
Mr SOW Abou Demba (Ancien ministre)
Après avoir lu et relu votre posting intitulé «les langues nationales doivent être transcrites et développées en arabe», je n'ai pas pu me retenir parce qu'il me rappelle non seulement une situation particulièrement triste et nauséabonde mais aussi la volonté de quelques négro-africains à nous isoler et à couper nos liens avec le reste du continent africain. Si en son temps vos idées tordues avaient pu prospérer, nous serions aujourd'hui le seul pays au monde dont les langues nationales (Pular, Soninké et Wolof) sont transcrites en caractères arabes. Cette éventualité, heureusement écartée, me paraît d’autant plus inadmissible que la quasi-totalité des peuples ayant en commun l’usage de ces langues, se trouvent en Afrique noire et utilisent les caractères latins.
Avant de m’intéresser à votre torchon d'article, je tiens à vous rappeler le comportement méprisant et insultant que vous aviez eu à mon égard et à celui de deux négro-africains qui m’accompagnaient dans le but de nous entretenir avec vous à propos de la transcription des langues nationales du temps où vous étiez ministre et tout puissant.
Nous constituions un groupe d’une vingtaine de négro-africains sans affiliation politique confirmée mais notre particularité et notre singularité étaient surtout que nous luttions pour que nos langues soient transcrites en lettres latines. Ainsi nous étions répartis en sous-groupes de deux et de trois personnes et nous avions comme mission de prendre contact avec des personnalités influentes de notre communauté afin qu'elles prennent conscience des conséquences que pourraient entraîner la transcription des langues nationales en arabe.
Sur La liste dont mon sous-groupe était en possession Mr SOW occupait le sixième rang. C’était dans ce contexte que nous avions rencontré notre tout puissant ministre. Nous nous rendîmes chez vous d’un pas hésitant après avoir réfléchi sur toutes les attitudes ou réactions que vous pourriez manifester.
Vous étiez assis dans votre salon au milieu d’un parterre de courtisans faisant vos éloges et chantant votre bravoure. Après les salutations d’usage très brèves, nous vous avions signifié l’objet de notre visite. La conversation fut très courte, à peine nous avions prononcé les premières phrases, vous nous aviez signifié que nous n’étions pas les bienvenus dans votre luxueuse maison et nous avions été reconduits manu militari vers la sortie.
A propos de votre torchon d’article vous dites bien : « Je suis triste de voir resurgir aujourd’hui dans notre pays les démons des tiraillements intercommunautaires . Lorsque j’étais en responsabilité j’ai toujours œuvré pour le rapprochement de nos communautés et pour la consolidation de notre unité nationale ». Mr SOW, lorsque vous étiez en responsabilité , vous étiez un homme hautain, orgueilleux, méprisant et dédaigneux dont le comportement était toujours dicté par la recherche permanente du gain. Soyez un peu lucide et sérieux, vous êtes triste ce n’est parce qu’il y a des tiraillements intercommunautaires mais c’est plutôt parce que vos capacités de nuisance sont anéanties et que vous êtes définitivement cloué sur un fauteuil roulant à la suite d’un accident de voie publique survenu lors d’un voyage dont les raisons sont connues de tous.
Puis, toute honte bue et sans réfléchir, vous continuez sur votre élan : « Nous avions constitué avec un certain nombre d’acteurs politiques une équipe capable de dialoguer, de discuter ensemble sur les questions essentielles qui concernent notre pays. Celle de savoir comment élaborer un projet politique fondateur, loin de toute forme de clivage communautaire, de négation ou d’exclusion de l’autre? » Je me rappelle bien que votre groupe constitué de peuls arabisés soutenaient la thèse peu convaincante de l’origine arabe des peuls avec des arguments qui ne tenaient guère la route. Vous étiez un groupe de nègres vendus et de collaborateurs du dictateur TAYA, qui n’ont pas hésité à sillonner tout le territoire mauritanien pour soutenir TAYA dans sa campagne de dénégrification du pays. Votre groupe avait plus nui à notre communauté qu’il ne l’avait servie. Ceux qui connaissent votre parcours politique, ne seront pas surpris que vous tenez de tels propos. Votre équipe était un produit de TAYA. Actuellement vous vivez à Paris sur le dos des contribuables mauritaniens et des appuis financiers en guise de récompenses et rétro-commissions pour services rendus à vos maîtres.
