un consensus de la Communauté Internationale.
Par ailleurs, une source autorisée a indiquée que le FNDD a refusé, hier, de recevoir l’Ambassadeur du Sénégal en Mauritanie, Mohamedou Kane, parmi la délégation sénégalaise au motif que celui-ci fut le seul diplomate accrédité à Nouakchott qui a toujours fermé ses portes devant les responsables du FNDD, depuis le déclenchement de la crise.
Henoune
Source: cridem
A sa sortie d'audience avec le Général Ould Abdel Aziz, le ministre sénégalais a précisé avoir "rendu compte au Chef de l'Etat des entretiens que le Président Wade a eus avec beaucoup de partenaires internationaux et africains notamment M. Jean Ping, Président de la commission de l'Union Africaine (UA), M. Lamamra, commissaire de l'UA chargé de la paix et de la sécurité et bien sûr nos amis libyens".
"Nous avons eus avec le Chef de l'Etat, ajoute -t- il, des échanges sur l'ensemble des questions", avant d'indiquer que le Sénégal s'est engagé dans des efforts dans le cadre de l'UA, mais aussi comme un voisin de bonne volonté, efforts pour tenter de ramener les frères mauritaniens autour d'une table pour un dialogue politique constructif afin d'aider le pays à retourner à l'ordre constitutionnel normal.
M. Tidjane Gadio a réaffirmé que les autorités mauritaniennes ont montré leur ferme volonté de tout faire pour retrouver cet ordre constitutionnel normal. Il a aussi indiqué que "tout ce qui affecte la Mauritanie nous affecte profondément", soulignant "la volonté du Sénégal de contribuer au retour à l'ordre constitutionnel".
"C'est dans ce cadre, fait-il remarquer, que le Président Wade m'a dépêché pour la 3ème fois ici pour un entretien qui s'est avéré très productif et constructif avec le Président du HCE».
Lors de son passage récent, Gadio avait évité soigneusement de rencontrer les responsables du FNDD et le chef du RFD, se limitant à deux entrevues avec Ould Abdel Aziz et Sidi Ould Cheikh Abdellahi à Lemden. Une attitude dénoncée, tout de suite par le FNDD, qui a rejeté le principe de cette tentative de médiation.
D’ailleurs, est-ce pour cette raison que, cette fois-ci, Gadio a inclus les autres protagonistes de la crise dans son nouvel agenda quand il dit : « je vais rencontrer les dirigeants de l'opposition et d'autres dirigeants qui ont des points de vue assez indépendants ou spécifiques sur la situation", "dans le cadre de larges consultations que le Sénégal compte mener.
Nous en avons fait la demande, et s'ils (les dirigeants de l'opposition) veulent bien nous recevoir, nous irons à leur rencontre pour leur exprimer notre point de vue et leur donner le résultat de nos contacts avec l'Union Africaine sur la situation en Mauritanie dans l'espoir d'arriver à un résultat positif". Ce qui est important, conclut l'émissaire du Président Wade, "c'est que l'intérêt supérieur de la Mauritanie dépasse les intérêts individuels de chaque personne prise séparément".
A l’issue des déclarations du ministre sénégalais, certains médias locaux ont évoqué la possibilité d’un report de l’élection du 6 juin prochain dans le cadre d’un nouveau plan de règlement de la crise encouragé par la France.
A ce sujet, le FNND a déjà réagi dans une déclaration, publiée hier, qui s’articule en quatre points :
1- Le Front n’est pas concerné par le report ou l’avancement des élections unilatérales du 06-06, qu’il considère plus que jamais comme une tentative désespérée de la part du chef de la junte de légitimer son coup d’Etat rejeté aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur ;
2- Toute médiation, en prélude au lancement d’un dialogue sérieux, doit être en pleine conformité avec la Constitution mauritanienne et avoir pour référence les décisions du Conseil africain de Paix et de Sécurité (CPS), les résolutions du Sommet de l’Union Africaine et les communiqués du Groupe de Contact International (GCI). Elle doit aussi avoir lieu sous la supervision du même GCI et viser l’aboutissement à une solution globale et acceptée par l’ensemble des protagonistes ;
3- Pour rendre crédible un tel dialogue et créer le climat nécessaire à son succès, il est impératif d’annuler l’agenda électoral unilatéral, de libérer le Premier ministre et les dirigeants du FNDD détenus, de cesser les campagnes de dénigrements et de mettre fin aux violations des libertés publiques.
4- Le FNDD recommande à toutes les parties internationales désireuses de servir de médiateurs dans la crise politique mauritanienne, de s’abstenir d’entreprendre une quelconque mission en dehors du référentiel et des préalables ci-dessus énumérés, objets d’un consensus de la Communauté Internationale.
Par ailleurs, une source autorisée a indiquée que le FNDD a refusé, hier, de recevoir l’Ambassadeur du Sénégal en Mauritanie, Mohamedou Kane, parmi la délégation sénégalaise au motif que celui-ci fut le seul diplomate accrédité à Nouakchott qui a toujours fermé ses portes devant les responsables du FNDD, depuis le déclenchement de la crise.
Henoune
Source: cridem