
La Mauritanie connaît depuis les dernières élections de 2006 et de 2007, les plus grands bouleversements en terme d'adhésions-défections partisanes et parlementaires de son histoire. Jamais, le pays n'a connu une telle frénésie politique marquée par le divorce abrupte des députés et sénateurs émigrant du parti à qui ils doivent leur siège vers d'autres horizons politiques. Cette mobilité extrême a fini par rendre fou toutes les aiguilles de la scène nationale et mélangé toutes les cartes, aussi bien au sein de la majorité que de l'opposition. D'où l'ingéniosité que les partis politiques doivent déployer pour maintenir intact leur représentativité parlementaire.
Le premier parti à avoir reçu le coup de massue, face à la nomadisation politique de ses députés fut l'Union des Forces du Progrès (UFP). Ce parti dont beaucoup avait salué les performances au cours des législatives avec 9 députés, devenant du coup la deuxième force politique du pays représenté au parlement, perdra deux de ses députés. Ces derniers avaient claqué la porte du parti lorsque ce dernier décida au second tour de la présidentielle de soutenir le candidat Ahmed Ould Daddah. Ils allèrent grossir le camp adverse favorable à Sidi Ould Cheikh Abballahi. Cette saignée avait réduit la force de l'UFP qui se retrouvait avec 7 députés, ce qui l'obligea à emprunter deux députés auprès de ses amis de l'opposition pour pouvoir mettre en place son groupe parlementaire qui exige un minimum de 10 députés. C'est pratiquement le sort que connaîtra le parti du centre démocratique qui perdra son député de Nouadhibou, El Ghassem Ould Bellali qui ira rejoindre les indépendants puis le parti ADEL. Le troisième parti à succomber à ce jeu de transfert sera le Parti républicain pour la démocratie et le renouveau qui perdra sur ses 7 sièges à l'Assemblée Nationale, quatre députés qui d'un coup désertèrent ses rangs pour rejoindre le nouveau parti ADEL. Le PRDR se retrouvera avec 3 députés seulement, enlevant de justesse un portefeuille ministériel au sein du gouvernement de Zeine Ould Zeidane puis le premier gouvernement de Yahya Ould Ahmed Waghf. La plus grande immigration sera relevée au mois de juin et le plus grand gagnant de cette ruée fut naturellement ADEL devenu soudain le creuset de toutes les ambitions. Pour cause, il était devenu le parti présidentiel, malgré sa formation récente, celui qui a fini par englober la plus grande partie des élus. Quelques 48 députés venus des indépendants et des autres partis politiques forment son ossature.
Les plus grandes saignées sont celles qui ont vidé la semaine passée, les partis "BEDIL" que préside Mohamed Yedhih Ould Mokhtar Hacen, ministre démissionnaire du dernier gouvernement, et le Parti du centre démocratique. Ces deux partis ne comptaient plus qu'un seul député chacun, qu'ils perdront par la suite lorsque tous les deux décidèrent tout récemment d'insuffler du sang neuf au PRDR, qu'ils considèrent comme point de chute naturel. Du coup, le PRDR se retrouve avec 5 députés au lieu de 3. Ces deux dernières défections sont intervenues à un moment critique de la crise politique qui secouait le pays et durant laquelle un nouveau gouvernement était en gestation. Elles seront pourtant à l'origine de l'éviction des trois partis du gouvernement. BEDIL et le PCD qui ne sont plus représentés n'avait plus droit à un quote-part dans la nouvelle équipe, alors que le PRDR qui cherchait un deuxième ou un troisième fauteuil, plus compatible avec son poids au sein de la chambre basse, boudera l'unique portefeuille qui lui était offert. Il ne sera pas représenté dans le gouvernement. Dans cette foire d'empoigne, l'opposition aura elle aussi son lot. C'est dans ce cadre que le Rassemblement des Forces Démocratiques que dirige Ahmed Ould Daddah qui avait obtenu 16 députés lors des législatives perdra un député qui a migré vers le parti ADEL. Cependant, ce départ sera vite comblé par l'arrivée du député Abderrahmane Ould Minni qui avait claqué la porte d'un autre parti de l'opposition, HATEM, que dirige son ami et camarade d'armes, Saleh Ould Hanena. D'autre part, le parti de l'union pour le changement en Mauritanie perdra lui aussi un député pour se retrouver avec deux sièges à la chambre basse. Ce nomadisme au sein du parlement a jeté jusque-là quatre partis politiques hors de l'hémicycle. Il s'agit du Front populaire, BEDIL, Centre démocratique et le parti Démocratie et Unité. Trois formations politiques ont vu leur présence à l'assemblée baisser. De toute cette alchimie, il s'en est résulté une nouvelle configuration politique dans le parlement. ADEL est devenu la plus grande force parlementaire avec 48 députés, suivi du RFD avec 16 députés, l'UFP avec 7 députés, alors que APP, Tawassoul et le PRDR comptent chacun 5 députés. Le parti de Naha Mint Mouknass, l'UDP vient par la suite avec 3 députés, Hatem 2 députés après le départ de Ould Minni et enfin, en dernière position le Parti pour le renouveau démocratique avec 1 député.