Comment se fait il que vous parlez de valeurs démocratiques et républicaines de notre jeune Etat ? Alors que dans votre comportement quotidien vous faites ressortir votre féodalité, votre appartenance tribale, régionale et votre origine arabe. L’identité nationale dans laquelle tous les Mauritaniens se reconnaîtront dans le contexte de diversité qui est le nôtre, n’est pas celle que vous avez toujours incarnée, défendue puisque vous soutenez que son essence même est fondée sur l’arabité.
J’essaie d’analyser et d’interpréter votre intervention après quelques années d’un silence forcé mais je me rends compte que malgré votre handicap vous essayez de ressortir de vieux dossiers pourris et dépassés qui ne sont plus d’actualités pour vous faire remarquer par le Président Mohamed Abdel Aziz et son entourage. Malheureusement le président Aziz a besoin d’hommes valides et sur leurs deux pieds. Vous comprenez bien ce que je veux dire par là.
Vous vous appuyez sur le fait que l’islam a été révélé et écrit en arabe pour que nos langues soient transcrites en caractères arabes. C’est un argument enfantin qui ne convainc personne. Je vous rappelle au passage que les arabes musulmans ne représenteraient pas plus du tiers du monde musulman.
Certes l’arabe est une belle langue qui véhicule des connaissances, des civilisations, des cultures mais en Mauritanie elle est utilisée comme un moyen d’exclusion, de marginalisation, et d’oppression et cherche à étouffer toute autre forme d’existence.
Les arguments que vous avancez pour défendre votre thèse sont superficiels. Il n y a pas que je sache, et l'histoire ne nous en donne pas d'exemples du tout, de peuple qui choisisse de renoncer à son identité linguistique. Un peuple qui perd sa langue perd du même coup sa culture.
La lutte continue
Wa Salam
* Demba Diallo (Citoyen du Monde)
Avant de m’intéresser à votre torchon d'article, je tiens à vous rappeler le comportement méprisant et insultant que vous aviez eu à mon égard et à celui de deux négro-africains qui m’accompagnaient dans le but de nous entretenir avec vous à propos de la transcription des langues nationales du temps où vous étiez ministre et tout puissant.
Nous constituions un groupe d’une vingtaine de négro-africains sans affiliation politique confirmée mais notre particularité et notre singularité étaient surtout que nous luttions pour que nos langues soient transcrites en lettres latines. Ainsi nous étions répartis en sous-groupes de deux et de trois personnes et nous avions comme mission de prendre contact avec des personnalités influentes de notre communauté afin qu'elles prennent conscience des conséquences que pourraient entraîner la transcription des langues nationales en arabe.
Sur La liste dont mon sous-groupe était en possession Mr SOW occupait le sixième rang. C’était dans ce contexte que nous avions rencontré notre tout puissant ministre. Nous nous rendîmes chez vous d’un pas hésitant après avoir réfléchi sur toutes les attitudes ou réactions que vous pourriez manifester.
Vous étiez assis dans votre salon au milieu d’un parterre de courtisans faisant vos éloges et chantant votre bravoure. Après les salutations d’usage très brèves, nous vous avions signifié l’objet de notre visite. La conversation fut très courte, à peine nous avions prononcé les premières phrases, vous nous aviez signifié que nous n’étions pas les bienvenus dans votre luxueuse maison et nous avions été reconduits manu militari vers la sortie.
