![Oumar Ould Yali Oumar Ould Yali](https://www.avomm.com/photo/art/default/1063955-1347465.jpg?v=1289452690)
Oumar Ould Yali
Le Front national pour la défense de la démocratie en Mauritanie (FNDD), opposé au putsch du 6 août, a exhorté mercredi l'Union africaine (UA) à "défendre sa crédibilité" en prenant des sanctions contre la junte laquelle assure être "en bonne voie" pour rétablir la démocratie.
Cet appel intervient au lendemain d'échauffourées à Nouakchott, les premières depuis le coup de force entre policiers anti-émeutes et partisans du président renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi, faisant craindre ainsi une radicalisation des protagonistes.
"L'Union africaine est appelée à défendre sa crédibilité après l'échec de son ultimatum" qui donnait à la junte jusqu'au 6 octobre pour libérer le président déchu et rétablir "l'ordre constitutionnel", a déclaré à l'AFP Mohamed Ould Moloud, responsable des relations extérieures du Front.
Selon lui, l'organisation africaine doit "donner suite au refus de la junte d'obtempérer à ses injonctions en la considérant hors-la-loi sur le plan international" et en prenant des sanctions.
Le communiqué publié mardi par l'UA après des entretiens à Addis Abeba avec une délégation de la junte "dresse un constat d'échec de l'ultimatum auquel les militaires ont plutôt répondu par une escalade dans la répression de manifestations politiques et syndicales opposées au coup d'Etat", a-t-il ajouté.
L'UA avait de nouveau demandé mardi la libération du président élu en mars 2007, ajoutant que, "eu égard à l'absence d'avancée dans la restauration de l'ordre constitutionnel, le président de la Commission (de l'UA Jean Ping) soumettra, en temps opportun, des propositions concrètes sur la marche à suivre".
Aucun calendrier pour d'éventuelles sanctions ciblées n'a pourtant été avancé. Et mercredi l'Agence mauritanienne d'informations (AMI, officielle) a estimé dans une dépêche que l'UA s'était "éloignée du discours des menaces":
Selon AMI, "les observateurs ont remarqué que la déclaration de l'UA s'est éloignée du discours des menaces et des ultimatums qui ne prennent (pas) en considération (...) le soutien de la majorité des Mauritaniens au mouvement de la rectification du 06 Août".
Dans une rare déclaration officielle d'un de ses responsables, la junte a de son côté affirmé mercredi être en "bonne voie" pour remettre sur les rails le processus démocratique.
Le ministre mauritanien des Affaires étrangères Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou, a en effet déclaré, après des entretiens à Ouagadougou avec le président burkinabè Blaise Compaoré:
"Je lui ai confirmé que nous étions sur la bonne voie pour remettre sur les rails un processus démocratique qui avait été travesti ces derniers mois" par le régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
La junte a promis de tenir une élection présidentielle mais n'a jamais donné de dates précises.
M. Ould Mohamedou a indiqué avoir transmis à M. Compaoré, également président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) -- que la Mauritanie a quitté en 1999 -- un message de "son frère et ami", le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de la junte.
Des discussions sont prévues vers les 13-15 octobre à Bruxelles entre la junte et l'Union européenne.
Par ailleurs, pour sortir de la crise née du coup d'Etat militaire une vingtaine de sénateurs ayant dans un premier temps soutenu le putsch ont proposé une "troisième voie", à savoir "ni Sidi (le président renversé) ni les militaires (putschistes).
Mais derrière cette campagne, certains journaux indépendants croient voir "l'ombre d'un revenant" qui aurait des ambitions présidentielles, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, qui dirigea une junte (2005-2007) avant de rendre le pouvoir aux civils.
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Source: TV5
(M) avomm
Cet appel intervient au lendemain d'échauffourées à Nouakchott, les premières depuis le coup de force entre policiers anti-émeutes et partisans du président renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi, faisant craindre ainsi une radicalisation des protagonistes.
"L'Union africaine est appelée à défendre sa crédibilité après l'échec de son ultimatum" qui donnait à la junte jusqu'au 6 octobre pour libérer le président déchu et rétablir "l'ordre constitutionnel", a déclaré à l'AFP Mohamed Ould Moloud, responsable des relations extérieures du Front.
Selon lui, l'organisation africaine doit "donner suite au refus de la junte d'obtempérer à ses injonctions en la considérant hors-la-loi sur le plan international" et en prenant des sanctions.
Le communiqué publié mardi par l'UA après des entretiens à Addis Abeba avec une délégation de la junte "dresse un constat d'échec de l'ultimatum auquel les militaires ont plutôt répondu par une escalade dans la répression de manifestations politiques et syndicales opposées au coup d'Etat", a-t-il ajouté.
L'UA avait de nouveau demandé mardi la libération du président élu en mars 2007, ajoutant que, "eu égard à l'absence d'avancée dans la restauration de l'ordre constitutionnel, le président de la Commission (de l'UA Jean Ping) soumettra, en temps opportun, des propositions concrètes sur la marche à suivre".
Aucun calendrier pour d'éventuelles sanctions ciblées n'a pourtant été avancé. Et mercredi l'Agence mauritanienne d'informations (AMI, officielle) a estimé dans une dépêche que l'UA s'était "éloignée du discours des menaces":
Selon AMI, "les observateurs ont remarqué que la déclaration de l'UA s'est éloignée du discours des menaces et des ultimatums qui ne prennent (pas) en considération (...) le soutien de la majorité des Mauritaniens au mouvement de la rectification du 06 Août".
Dans une rare déclaration officielle d'un de ses responsables, la junte a de son côté affirmé mercredi être en "bonne voie" pour remettre sur les rails le processus démocratique.
Le ministre mauritanien des Affaires étrangères Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou, a en effet déclaré, après des entretiens à Ouagadougou avec le président burkinabè Blaise Compaoré:
"Je lui ai confirmé que nous étions sur la bonne voie pour remettre sur les rails un processus démocratique qui avait été travesti ces derniers mois" par le régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
La junte a promis de tenir une élection présidentielle mais n'a jamais donné de dates précises.
M. Ould Mohamedou a indiqué avoir transmis à M. Compaoré, également président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) -- que la Mauritanie a quitté en 1999 -- un message de "son frère et ami", le général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de la junte.
Des discussions sont prévues vers les 13-15 octobre à Bruxelles entre la junte et l'Union européenne.
Par ailleurs, pour sortir de la crise née du coup d'Etat militaire une vingtaine de sénateurs ayant dans un premier temps soutenu le putsch ont proposé une "troisième voie", à savoir "ni Sidi (le président renversé) ni les militaires (putschistes).
Mais derrière cette campagne, certains journaux indépendants croient voir "l'ombre d'un revenant" qui aurait des ambitions présidentielles, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, qui dirigea une junte (2005-2007) avant de rendre le pouvoir aux civils.
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Source: TV5
(M) avomm