Maintenant que des vagues de Mauritaniens ont commencé à regagner la terre de leur ancetres, un faux débat vient s'installer dans la capitale mauritanienne: faut-il accepter le retour de Taya? Pour beaucoup, la response à cette question est simplement non. Nous comprenons bien sur la logique de cette approche et nous la respecons. Mais nous pensons, qu'il serait mieux de laisser ce barbare retourner sur la terre de ses victimes, non pas pour qu'il puisse se retirer dans une baadiya et jouir encore de son genocide, mais plutôt pour qu'il soit jugé de ses crimes sous le regard de ses victimes.
Il faut dire, au risquer de "bataloger" que le retour des refugiés devait être precedé par l'identification et l'apparition devant la justice des auteurs des crimes de1989-1991.
Une reconciliation sans Justice est une pyramide sans base ou pire encore une pyramide reposant sur son sommet. Dans la Mauritanie post-Ely, nombreux sont les Beni Hassan qui pensent que la negraille doit simplement pardonner l’humiliation subie, souhaiter aux morts un bon sejour dans la Duat et auprès d'Osiris, accepter les miettes d'une eventuelle indemnisation en ouguiya devaluée et devalisée et essayer de repartir sur de nouvelles bases qui en réalité ne sont que ces mêmes bases qui avaient conduit aux déportations tout en esperant qu'une eventuelle deportation ne se fera que dans le millenaire à venir et qu'à ce moment là, on serait loin pour le voir.
Le discours officiel tend à soutenir cette formule. En de termes plus simples, on demande aux humiliés de revenir et apprendre à vivre sous des tentes bleues, auprès de leurs tortionnaires et souvent en face de la demeure que le Beni Hassan lui avait arrachée il y'a de cela 19 ans. Certains refugiés de retour dans le Trarza, ont reçu trois vaches chacun avec l'interdiction de les vendre et pourtant sans les moyens de les nourrir. Le refugié est devenu ainsi l'esclave de ses vaches. Il sillonne le desert à longueur de journée, non pas en quête d'education mais plutôt en quête de quoi se nourrir et nourrir ses vaches qui d'ailleurs pourraient être la progeniture de ces mêmes vaches qu'un Beni Hassan lui avait arrachées il y'a de cela 19 ans.
Quant à la quête de justice, elle est deveue un luxe pour le refugié en constante quête de survie. La Justice a été releguée au second plan sur la liste des priorités. Affamé et confus, le refugié devient alors le premier à ne plus s'interesser à ce concept de Justice qui ne remplit pas le ventre de son enfant et encore mois les panses de ses vaches. Voila qui établi un rapport au benefice du tortionnaire et vous comprenez ainsi pourquoi 99% des commenditaires et tortionnaires de l’epoque sont encore dans le pays à l’abri de poursuites penales et sans crainte car convaincu que le refugié est à la recherche de refuge contre la faim et le desespoir. Le refugié, affamé et humilié, se resigne à accepter son sort comme étant le fruit d'une volonté au-delà de sa sphère de controle. Comment pouvez-vous demander à une victime de viol de revenir dans une ville ou dans un village ou le violeur est toujours le commendant de la brigade de Gendarmerie, le Garde ou le prefet de la contrée et appeler cela Justice? Comment osez-vous qualifier cette victime de ''raciste'' parce que simplement elle demande Justice et refuse cette transaction? Comment pouvez-vous invoquer la religion comme moteur de la reconciliation alors que cette même religion n'a jamais été invoquée comme frein à la déportation?
Pour les adeptes de l’impunité, il faut pardonner à tout prix et tourner la page. Or une page tournée hativement ne put servir de rampe de lancement vers une veritable reconciliation. La reconciliation ne s’impose pas; elle est fille de la Justice. Instaurer la Justice et la Reconciliation viendra d’elle meme.
L´urgence à notre avis s’est de soumettre notre pays aux cribles de l’objectivité et diagnostiquer nos problemes pour apporter des solution durables au lieu d’un massage superficiel. Certains opposants, refusent d'appeler les choses par leur vrai nom et ceci n'aide pas la Mauritanie et surement pas les Mauritaniens et Mauritaniennes.
C´est vous dire qu´entre le discours officiel qui veut proner un pays modele et la réalité de la vie, dans ce pays, il y a un fossé que les Beni Hassan ( ou si vous preferrez Beni Vandales) essayent de combler en taxant de reciste tout discours honnete et courageux.Voila pourquoi, au lieu de s’attaquer aux tares de notre societé, aux "shortcomings" de cette "reconciliation", certains esprits s’attaquent aux critiques de ce mode de vie. Nous ne sommes pas contre le retour des refugiés, nous sommes contre la repetition de l’histoire. L'histoire n'a de sens que lorsqu'elle sert de retroviseur et nous demandons à ce que les evenement de 1989 nous serve de livre pour eviter une autre deportation. Nous ne sommes pas contre la reconciliation, nous sommes contre l’impunité et si cela veut dire que nous sommes racistes, alors tant pis. Mais de grace ne faites pas cohabiter le violeur et la violée dans le même pays et sous le même ciel au nom d’une reconcialiation prematurée et forcée; vous ne ferez qu’accentuer l’humiliation de la victime et chez le violeur, la certitude qu’il est au dessus de la loi.
Voila pourquoi nous pensons qu'il faut permettre à Taya de rentrer pour ensuite le tailler sur ce même sol qu'il avait utilisé comme autel à sacrifice. La Mauritanie et son gouvernement qui dependent enormement de l'aide internationale resisteront moins à la pression internationale qu'un pays dont le petrole permet aujourd'hui de controler le monde. Insistons seulement à ce que l'actuel pays d'accueil du dictateur nous donne quelques litres d'essence dont ont aurait peut être besoin pour bruler Taya vif une fois que la Justice des Mauritaniens se prononce et le trouve coupable; l'histoire l'a dejà fait.
