Messaoud Ould Boukheir devant la communauté mauritanienne de France : « le retour de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi est le préalable de toute sortie de crise et nous ne craignons pas le face à face avec ould abdelaziz »
Le Président de l'Assemblée Nationale M. Messaoud Ould Boulkheir actuellement en visite en France a donné une Conférence aujourd'hui devant la communauté mauritanienne de France.
Prenant la parole devant une assistance venue en nombre, le Président de l'Assemblée Nationale a salué l'action des patriotes mauritaniens à l'étranger pour défendre la démocratie et rétablir l'ordre constitutionnel en Mauritanie. Il les a assuré de l'impact positif de leurs actions à l'intérieur de la Mauritanie.
Puis, M. Messaoud Ould Boulkheir a fait un exposé très méthodique de l'évolution de la crise inventé par les généraux depuis l'épisode de la motion de censure jusqu'au contexte actuel.
Il rappela tout d'abord l'atmosphère démocratique dans laquelle évoluaient les institutions républicaines depuis l'entrée de Ould Cheikh Abdellahi en fonction ainsi que la liberté d'expression dont il a été usé et abusé y compris contre le Président de la République en personne. M. Messaoud Ould Boulkheir rappela également les grands chantiers engagés par Ould Cheikh Abdellahi comme le vote d'une loi criminalisant l'esclavage et les politiques mises en œuvre pour en assurer l'effectivité ; le règlement du passif humanitaire avec le retour des réfugiés et l'organisation de journée nationales de concertation sur les années de braises.
Abordant la crise institutionnelle, M. le Président de l'Assemblée Nationale démontra devant son assistance que la motion déposée contre le gouvernement de Ould Waghef l'a été sur instigation du Général Ould Abdelaziz qui assurait son bataillon parlementaire que le Président de la République ne pourrait pas dissoudre l'Assemblée comme le lui permettait la Constitution et que, quand bien même le Président Ould Cheikh Abdellahi viendrait à prendre une telle décision, son décret ne sera diffusé ni à la radio ni à la télé. Quant à la convocation de la session extraordinaire, le Président Messaoud Ould Boulkheir indiqua à l'assistance que celle-ci était prévue et que si elle n'a pas pu avoir lieu ce fut à cause des manœuvres dilatoires des généraux et de leurs soutiens dont l'un occupait le poste de Ministre chargé des relations avec le Parlement et exploita son poste pour faire durer la procédure. A quelques jours de la date prévue pour son ouverture, les putschistes procédèrent de la manière que l'on sait, le matin du 6 août.
Le Président de l'Assemblée Nationale révéla à son assistance la mission de médiation qu'il avait entrepris avant le coup d'Etat entre le Président de la République et le Général Ould Abdelaziz. Constatant la volonté de ce dernier d'acculer le Président élu et de l'humilier ainsi que son entêtement à se mêler, au vu et au su de tout le monde de la chose politique malgré l'obligation de réserve inhérente à son statut de militaire, le Président de l'Assemblée Nationale l'a informé de son propre attachement à la légitimité démocratique et à l'ordre constitutionnel et de son intention de s'opposer activement à tout coup d'Etat qui pourrait être perpétré.