Beaucoup craignent que la vague ne s'intensifie pour atteindre des crêtes dangereuses. Fortes sont en effet les rumeurs qui parlent déjà du retrait de plusieurs députés de ADEL pour créer un nouveau parti, un scénario qui pourra créer un effet ondulateur dévastateur tant on sait que le plus ...
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Source: lauthentique
(M) avomm
Le premier parti à avoir reçu le coup de massue, face à la nomadisation politique de ses députés fut l'Union des Forces du Progrès (UFP). Ce parti dont beaucoup avait salué les performances au cours des législatives avec 9 députés, devenant du coup la deuxième force politique du pays représenté au parlement, perdra deux de ses députés. Ces derniers avaient claqué la porte du parti lorsque ce dernier décida au second tour de la présidentielle de soutenir le candidat Ahmed Ould Daddah. Ils allèrent grossir le camp adverse favorable à Sidi Ould Cheikh Abballahi. Cette saignée avait réduit la force de l'UFP qui se retrouvait avec 7 députés, ce qui l'obligea à emprunter deux députés auprès de ses amis de l'opposition pour pouvoir mettre en place son groupe parlementaire qui exige un minimum de 10 députés. C'est pratiquement le sort que connaîtra le parti du centre démocratique qui perdra son député de Nouadhibou, El Ghassem Ould Bellali qui ira rejoindre les indépendants puis le parti ADEL. Le troisième parti à succomber à ce jeu de transfert sera le Parti républicain pour la démocratie et le renouveau qui perdra sur ses 7 sièges à l'Assemblée Nationale, quatre députés qui d'un coup désertèrent ses rangs pour rejoindre le nouveau parti ADEL. Le PRDR se retrouvera avec 3 députés seulement, enlevant de justesse un portefeuille ministériel au sein du gouvernement de Zeine Ould Zeidane puis le premier gouvernement de Yahya Ould Ahmed Waghf. La plus grande immigration sera relevée au mois de juin et le plus grand gagnant de cette ruée fut naturellement ADEL devenu soudain le creuset de toutes les ambitions. Pour cause, il était devenu le parti présidentiel, malgré sa formation récente, celui qui a fini par englober la plus grande partie des élus. Quelques 48 députés venus des indépendants et des autres partis politiques forment son ossature.
Les plus grandes saignées sont celles qui ont vidé la semaine passée, les partis "BEDIL" que préside Mohamed Yedhih Ould Mokhtar Hacen, ministre démissionnaire du dernier gouvernement, et le Parti du centre démocratique. Ces deux partis ne comptaient plus qu'un seul député chacun, qu'ils perdront par la suite lorsque tous les deux décidèrent tout récemment d'insuffler du sang neuf au PRDR, qu'ils considèrent comme point de chute naturel. Du coup, le PRDR se retrouve avec 5 députés au lieu de 3. Ces deux dernières défections sont intervenues à un moment critique de la crise politique qui secouait le pays et durant laquelle un nouveau gouvernement était en gestation. Elles seront pourtant à l'origine de l'éviction des trois partis du gouvernement. BEDIL et le PCD qui ne sont plus représentés n'avait plus droit à un quote-part dans la nouvelle équipe, alors que le PRDR qui cherchait un deuxième ou un troisième fauteuil, plus compatible avec son poids au sein de la chambre basse, boudera l'unique portefeuille qui lui était offert. Il ne sera pas représenté dans le gouvernement. Dans cette foire d'empoigne, l'opposition aura elle aussi son lot. C'est dans ce cadre que le Rassemblement des Forces Démocratiques que dirige Ahmed Ould Daddah qui avait obtenu 16 députés lors des législatives perdra un député qui a migré vers le parti ADEL. Cependant, ce départ sera vite comblé par l'arrivée du député Abderrahmane Ould Minni qui avait claqué la porte d'un autre parti de l'opposition, HATEM, que dirige son ami et camarade d'armes, Saleh Ould Hanena. D'autre part, le parti de l'union pour le changement en Mauritanie perdra lui aussi un député pour se retrouver avec deux sièges à la chambre basse. Ce nomadisme au sein du parlement a jeté jusque-là quatre partis politiques hors de l'hémicycle. Il s'agit du Front populaire, BEDIL, Centre démocratique et le parti Démocratie et Unité. Trois formations politiques ont vu leur présence à l'assemblée baisser. De toute cette alchimie, il s'en est résulté une nouvelle configuration politique dans le parlement. ADEL est devenu la plus grande force parlementaire avec 48 députés, suivi du RFD avec 16 députés, l'UFP avec 7 députés, alors que APP, Tawassoul et le PRDR comptent chacun 5 députés. Le parti de Naha Mint Mouknass, l'UDP vient par la suite avec 3 députés, Hatem 2 députés après le départ de Ould Minni et enfin, en dernière position le Parti pour le renouveau démocratique avec 1 député.
Beaucoup craignent que la vague ne s'intensifie pour atteindre des crêtes dangereuses. Fortes sont en effet les rumeurs qui parlent déjà du retrait de plusieurs députés de ADEL pour créer un nouveau parti, un scénario qui pourra créer un effet ondulateur dévastateur tant on sait que le plus ...
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Source: lauthentique
(M) avomm