
Après avoir maintenu, contre vents et marées son calendrier électoral et s’être retiré volontairement du pouvoir pour se consacrer à la campagne pour la présidentielle, le désormais ex Général Mohamed Ould Abdel Aziz, a assurément remporté une victoire face à ses adversaires. Toutefois gare au triomphalisme, car Ould Abdel Aziz n’est plus au levier des commandes du pays et surtout, il doit faire face aux grands ténors de l’opposition, qui n’ont d’autres choix que de muscler leurs discours.
Cette montée de la tension entre pouvoir militaire et opposition s’est illustrée par la récente joute verbale échangée entre Ould Abdel Aziz et Ould Daddah. En révélant au grand jour des discussions personnelles tenues avec le chef du RFD, l’ex patron du HCE a voulu enfoncer le clou d’une situation inconfortable que traverse ce leader politique. Après avoir réussi à briser le RFD, il s’agit maintenant de jeter le discrédit sur son leader que l’on chercherait à faire apparaître comme un homme instable et uniquement préoccupé par la conquête du pouvoir. Un pari en parti réussi car Kane Hamidou Baba et ses compagnons prendront part à la présidentielle et pis s’arrogent comme étant des adversaires coriaces à Ould Daddah au sein du RFD. Cette fronde a eu pour conséquence directe de libérer des cadres de cette formation politique qui ne cherchaient que le moindre prétexte pour rejoindre le HCE. Fortement amoindri et ayant des difficultés à conserver ses cadres, le RFD n’offre plus le même visage. C’est donc un parti affaibli qui est venu rejoindre un front anti putsch, sans véritable stratégie de combat. En effet, le FNDD pour avoir trop misé sur une réaction musclée de la communauté internationale face à la junte, se trouve aujourd’hui dérouté. La position de la France face au HCE se ramollie de jour en jour alors que les pays de la Ligue Arabe et de nombreux pays africains rejettent l’idée de sanctions contre la Mauritanie.
Si elle était fortement critiquée au départ, l’élection présidentielle du 06 juin 2009 commence à être acceptée comme étant une solution pour un retour à l’ordre constitutionnel. Une mini victoire pour Mohamed Ould Abdel Aziz qui malgré de fortes pressions internationales a maintenu son calendrier électoral. Toutefois face à ce qui risque d’être un plébiscite, faute de grands candidats, quelle valeur aura la victoire programmée d’Aziz ?
Une présidentielle mauritanienne sans Messaoud, Daddah, Jemil Ould Mansour, Ould Maouloud risquent d’être bien fade. A moins que cette opposition ne décide dans un mouvement de dépit, de soutenir au dernier moment un des candidats pour faire barrage à Aziz.
Il semble dans ce cas de figure que Ibrahima Sarr soit le candidat ayant le meilleur profile pour un tel ralliement. En effet le leader de l’AJD/MR est un familier des partis opposés à l’élection présidentielle mais surtout c’est le seul outsider à pouvoir sortir sa tête du lot. Appuyé par les forces de l’APP, de Tewassoul du RFD, de l’UFP etc., ce candidat pourrait créer à nouveau la surprise. A défaut Aziz est parti pour se faire élire haut la main au premier tour de la présidentielle.
La seule inquiétude pour Aziz pourrait venir du fait qu’il n’est plus aux commandes de l’Etat et de l’appareil militaire même s’il a pris le soin d’en charger ses hommes de confiances. Plus que le FNDD ou le présidentielle à venir, c’est la gestion des 45 jours qui nous sépare du 06 juin qui doit poser des soucis pour l’ex général. Pour avoir à deux fois renversé ses patrons, il est bien placé pour méditer la leçon et se parer au pire.
Abdou Fall
Source: lerenovateur
Cette montée de la tension entre pouvoir militaire et opposition s’est illustrée par la récente joute verbale échangée entre Ould Abdel Aziz et Ould Daddah. En révélant au grand jour des discussions personnelles tenues avec le chef du RFD, l’ex patron du HCE a voulu enfoncer le clou d’une situation inconfortable que traverse ce leader politique. Après avoir réussi à briser le RFD, il s’agit maintenant de jeter le discrédit sur son leader que l’on chercherait à faire apparaître comme un homme instable et uniquement préoccupé par la conquête du pouvoir. Un pari en parti réussi car Kane Hamidou Baba et ses compagnons prendront part à la présidentielle et pis s’arrogent comme étant des adversaires coriaces à Ould Daddah au sein du RFD. Cette fronde a eu pour conséquence directe de libérer des cadres de cette formation politique qui ne cherchaient que le moindre prétexte pour rejoindre le HCE. Fortement amoindri et ayant des difficultés à conserver ses cadres, le RFD n’offre plus le même visage. C’est donc un parti affaibli qui est venu rejoindre un front anti putsch, sans véritable stratégie de combat. En effet, le FNDD pour avoir trop misé sur une réaction musclée de la communauté internationale face à la junte, se trouve aujourd’hui dérouté. La position de la France face au HCE se ramollie de jour en jour alors que les pays de la Ligue Arabe et de nombreux pays africains rejettent l’idée de sanctions contre la Mauritanie.
Si elle était fortement critiquée au départ, l’élection présidentielle du 06 juin 2009 commence à être acceptée comme étant une solution pour un retour à l’ordre constitutionnel. Une mini victoire pour Mohamed Ould Abdel Aziz qui malgré de fortes pressions internationales a maintenu son calendrier électoral. Toutefois face à ce qui risque d’être un plébiscite, faute de grands candidats, quelle valeur aura la victoire programmée d’Aziz ?
Une présidentielle mauritanienne sans Messaoud, Daddah, Jemil Ould Mansour, Ould Maouloud risquent d’être bien fade. A moins que cette opposition ne décide dans un mouvement de dépit, de soutenir au dernier moment un des candidats pour faire barrage à Aziz.
Il semble dans ce cas de figure que Ibrahima Sarr soit le candidat ayant le meilleur profile pour un tel ralliement. En effet le leader de l’AJD/MR est un familier des partis opposés à l’élection présidentielle mais surtout c’est le seul outsider à pouvoir sortir sa tête du lot. Appuyé par les forces de l’APP, de Tewassoul du RFD, de l’UFP etc., ce candidat pourrait créer à nouveau la surprise. A défaut Aziz est parti pour se faire élire haut la main au premier tour de la présidentielle.
La seule inquiétude pour Aziz pourrait venir du fait qu’il n’est plus aux commandes de l’Etat et de l’appareil militaire même s’il a pris le soin d’en charger ses hommes de confiances. Plus que le FNDD ou le présidentielle à venir, c’est la gestion des 45 jours qui nous sépare du 06 juin qui doit poser des soucis pour l’ex général. Pour avoir à deux fois renversé ses patrons, il est bien placé pour méditer la leçon et se parer au pire.
Abdou Fall
Source: lerenovateur