Puis M. Messaoud Ould Boulkheir détailla devant l'assistance le contenu de son plan de sortie de crise annoncé à Nouakchott il y a quelques semaines. Ce plan –indique le Président de l'Assemblée Nationale- tend à prendre en considération les préoccupations de tous les acteurs concernés. Son premier axe est d'affirmer l'échec du coup d'Etat et son rejet comme mode d'action politique. A cet effet, le Président Ould Cheikh Abdellahi doit être rétabli dans les fonctions pour lesquelles il a été élu par le peuple mauritanien. Ensuite, le rapport des militaires à la politique doit être tranché une bonne fois pour toute. Les auteurs du putsch doivent quitter les fonctions qu'ils occupent et s'ils veulent se mêler de la vie politique qu'ils le fassent de la seule manière acceptable : quitter l'armée et solliciter le suffrage des mauritaniens. Enfin, et au vu de la situation politique actuelle, le Président Messaoud Ould Boulkheir proposera au Président légitime de la Mauritanie l'organisation d'élections anticipées selon un échéancier que ce dernier aura choisi. M. Messaoud Ould Boulkheir a insisté sur le fait que cette proposition ne résulte pas d'un constat d'illégitimité du Président mais de l'intention de désamorcer la crise et de préserver la paix civile dans notre pays. Par ailleurs, indiquera-t- il, le Président Sidi Ould Cheikh Abdellahi est seul légitime pour remettre son mandat en jeu et personne ne peut ni ne doit s'exprimer en son nom. Cependant, convaincu que la voix des démocrates mauritaniens importe au Président Ould Cheikh Abdellahi, M. Messaoud Ould Boulkheir peut espérer que celui-ci prendra ses propositions en considération. Mais Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi étant investi par le suffrage des mauritaniens, il lui revient seul de juger de l'opportunité d'organiser pareilles élections.
Répondant à une question de l'assistance de savoir si le Président Ould Cheikh Abdellahi ne serait pas disqualifié pour participer à de nouvelles élections en raison de la limite d'âge, Messaoud Ould Boulkheir a indiqué que le Président Ould Cheikh Abdellahi ne le sera pas et qu'il pourra solliciter à nouveau le suffrage de ses compatriotes si les élections étaient organisées dans un délai raisonnable.
Dans une réponse à une autre question, le Président de l'Assemblée Nationale indiquera que l'organisation d'élections sous l'égide des militaires relève, pour lui, des lignes rouges indiscutables. Pareilles élections ne serviront qu'à consolider le fait accompli et à légitimer un pouvoir putschiste. Répondant à une autre question, le Président de l'Assemblée Nationale affirmera que, quand bien même la pression internationale viendrait à faiblir, les démocrates mauritaniens, et lui en tête, ne craignent pas le face-à-face avec le Général Ould Abdelaziz, eux qui ont déjà tenu le face-à-face contre Ould Taya.
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Front National de Défense de la Démocratie
FNDD-France
Le Président de l'Assemblée Nationale M. Messaoud Ould Boulkheir actuellement en visite en France a donné une Conférence aujourd'hui devant la communauté mauritanienne de France.
Prenant la parole devant une assistance venue en nombre, le Président de l'Assemblée Nationale a salué l'action des patriotes mauritaniens à l'étranger pour défendre la démocratie et rétablir l'ordre constitutionnel en Mauritanie. Il les a assuré de l'impact positif de leurs actions à l'intérieur de la Mauritanie.
Puis, M. Messaoud Ould Boulkheir a fait un exposé très méthodique de l'évolution de la crise inventé par les généraux depuis l'épisode de la motion de censure jusqu'au contexte actuel.
Il rappela tout d'abord l'atmosphère démocratique dans laquelle évoluaient les institutions républicaines depuis l'entrée de Ould Cheikh Abdellahi en fonction ainsi que la liberté d'expression dont il a été usé et abusé y compris contre le Président de la République en personne. M. Messaoud Ould Boulkheir rappela également les grands chantiers engagés par Ould Cheikh Abdellahi comme le vote d'une loi criminalisant l'esclavage et les politiques mises en œuvre pour en assurer l'effectivité ; le règlement du passif humanitaire avec le retour des réfugiés et l'organisation de journée nationales de concertation sur les années de braises.
Abordant la crise institutionnelle, M. le Président de l'Assemblée Nationale démontra devant son assistance que la motion déposée contre le gouvernement de Ould Waghef l'a été sur instigation du Général Ould Abdelaziz qui assurait son bataillon parlementaire que le Président de la République ne pourrait pas dissoudre l'Assemblée comme le lui permettait la Constitution et que, quand bien même le Président Ould Cheikh Abdellahi viendrait à prendre une telle décision, son décret ne sera diffusé ni à la radio ni à la télé. Quant à la convocation de la session extraordinaire, le Président Messaoud Ould Boulkheir indiqua à l'assistance que celle-ci était prévue et que si elle n'a pas pu avoir lieu ce fut à cause des manœuvres dilatoires des généraux et de leurs soutiens dont l'un occupait le poste de Ministre chargé des relations avec le Parlement et exploita son poste pour faire durer la procédure. A quelques jours de la date prévue pour son ouverture, les putschistes procédèrent de la manière que l'on sait, le matin du 6 août.