Par Siikam Sy Chief Editor
News Letter N° 430 FREE SPEECH MAURITANIA
Il faut dire, au risquer de "bataloger" que le retour des refugiés devait être precedé par l'identification et l'apparition devant la justice des auteurs des crimes de1989-1991.
Une reconciliation sans Justice est une pyramide sans base ou pire encore une pyramide reposant sur son sommet. Dans la Mauritanie post-Ely, nombreux sont les Beni Hassan qui pensent que la negraille doit simplement pardonner l’humiliation subie, souhaiter aux morts un bon sejour dans la Duat et auprès d'Osiris, accepter les miettes d'une eventuelle indemnisation en ouguiya devaluée et devalisée et essayer de repartir sur de nouvelles bases qui en réalité ne sont que ces mêmes bases qui avaient conduit aux déportations tout en esperant qu'une eventuelle deportation ne se fera que dans le millenaire à venir et qu'à ce moment là, on serait loin pour le voir.
Le discours officiel tend à soutenir cette formule. En de termes plus simples, on demande aux humiliés de revenir et apprendre à vivre sous des tentes bleues, auprès de leurs tortionnaires et souvent en face de la demeure que le Beni Hassan lui avait arrachée il y'a de cela 19 ans. Certains refugiés de retour dans le Trarza, ont reçu trois vaches chacun avec l'interdiction de les vendre et pourtant sans les moyens de les nourrir. Le refugié est devenu ainsi l'esclave de ses vaches. Il sillonne le desert à longueur de journée, non pas en quête d'education mais plutôt en quête de quoi se nourrir et nourrir ses vaches qui d'ailleurs pourraient être la progeniture de ces mêmes vaches qu'un Beni Hassan lui avait arrachées il y'a de cela 19 ans.
Quant à la quête de justice, elle est deveue un luxe pour le refugié en constante quête de survie. La Justice a été releguée au second plan sur la liste des priorités. Affamé et confus, le refugié devient alors le premier à ne plus s'interesser à ce concept de Justice qui ne remplit pas le ventre de son enfant et encore mois les panses de ses vaches. Voila qui établi un rapport au benefice du tortionnaire et vous comprenez ainsi pourquoi 99% des commenditaires et tortionnaires de l’epoque sont encore dans le pays à l’abri de poursuites penales et sans crainte car convaincu que le refugié est à la recherche de refuge contre la faim et le desespoir. Le refugié, affamé et humilié, se resigne à accepter son sort comme étant le fruit d'une volonté au-delà de sa sphère de controle. Comment pouvez-vous demander à une victime de viol de revenir dans une ville ou dans un village ou le violeur est toujours le commendant de la brigade de Gendarmerie, le Garde ou le prefet de la contrée et appeler cela Justice? Comment osez-vous qualifier cette victime de ''raciste'' parce que simplement elle demande Justice et refuse cette transaction? Comment pouvez-vous invoquer la religion comme moteur de la reconciliation alors que cette même religion n'a jamais été invoquée comme frein à la déportation?
Pour les adeptes de l’impunité, il faut pardonner à tout prix et tourner la page. Or une page tournée hativement ne put servir de rampe de lancement vers une veritable reconciliation. La reconciliation ne s’impose pas; elle est fille de la Justice. Instaurer la Justice et la Reconciliation viendra d’elle meme.
L´urgence à notre avis s’est de soumettre notre pays aux cribles de l’objectivité et diagnostiquer nos problemes pour apporter des solution durables au lieu d’un massage superficiel. Certains opposants, refusent d'appeler les choses par leur vrai nom et ceci n'aide pas la Mauritanie et surement pas les Mauritaniens et Mauritaniennes.
C´est vous dire qu´entre le discours officiel qui veut proner un pays modele et la réalité de la vie, dans ce pays, il y a un fossé que les Beni Hassan ( ou si vous preferrez Beni Vandales) essayent de combler en taxant de reciste tout discours honnete et courageux.Voila pourquoi, au lieu de s’attaquer aux tares de notre societé, aux "shortcomings" de cette "reconciliation", certains esprits s’attaquent aux critiques de ce mode de vie. Nous ne sommes pas contre le retour des refugiés, nous sommes contre la repetition de l’histoire. L'histoire n'a de sens que lorsqu'elle sert de retroviseur et nous demandons à ce que les evenement de 1989 nous serve de livre pour eviter une autre deportation. Nous ne sommes pas contre la reconciliation, nous sommes contre l’impunité et si cela veut dire que nous sommes racistes, alors tant pis. Mais de grace ne faites pas cohabiter le violeur et la violée dans le même pays et sous le même ciel au nom d’une reconcialiation prematurée et forcée; vous ne ferez qu’accentuer l’humiliation de la victime et chez le violeur, la certitude qu’il est au dessus de la loi.
Voila pourquoi nous pensons qu'il faut permettre à Taya de rentrer pour ensuite le tailler sur ce même sol qu'il avait utilisé comme autel à sacrifice. La Mauritanie et son gouvernement qui dependent enormement de l'aide internationale resisteront moins à la pression internationale qu'un pays dont le petrole permet aujourd'hui de controler le monde. Insistons seulement à ce que l'actuel pays d'accueil du dictateur nous donne quelques litres d'essence dont ont aurait peut être besoin pour bruler Taya vif une fois que la Justice des Mauritaniens se prononce et le trouve coupable; l'histoire l'a dejà fait.
Par Siikam Sy Chief Editor
News Letter N° 430 FREE SPEECH MAURITANIA