Une session plénière de l'Assemblée nationale mauritanienne programmée lundi pour débattre des modalités de la "transition" après le coup d'Etat militaire du 6 août a été reportée suite à un désaccord entre députés pro-putsch, a constaté un journaliste de l'AFP.
La session a été renvoyée à mercredi, a affirmé à l'AFP Mohamed Moctar Zamel, député indépendant, démissionnaire du parti du président renversé.
Ce report vise à permettre aux députés de prolonger la discussion sur le calendrier de la "transition" et la non-candidature à un scrutin présidentiel des membres du Haut conseil d'Etat (HCE, junte) qui ont renversé le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, selon M. Zamel.
La principale divergence concerne l'éligibilité des membres de la junte.
Les députés du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), deuxième plus important parti au parlement et une des principales formations pro-putsch, demande que les militaires ne puissent pas se porter candidat.
"Nous sommes d'accord avec eux (les députés du RFD) pour interdire toute candidature de militaires en activité, mais si un ancien militaire se porte candidat en citoyen ordinaire dont les droits civils et civiques sont garantis par la Constitution, nous ne saurions l'en empêcher comme le veulent nos partenaires", a déclaré M. Zamel.
Le député RFD Mohamed Mahmoud Ould Lemmat a au contraire affirmé: "Il faut que les membres du HCE acceptent de ne pas se porter candidats, pour garantir la transparence du scrutin, autrement nous aurions accepté de reproduire les erreurs de la transition passée" (2005-2007).
Sur le calendrier électoral, les points de vue des deux camps se rapprochent, sur une période de transition de 14 mois au maximum, contre 12 mois auparavant exigée par le RFD, a confié l'un des députés RFD.
"Si aucun accord n'est trouvé sur ces deux cas essentiels (inéligibilité des militaires et calendrier de la "transition"), nous ne nous sentirions pas engagés par le document qui sera adopté", avait averti dimanche le vice-président de l'Assemblée, Hamidou Baba Kane, député RFD.
La résolution en discussion doit servir de document de base aux "états généraux de la démocratie", annoncés samedi par le Premier ministre issu du putsch, Moulaye Ould Mohamed Leghdhaf, et qui doivent se tenir à la fin du mois de ramadan (fin septembre).
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Source: AFP
(M) avomm
(©AFP / 08 septembre 2008 18h02)
La session a été renvoyée à mercredi, a affirmé à l'AFP Mohamed Moctar Zamel, député indépendant, démissionnaire du parti du président renversé.
Ce report vise à permettre aux députés de prolonger la discussion sur le calendrier de la "transition" et la non-candidature à un scrutin présidentiel des membres du Haut conseil d'Etat (HCE, junte) qui ont renversé le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, selon M. Zamel.
La principale divergence concerne l'éligibilité des membres de la junte.
Les députés du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), deuxième plus important parti au parlement et une des principales formations pro-putsch, demande que les militaires ne puissent pas se porter candidat.
"Nous sommes d'accord avec eux (les députés du RFD) pour interdire toute candidature de militaires en activité, mais si un ancien militaire se porte candidat en citoyen ordinaire dont les droits civils et civiques sont garantis par la Constitution, nous ne saurions l'en empêcher comme le veulent nos partenaires", a déclaré M. Zamel.
Le député RFD Mohamed Mahmoud Ould Lemmat a au contraire affirmé: "Il faut que les membres du HCE acceptent de ne pas se porter candidats, pour garantir la transparence du scrutin, autrement nous aurions accepté de reproduire les erreurs de la transition passée" (2005-2007).
Sur le calendrier électoral, les points de vue des deux camps se rapprochent, sur une période de transition de 14 mois au maximum, contre 12 mois auparavant exigée par le RFD, a confié l'un des députés RFD.
"Si aucun accord n'est trouvé sur ces deux cas essentiels (inéligibilité des militaires et calendrier de la "transition"), nous ne nous sentirions pas engagés par le document qui sera adopté", avait averti dimanche le vice-président de l'Assemblée, Hamidou Baba Kane, député RFD.
La résolution en discussion doit servir de document de base aux "états généraux de la démocratie", annoncés samedi par le Premier ministre issu du putsch, Moulaye Ould Mohamed Leghdhaf, et qui doivent se tenir à la fin du mois de ramadan (fin septembre).
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Source: AFP
(M) avomm
(©AFP / 08 septembre 2008 18h02)