Le Président de l'Assemblée Nationale révéla à son assistance la mission de médiation qu'il avait entrepris avant le coup d'Etat entre le Président de la République et le Général Ould Abdelaziz. Constatant la volonté de ce dernier d'acculer le Président élu et de l'humilier ainsi que son entêtement à se mêler, au vu et au su de tout le monde de la chose politique malgré l'obligation de réserve inhérente à son statut de militaire, le Président de l'Assemblée Nationale l'a informé de son propre attachement à la légitimité démocratique et à l'ordre constitutionnel et de son intention de s'opposer activement à tout coup d'Etat qui pourrait être perpétré.
Puis M. Messaoud Ould Boulkheir détailla devant l'assistance le contenu de son plan de sortie de crise annoncé à Nouakchott il y a quelques semaines. Ce plan –indique le Président de l'Assemblée Nationale- tend à prendre en considération les préoccupations de tous les acteurs concernés. Son premier axe est d'affirmer l'échec du coup d'Etat et son rejet comme mode d'action politique. A cet effet, le Président Ould Cheikh Abdellahi doit être rétabli dans les fonctions pour lesquelles il a été élu par le peuple mauritanien. Ensuite, le rapport des militaires à la politique doit être tranché une bonne fois pour toute. Les auteurs du putsch doivent quitter les fonctions qu'ils occupent et s'ils veulent se mêler de la vie politique qu'ils le fassent de la seule manière acceptable : quitter l'armée et solliciter le suffrage des mauritaniens. Enfin, et au vu de la situation politique actuelle, le Président Messaoud Ould Boulkheir proposera au Président légitime de la Mauritanie l'organisation d'élections anticipées selon un échéancier que ce dernier aura choisi. M. Messaoud Ould Boulkheir a insisté sur le fait que cette proposition ne résulte pas d'un constat d'illégitimité du Président mais de l'intention de désamorcer la crise et de préserver la paix civile dans notre pays. Par ailleurs, indiquera-t- il, le Président Sidi Ould Cheikh Abdellahi est seul légitime pour remettre son mandat en jeu et personne ne peut ni ne doit s'exprimer en son nom. Cependant, convaincu que la voix des démocrates mauritaniens importe au Président Ould Cheikh Abdellahi, M. Messaoud Ould Boulkheir peut espérer que celui-ci prendra ses propositions en considération. Mais Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi étant investi par le suffrage des mauritaniens, il lui revient seul de juger de l'opportunité d'organiser pareilles élections.
Répondant à une question de l'assistance de savoir si le Président Ould Cheikh Abdellahi ne serait pas disqualifié pour participer à de nouvelles élections en raison de la limite d'âge, Messaoud Ould Boulkheir a indiqué que le Président Ould Cheikh Abdellahi ne le sera pas et qu'il pourra solliciter à nouveau le suffrage de ses compatriotes si les élections étaient organisées dans un délai raisonnable.
Dans une réponse à une autre question, le Président de l'Assemblée Nationale indiquera que l'organisation d'élections sous l'égide des militaires relève, pour lui, des lignes rouges indiscutables. Pareilles élections ne serviront qu'à consolider le fait accompli et à légitimer un pouvoir putschiste. Répondant à une autre question, le Président de l'Assemblée Nationale affirmera que, quand bien même la pression internationale viendrait à faiblir, les démocrates mauritaniens, et lui en tête, ne craignent pas le face-à-face avec le Général Ould Abdelaziz, eux qui ont déjà tenu le face-à-face contre Ould Taya.
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Front National de Défense de la Démocratie
FNDD-France