
Après le président du HCE, le général Ould Abdel Aziz, le président du RFD, Ahmed Ould Daddah et, présentement les cinq leaders représentant le FNDD, (Mohamed Ould Maouloud, Boidiel Ould Houmeid, Jemil Mansour, Khalil Ould Teyeb et Ba Mamadou Alassane), voilà le président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir qui prend son bâton de pèlerin pour prêcher «sa» bonne parole chez le colonel Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union Africaine.
Restera alors à ramener sous la tente du Guide, le président déposé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dernière pièce du puzzle pour fermer la boucle de cette longue préparation à l’amorce d’un dialogue entre les différents acteurs de la crise.
L’invitation à se rendre en Libye aura été transmise au président déchu qui, si l’on s’en tient à ce que son porte-parole, Ahmed Ould Samba a déclaré à Nouakchott, «a reçu l’invitation et il compte y aller si les conditions de son départ seront réunies».
Des conditions avant l’heure ?
Vraisemblablement, a-t-on appris de sources concordantes le président renversé, Ould Cheikh Abdallahi, sera à Tripoli en fin de semaine ou plus précisément vendredi prochain. Une première sortie du président déchu à l’étranger, depuis son renversement, qui semble avoir été l’objet d’une très brève visite d’un émissaire libyen, venu discrètement avant-hier pour être reçu par le président du HCE à ce sujet et partir illico presto, sans avoir droit à une couverture par les médias officiels. Et comme les murs, chez nous, ont des oreilles, l’homme chercherait tout juste (et aurait obtenu) l’aval des autorités de Nouakchott pour ce voyage, vendredi prochain, de Sidi en Libye.
Hier, mardi, des sources proches du FNDD nous avaient affirmé que le président déposé a organisé à Lemden, une réunion-déjeuner avec ses «ministres» du gouvernement renversé de Ould Waghef.
A l’issue de cette réunion-déjeuner, le président déchu Ould Cheikh Abdallahi aurait défini des conditions pour faire ce voyage chez Kadhafi. Ainsi, laissera entendre son entourage, le retour de Sidi à Nouakchott devrait se faire de la façon qui lui convienne, son passeport officiel se doit de lui être restitué et son accueil en Libye doit être conforme au protocole dû à un président élu démocratiquement.
Par ailleurs, ces mêmes sources ont précisé que la décision d’accepter de répondre positivement à l’invitation du Guide libyen reste conditionnée par les résultats des pourparlers menés aujourd’hui, à Tripoli par la délégation du FNDD déjà surplace.
Le FNDD tient à la mise en échec du coup d’Etat
Or, l’on sait que, même si le FNDD a déclaré aller en Libye avec le cœur et la raison («avec beaucoup d’espoirs», nous avait dit Ould Maouloud), force est de constater que la barre reste mise encore très haut : «Nous souhaitons voir cette crise être dépassée grâce à la médiation libyenne qui devra travailler dans l’esprit des orientations du groupe de contact international émises à l’issue de la réunion de Paris et qui recommande l’ouverture d’un dialogue direct entre les protagonistes pour trouver une solution de sortie consensuelle, sous les auspices du président en exercice de l’UA. Nos espoirs sont fondés sur la réussite des négociations.
Toutefois, nous estimons que le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays passe, obligatoirement, par l’échec du coup d’Etat. Nous disposons d’un cadre de proposition que nous soumettrons à nos interlocuteurs au cours des pourparlers. Il s’agit de l’initiative du président de la république Sidi Ould Cheikh Abdallahi annoncée depuis un mois. Mais on demeure inquiet, par rapport à l’entêtement des putschistes», nous avait ajouté Ould Maouloud.
Comme quoi, le FNDD ne cache pas qu’il faut négocier dur et que les concessions ne seront pas faciles à faire. Un ping-pong de mots qui ne veut pas dire que la porte est fermée et que le FNDD ne peut pas céder surtout quand on sait que son interlocuteur, Kadhafi y joue sa propre crédibilité en tant que président de l’Union Africaine et «Roi des rois».
Kadhafi ramènera-t-il la raison à la maison ?
Difficile donc de prédire l’avenir, même si tout le monde s’attend à ce que Kadhafi, en ouvrant la boîte de Pandore, arrive à laisser l’espérance au fond du récipient et ramène la raison à la maison.
Car ce dialogue, qui se tiendra sur le sol national et non à l’étranger, même si, par cette médiation internationale sous la houlette de Kadhafi, on ne peut que convenir que la solution pour une sortie de crise définitive n’a pu venir que de l’extérieur (encore faut-il attendre qu’elle soit trouvée), ce dialogue, disions-nous, est un peu spécial : son principal artisan, le Guide libyen, est connu pour être influent sur la scène politique mauritanienne depuis des lustres.
Autrement dit, il détient bien des cartes en main pour les deux camps, qu’il s’agisse de certains leaders du FNDD et donc pour Sidi ou d’enjeux majeurs et décisifs pour le pouvoir en place, côté HCE. Cela est d’autant plus vrai que l’invitation personnelle de Kadhafi pour le président de l’Assemblée nationale n’empêchera pas les observateurs d’en faire une lecture entre les lignes à travers laquelle, Messaoud sera vu, entendu et perçu (allez savoir pourquoi !), comme étant l’un des hommes-clefs de la réussite ou de l’échec du Guide de la révolution à sauver la Mauritanie.
