![Ouverture de la session ordinaire du Parlement: La session de tous les dangers Ouverture de la session ordinaire du Parlement: La session de tous les dangers](https://www.avomm.com/photo/art/default/1104290-1408117.jpg?v=1289452787)
Les travaux de la session ordinaire du Parlement, ouverts lundi 10 novembre 2008, risquent d’être à haut risque. Il s’agira de la première rencontre au sein de l’hémicycle entre partisans et adversaires du coup de force du 6 août dernier.
En effet, l’assemblée nationale qui devra être présidée par Messaoud Ould Boulkheïr, chef de file du camp du refus, en présence d’une écrasante majorité de députés qui lui sont hostiles, sera d’autant plus chaude, que le président de la Chambre basse comptait y convier les membres de l’ancienne équipe du gouvernement renversé, qu’il considère lui comme le gouvernement légitime, selon plusieurs informations.
Dores et déjà, on parle d’une escalade dangereuse qui risque de se terminer par des arrestations. Celles du président de l’Assemblée Nationale et de plusieurs anciens ministres du gouvernement déchu sont sérieusement envisagées.
Le même scénario risque de se dupliquer au sein du Sénat, dont les travaux seront certainement présidés par un Bâ Mbaré rebelle qui a déjà perdu le droit de signature et sur la tête de qui plane des risques de poursuite judiciaire.
Tout ce climat délétère avant la date fatidique du 10 novembre est précédé par une ambiance incandescente sous fond de campagne et de contre-campagne de dénigrement dont l’otage reste le peuple mauritanien.
En effet, après la vaste tournée d’explication des généraux et colonels à l’intérieur de la Mauritanie, tournée largement reprise par les médias publics, les partis formant le Front national pour la défense de la démocratie (Fndd) hostiles au coup d’Etat, ont pris le contre-pied, pour démonter ce qu’ils appellent «les mensonges du HCE ».
La confrontation entre les deux camps prend de plus en plus de l’ampleur, trois mois après le renversement du pouvoir démocratique de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Alors que les militaires ont bouclé la visite de 13 régions militaires, le Fndd a déjà entamé ses activités au niveau de Kiffa et de Kaédi, au milieu de tracasseries administratives.
Plus le rendez-vous du 10 novembre approche, plus les esprits commencent à se chauffer de part et d’autre. Messaoud Ould Boulkheïr qui vient d’achever deux visites, en Libye et en France, a été triomphalement accueilli à son arrivée vendredi dernier à l’aéroport de Nouakchott par des supporters enflammés.
Alors que les partisans de Ould Boulkheïr saluent l’énorme bénéfice politique et diplomatique enregistrées par ses visites à l’étranger, les adversaires se félicitent d’une telle absence qui a permis de geler les activités du Fndd tout en permettant à la junte au pouvoir de réussir sa campagne de séduction auprès des populations mauritaniennes.
Fort de sa légitimité de Président de l’Assemblée Nationale, rien n’empêche en principe Messaoud Ould Boulkheïr de présider la session parlementaire de demain. De son propre aveu, il dit n’y convier que les «membres du gouvernement légitime présents à Nouakchott », faisant allusion au gouvernement renversé par le putsch. Ce qui équivaut à une nouvelle escalade qui risque de se terminer mal.
Beaucoup d’observateurs craignent l’arrestation avant terme des présidents des deux chambres ainsi que des ministres de l’ex-gouvernement de Ould Waghf.
Même si ce scénario, qui donnera à coup sûr une dimension de martyr encore plus grande aux adversaires du coup d’Etat, est peu probable, le fait que les deux camps se retrouvent sous le même toit avec chacun sa charge d’animosité, est en soi suffisant pour constituer une bombe à retardement.
Cheikh Aïdara
________________
Source: lauthentique
(M) avomm
En effet, l’assemblée nationale qui devra être présidée par Messaoud Ould Boulkheïr, chef de file du camp du refus, en présence d’une écrasante majorité de députés qui lui sont hostiles, sera d’autant plus chaude, que le président de la Chambre basse comptait y convier les membres de l’ancienne équipe du gouvernement renversé, qu’il considère lui comme le gouvernement légitime, selon plusieurs informations.
Dores et déjà, on parle d’une escalade dangereuse qui risque de se terminer par des arrestations. Celles du président de l’Assemblée Nationale et de plusieurs anciens ministres du gouvernement déchu sont sérieusement envisagées.
Le même scénario risque de se dupliquer au sein du Sénat, dont les travaux seront certainement présidés par un Bâ Mbaré rebelle qui a déjà perdu le droit de signature et sur la tête de qui plane des risques de poursuite judiciaire.
Tout ce climat délétère avant la date fatidique du 10 novembre est précédé par une ambiance incandescente sous fond de campagne et de contre-campagne de dénigrement dont l’otage reste le peuple mauritanien.
En effet, après la vaste tournée d’explication des généraux et colonels à l’intérieur de la Mauritanie, tournée largement reprise par les médias publics, les partis formant le Front national pour la défense de la démocratie (Fndd) hostiles au coup d’Etat, ont pris le contre-pied, pour démonter ce qu’ils appellent «les mensonges du HCE ».
La confrontation entre les deux camps prend de plus en plus de l’ampleur, trois mois après le renversement du pouvoir démocratique de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Alors que les militaires ont bouclé la visite de 13 régions militaires, le Fndd a déjà entamé ses activités au niveau de Kiffa et de Kaédi, au milieu de tracasseries administratives.
Plus le rendez-vous du 10 novembre approche, plus les esprits commencent à se chauffer de part et d’autre. Messaoud Ould Boulkheïr qui vient d’achever deux visites, en Libye et en France, a été triomphalement accueilli à son arrivée vendredi dernier à l’aéroport de Nouakchott par des supporters enflammés.
Alors que les partisans de Ould Boulkheïr saluent l’énorme bénéfice politique et diplomatique enregistrées par ses visites à l’étranger, les adversaires se félicitent d’une telle absence qui a permis de geler les activités du Fndd tout en permettant à la junte au pouvoir de réussir sa campagne de séduction auprès des populations mauritaniennes.
Fort de sa légitimité de Président de l’Assemblée Nationale, rien n’empêche en principe Messaoud Ould Boulkheïr de présider la session parlementaire de demain. De son propre aveu, il dit n’y convier que les «membres du gouvernement légitime présents à Nouakchott », faisant allusion au gouvernement renversé par le putsch. Ce qui équivaut à une nouvelle escalade qui risque de se terminer mal.
Beaucoup d’observateurs craignent l’arrestation avant terme des présidents des deux chambres ainsi que des ministres de l’ex-gouvernement de Ould Waghf.
Même si ce scénario, qui donnera à coup sûr une dimension de martyr encore plus grande aux adversaires du coup d’Etat, est peu probable, le fait que les deux camps se retrouvent sous le même toit avec chacun sa charge d’animosité, est en soi suffisant pour constituer une bombe à retardement.
Cheikh Aïdara
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Source: lauthentique
(M) avomm