A propos de votre torchon d’article vous dites bien : « Je suis triste de voir resurgir aujourd’hui dans notre pays les démons des tiraillements intercommunautaires . Lorsque j’étais en responsabilité j’ai toujours œuvré pour le rapprochement de nos communautés et pour la consolidation de notre unité nationale ». Mr SOW, lorsque vous étiez en responsabilité , vous étiez un homme hautain, orgueilleux, méprisant et dédaigneux dont le comportement était toujours dicté par la recherche permanente du gain. Soyez un peu lucide et sérieux, vous êtes triste ce n’est parce qu’il y a des tiraillements intercommunautaires mais c’est plutôt parce que vos capacités de nuisance sont anéanties et que vous êtes définitivement cloué sur un fauteuil roulant à la suite d’un accident de voie publique survenu lors d’un voyage dont les raisons sont connues de tous.
Puis, toute honte bue et sans réfléchir, vous continuez sur votre élan : « Nous avions constitué avec un certain nombre d’acteurs politiques une équipe capable de dialoguer, de discuter ensemble sur les questions essentielles qui concernent notre pays. Celle de savoir comment élaborer un projet politique fondateur, loin de toute forme de clivage communautaire, de négation ou d’exclusion de l’autre? » Je me rappelle bien que votre groupe constitué de peuls arabisés soutenaient la thèse peu convaincante de l’origine arabe des peuls avec des arguments qui ne tenaient guère la route. Vous étiez un groupe de nègres vendus et de collaborateurs du dictateur TAYA, qui n’ont pas hésité à sillonner tout le territoire mauritanien pour soutenir TAYA dans sa campagne de dénégrification du pays. Votre groupe avait plus nui à notre communauté qu’il ne l’avait servie. Ceux qui connaissent votre parcours politique, ne seront pas surpris que vous tenez de tels propos. Votre équipe était un produit de TAYA. Actuellement vous vivez à Paris sur le dos des contribuables mauritaniens et des appuis financiers en guise de récompenses et rétro-commissions pour services rendus à vos maîtres.
Comment se fait il que vous parlez de valeurs démocratiques et républicaines de notre jeune Etat ? Alors que dans votre comportement quotidien vous faites ressortir votre féodalité, votre appartenance tribale, régionale et votre origine arabe. L’identité nationale dans laquelle tous les Mauritaniens se reconnaîtront dans le contexte de diversité qui est le nôtre, n’est pas celle que vous avez toujours incarnée, défendue puisque vous soutenez que son essence même est fondée sur l’arabité.
J’essaie d’analyser et d’interpréter votre intervention après quelques années d’un silence forcé mais je me rends compte que malgré votre handicap vous essayez de ressortir de vieux dossiers pourris et dépassés qui ne sont plus d’actualités pour vous faire remarquer par le Président Mohamed Abdel Aziz et son entourage. Malheureusement le président Aziz a besoin d’hommes valides et sur leurs deux pieds. Vous comprenez bien ce que je veux dire par là.
Vous vous appuyez sur le fait que l’islam a été révélé et écrit en arabe pour que nos langues soient transcrites en caractères arabes. C’est un argument enfantin qui ne convainc personne. Je vous rappelle au passage que les arabes musulmans ne représenteraient pas plus du tiers du monde musulman.
Certes l’arabe est une belle langue qui véhicule des connaissances, des civilisations, des cultures mais en Mauritanie elle est utilisée comme un moyen d’exclusion, de marginalisation, et d’oppression et cherche à étouffer toute autre forme d’existence.
Les arguments que vous avancez pour défendre votre thèse sont superficiels. Il n y a pas que je sache, et l'histoire ne nous en donne pas d'exemples du tout, de peuple qui choisisse de renoncer à son identité linguistique. Un peuple qui perd sa langue perd du même coup sa culture.
La lutte continue
Wa Salam
* Demba Diallo (Citoyen du Monde)