Mohamed Ould Khattatt
Nouakchott infos (avomm.com)
Restera alors à ramener sous la tente du Guide, le président déposé, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dernière pièce du puzzle pour fermer la boucle de cette longue préparation à l’amorce d’un dialogue entre les différents acteurs de la crise.
L’invitation à se rendre en Libye aura été transmise au président déchu qui, si l’on s’en tient à ce que son porte-parole, Ahmed Ould Samba a déclaré à Nouakchott, «a reçu l’invitation et il compte y aller si les conditions de son départ seront réunies».
Des conditions avant l’heure ?
Vraisemblablement, a-t-on appris de sources concordantes le président renversé, Ould Cheikh Abdallahi, sera à Tripoli en fin de semaine ou plus précisément vendredi prochain. Une première sortie du président déchu à l’étranger, depuis son renversement, qui semble avoir été l’objet d’une très brève visite d’un émissaire libyen, venu discrètement avant-hier pour être reçu par le président du HCE à ce sujet et partir illico presto, sans avoir droit à une couverture par les médias officiels. Et comme les murs, chez nous, ont des oreilles, l’homme chercherait tout juste (et aurait obtenu) l’aval des autorités de Nouakchott pour ce voyage, vendredi prochain, de Sidi en Libye.
Hier, mardi, des sources proches du FNDD nous avaient affirmé que le président déposé a organisé à Lemden, une réunion-déjeuner avec ses «ministres» du gouvernement renversé de Ould Waghef.
A l’issue de cette réunion-déjeuner, le président déchu Ould Cheikh Abdallahi aurait défini des conditions pour faire ce voyage chez Kadhafi. Ainsi, laissera entendre son entourage, le retour de Sidi à Nouakchott devrait se faire de la façon qui lui convienne, son passeport officiel se doit de lui être restitué et son accueil en Libye doit être conforme au protocole dû à un président élu démocratiquement.
Par ailleurs, ces mêmes sources ont précisé que la décision d’accepter de répondre positivement à l’invitation du Guide libyen reste conditionnée par les résultats des pourparlers menés aujourd’hui, à Tripoli par la délégation du FNDD déjà surplace.
Le FNDD tient à la mise en échec du coup d’Etat
Or, l’on sait que, même si le FNDD a déclaré aller en Libye avec le cœur et la raison («avec beaucoup d’espoirs», nous avait dit Ould Maouloud), force est de constater que la barre reste mise encore très haut : «Nous souhaitons voir cette crise être dépassée grâce à la médiation libyenne qui devra travailler dans l’esprit des orientations du groupe de contact international émises à l’issue de la réunion de Paris et qui recommande l’ouverture d’un dialogue direct entre les protagonistes pour trouver une solution de sortie consensuelle, sous les auspices du président en exercice de l’UA. Nos espoirs sont fondés sur la réussite des négociations.
Toutefois, nous estimons que le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays passe, obligatoirement, par l’échec du coup d’Etat. Nous disposons d’un cadre de proposition que nous soumettrons à nos interlocuteurs au cours des pourparlers. Il s’agit de l’initiative du président de la république Sidi Ould Cheikh Abdallahi annoncée depuis un mois. Mais on demeure inquiet, par rapport à l’entêtement des putschistes», nous avait ajouté Ould Maouloud.
Comme quoi, le FNDD ne cache pas qu’il faut négocier dur et que les concessions ne seront pas faciles à faire. Un ping-pong de mots qui ne veut pas dire que la porte est fermée et que le FNDD ne peut pas céder surtout quand on sait que son interlocuteur, Kadhafi y joue sa propre crédibilité en tant que président de l’Union Africaine et «Roi des rois».
Kadhafi ramènera-t-il la raison à la maison ?
Difficile donc de prédire l’avenir, même si tout le monde s’attend à ce que Kadhafi, en ouvrant la boîte de Pandore, arrive à laisser l’espérance au fond du récipient et ramène la raison à la maison.
Car ce dialogue, qui se tiendra sur le sol national et non à l’étranger, même si, par cette médiation internationale sous la houlette de Kadhafi, on ne peut que convenir que la solution pour une sortie de crise définitive n’a pu venir que de l’extérieur (encore faut-il attendre qu’elle soit trouvée), ce dialogue, disions-nous, est un peu spécial : son principal artisan, le Guide libyen, est connu pour être influent sur la scène politique mauritanienne depuis des lustres.
Autrement dit, il détient bien des cartes en main pour les deux camps, qu’il s’agisse de certains leaders du FNDD et donc pour Sidi ou d’enjeux majeurs et décisifs pour le pouvoir en place, côté HCE. Cela est d’autant plus vrai que l’invitation personnelle de Kadhafi pour le président de l’Assemblée nationale n’empêchera pas les observateurs d’en faire une lecture entre les lignes à travers laquelle, Messaoud sera vu, entendu et perçu (allez savoir pourquoi !), comme étant l’un des hommes-clefs de la réussite ou de l’échec du Guide de la révolution à sauver la Mauritanie.
Mohamed Ould Khattatt
Nouakchott infos (avomm.com)