Commémoration du 21ème anniversaire de la déportation des Noirs de la Mauritanie
(avril 1989-avril 2010)
Déclaration
Le 24 avril 1989, le conflit entre éleveurs mauritaniens et agriculteurs sénégalais à Diawara servit de prétexte à l’Etat mauritanien, dirigé à l’époque par Mawouya Ould Sidi Ahmed Taya, pour entamer une dénégrification de la Mauritanie.
Toutes les villes du pays, particulièrement celles du Sud se retrouvèrent en état de siège. Ainsi, les forces de l’ordre furent mobilisées pour torturer, humilier, exproprier, piller… leurs propres concitoyens dont le seul crime est d’être NOIRS.
C’est dans ce chaos indescriptible que furent déportés plus de 200 000 Négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali. Aucune frange de la Population négro-africaine ne fut épargnée : des fonctionnaires de l’Etat, aux éleveurs, aux agriculteurs.
Des camps d’exterminations furent disséminés de la vallée du fleuve à Boulanouar en passant par les sinistres camps de Jreïda, Inal, Aleg…autant de sites qui rappellent cyniquement Sobibor et autre Auschwitz, où les négro-mauritaniens y vécurent l’enfer des emprisonnements, des détentions arbitraires, des exécutions extrajudiciaires.
L’horreur atteignit son comble le 28 novembre 1990 : « pour célébrer exceptionnellement le 30ème anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie », 28 militaires Noirs furent pendus dans leur camp de détention à Inal.
Face aux dénonciations et à l’opinion internationale, le traitement par l’Etat de ce drame incommensurable est passé par toutes les phases : le déni de Maouya ould Sidi Ahmed Taya, la minimisation, voire l’indifférence avec Ely ould Mohamed Vall, la reconnaissance par Sidi ould Cheikh Abdallah.
Quant à l’actuel chef de l’Etat, Oul Abdel Aziz, lui brandit la symbolique de la prière aux morts, au retour de laquelle il promeut d’anciens tortionnaires.
Tambours battants, il organise le retour de 19048 déportés pour redorer l’image ternie de la Mauritanie
Seulement, force est de constater que ces déportés se retrouvent maintenant déportés dans leur propre pays et vivent dans un dénuement total.
Face à cette situation, certains ont repris purement et simplement le chemin inverse et ont rejoint les camps de déportation qu’ils avaient quittés.
Ould Abdel Aziz a démontré qu’il peut bel et bien soigner cette plaie qui gangrène depuis 21 ans le « vivre ensemble » en Mauritanie, d’autant plus qu’il est un des témoins directs du calvaire vécu par la composante négro-mauritanienne.
Cette dernière est convaincue que l’essentiel reste à faire, à savoir :
Le retour de tous les déportés sous la garantie de l’Union Européenne, des Etats–Unis, de l’Union Africaine, des Nations-Unis et du HCR et sous la supervision de ces mêmes pays et organismes avec le Sénégal et le Mali.
Le rétablissement dans leurs droits de l’ensemble des déportés qui passe obligatoirement par leur réinstallation dans leurs villages d’origine, la restitution de leurs terres de culture et de leurs papiers d’état civil, et la réintégration des fonctionnaires dans la fonction publique.
La mise en place d’une Commission Internationale d’Enquête pour identifier et juger les coupables avec à leur tête Maouya ould Sidi Ahmed Taya pour crime contre l’humanité.
Exigeons une solution définitive de cette tragédie pour instaurer une paix pérenne pour une Mauritanie juste et égalitaire
Fait à Paris, le 24 avril 2010.
Les signataires :
AFMAF-AHME-AJD/MR-ARMME-APP-AVOMM-CAMME-CSDM-FLAM-GMR-OCVIDH-PLEJ
(avril 1989-avril 2010)
Déclaration
Le 24 avril 1989, le conflit entre éleveurs mauritaniens et agriculteurs sénégalais à Diawara servit de prétexte à l’Etat mauritanien, dirigé à l’époque par Mawouya Ould Sidi Ahmed Taya, pour entamer une dénégrification de la Mauritanie.
Toutes les villes du pays, particulièrement celles du Sud se retrouvèrent en état de siège. Ainsi, les forces de l’ordre furent mobilisées pour torturer, humilier, exproprier, piller… leurs propres concitoyens dont le seul crime est d’être NOIRS.
C’est dans ce chaos indescriptible que furent déportés plus de 200 000 Négro-mauritaniens vers le Sénégal et le Mali. Aucune frange de la Population négro-africaine ne fut épargnée : des fonctionnaires de l’Etat, aux éleveurs, aux agriculteurs.
Des camps d’exterminations furent disséminés de la vallée du fleuve à Boulanouar en passant par les sinistres camps de Jreïda, Inal, Aleg…autant de sites qui rappellent cyniquement Sobibor et autre Auschwitz, où les négro-mauritaniens y vécurent l’enfer des emprisonnements, des détentions arbitraires, des exécutions extrajudiciaires.
L’horreur atteignit son comble le 28 novembre 1990 : « pour célébrer exceptionnellement le 30ème anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie », 28 militaires Noirs furent pendus dans leur camp de détention à Inal.
Face aux dénonciations et à l’opinion internationale, le traitement par l’Etat de ce drame incommensurable est passé par toutes les phases : le déni de Maouya ould Sidi Ahmed Taya, la minimisation, voire l’indifférence avec Ely ould Mohamed Vall, la reconnaissance par Sidi ould Cheikh Abdallah.
Quant à l’actuel chef de l’Etat, Oul Abdel Aziz, lui brandit la symbolique de la prière aux morts, au retour de laquelle il promeut d’anciens tortionnaires.
Tambours battants, il organise le retour de 19048 déportés pour redorer l’image ternie de la Mauritanie
Seulement, force est de constater que ces déportés se retrouvent maintenant déportés dans leur propre pays et vivent dans un dénuement total.
Face à cette situation, certains ont repris purement et simplement le chemin inverse et ont rejoint les camps de déportation qu’ils avaient quittés.
Ould Abdel Aziz a démontré qu’il peut bel et bien soigner cette plaie qui gangrène depuis 21 ans le « vivre ensemble » en Mauritanie, d’autant plus qu’il est un des témoins directs du calvaire vécu par la composante négro-mauritanienne.
Cette dernière est convaincue que l’essentiel reste à faire, à savoir :
Le retour de tous les déportés sous la garantie de l’Union Européenne, des Etats–Unis, de l’Union Africaine, des Nations-Unis et du HCR et sous la supervision de ces mêmes pays et organismes avec le Sénégal et le Mali.
Le rétablissement dans leurs droits de l’ensemble des déportés qui passe obligatoirement par leur réinstallation dans leurs villages d’origine, la restitution de leurs terres de culture et de leurs papiers d’état civil, et la réintégration des fonctionnaires dans la fonction publique.
La mise en place d’une Commission Internationale d’Enquête pour identifier et juger les coupables avec à leur tête Maouya ould Sidi Ahmed Taya pour crime contre l’humanité.
Exigeons une solution définitive de cette tragédie pour instaurer une paix pérenne pour une Mauritanie juste et égalitaire
Fait à Paris, le 24 avril 2010.
Les signataires :
AFMAF-AHME-AJD/MR-ARMME-APP-AVOMM-CAMME-CSDM-FLAM-GMR-OCVIDH-PLEJ