Pourtant de nouvelles formes d’engagement émergent. Une conscience collective porteuse de tous les espoirs semble naître des cendres de l’oppression et porter avec elle l’espérance qu’une autre Mauritanie est possible.
Croire que le départ du dictateur, et quelques promesses verbales du CMJD sont à elles seules des acquis susceptibles de régler le drame de notre pays est d’une naïveté sans précédent. Par le biais des ordonnances, celui-ci et son gouvernement font passer en force leurs projets. Ce recours pour imposer des mesures de toute nature, sans tenir compte des revendications légitimes d’une grande partie du peuple mauritanien et sans aucune concertation avec tous les partenaires sociaux, est en soi une atteinte au projet démocratique. Cette attitude ne contribuera sûrement pas à gagner la confiance de tous les citoyens Mauritaniens.
C’est dans ce contexte particulier que se développent à tous les échelons de la société, toutes les formes d’autoritarisme, de dérives et de populisme qui engendrent clientélisme, tribalisme et racisme.
La gravité des faits nécessite des positions claires, une volonté réelle traduite sur le terrain, par des mesures en faveur des déportés, des victimes, des rescapés, et de toutes les populations asservies (Haratines).
A ce jour, rien n’a été fait sur ces sujets qui fâchent et notre désarroi se justifie par le silence incompréhensible du CMJD.
Le magma de frustrations a atteint ses limites. Le manque de volonté de la junte à montrer sa bonne foi en prenant des mesures dans le sens des promesses de justice et de démocratie, commence à prendre des dimensions inquiétantes.
Si certains mauritaniens peuvent se frotter les mains car n’ayant rien à se reprocher, d’autres sont connus comme étant des tortionnaires et des fossoyeurs de l’économie mauritanienne. Le président Ely Mohamed Vall devrait en premier lieu se débarrasser de ces derniers, s’adresser au peuple et lui présenter les excuses de l’Etat mauritanien pour toutes les dérives commises par le régime déchu. Face à l’exigence des citoyens mauritaniens, la situation nécessite audace et imagination pour une gestion harmonieuse de la transition .et des affaires communes.
La gestion de la période de transition doit être ambitieuse, entreprenante, innovante et sincère, elle doit faire renaître l’espoir aux mauritaniens de tous bords de se sentir citoyens à part entière. Dans la perspective des prochaines échéances électorales, nous avons besoin de connaître le sort qu’ils entendent réserver aux populations déportées au Mali et au Sénégal.
Quel secret, quelles recettes, quelles compétences, quels ingrédients, quelles politiques mettre en œuvre pour réparer toutes les injustices, vaincre le système rétrograde mis en place par le régime déchu et pour que la Mauritanie se développe harmonieusement ? Oui, nous voulons les connaître, nous devons les savoir.
La Mauritanie est un ensemble complexe, vivant et réactif. Les choix politiques et leurs gestions doivent répondre aux sollicitations quotidiennes et multiples de tous les citoyens parce qu’ils engagent aussi l’avenir et la qualité de vie de plusieurs générations.
Témoin comme beaucoup, des grands bouleversements que notre pays a connus ces dernières années, je n’en mesure pas les grandes mutations futures. Les injustices, la montée des extrémismes et la désastreuse politique du régime déchu allant de pair avec la précarité, ont contribué à cristalliser les angoisses, les peurs et les incertitudes d'une majorité de Mauritaniens.
Ce qui est impressionnant chez notre élite politique, c’est sa capacité de mutation pour mieux s’accommoder à la nouvelle donne imposée par le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD). A ces politiciens qui se bousculent déjà pour un fauteuil présidentiel ou ministériel juteux et s’agitent pour occuper le devant de la scène, je les invite à repenser la Mauritanie et à intégrer dans leur programme avant toute échéance électorale les axes fondamentaux suivants :
1. La rupture avec la dictature et l’édification d’un état de droit ;
2. Le retour organisé des déportés sous l’égide des organisations internationales ;
3. L’éradication complète et définitive de l’esclavage et de l’asservissement sous toutes ses formes dans notre pays ;
4. L’amnistie effective pour tous les opposants en exil, qui attendent toujours des signaux forts pour leur retour et leur participation à la vie politique et associative du pays ;
5. La constitution d’une Commission Justice et Vérité (CJV) chargée de faire la lumière sur l’épuration ethnique, de recenser les victimes, d’identifier les bourreaux, de donner la parole aux rescapés et aux familles de victimes pour réhabiliter leurs martyrs ;
6. La création d’un fond pour dédommager toutes les victimes et réfugiés au Mali et au Sénégal et la réinsertion des exclus ;
7. L’organisation d’une conférence élargie à tous les représentants de l’opposition et de la société civile pour discuter de façon constructive et approfondie des priorités :
- La question nationale ;
- La gestion du patrimoine foncier…
L’enjeu majeur est de remettre le pays en marche et de réconcilier les citoyens (enes mauritaniens (enes). Toute prise de décision majeure, doit être précédée d’une consultation et d’une concertation. Les modalités sont multiples et parfois complexes à mettre en place et exigent d’associer toutes les forces vives du pays.
Le programme du CMJD devrait s'articuler et s’appuyer sur des axes fondamentaux définis par l’ensemble des composantes du peuple mauritanien. C'est seulement à ce prix que le président Ely pourra se targuer d'avoir marqué un tournant historique de l’évolution moderne de la Mauritanie.
SY Moussa
Commission Action Sociale AVOMM.
Croire que le départ du dictateur, et quelques promesses verbales du CMJD sont à elles seules des acquis susceptibles de régler le drame de notre pays est d’une naïveté sans précédent. Par le biais des ordonnances, celui-ci et son gouvernement font passer en force leurs projets. Ce recours pour imposer des mesures de toute nature, sans tenir compte des revendications légitimes d’une grande partie du peuple mauritanien et sans aucune concertation avec tous les partenaires sociaux, est en soi une atteinte au projet démocratique. Cette attitude ne contribuera sûrement pas à gagner la confiance de tous les citoyens Mauritaniens.
C’est dans ce contexte particulier que se développent à tous les échelons de la société, toutes les formes d’autoritarisme, de dérives et de populisme qui engendrent clientélisme, tribalisme et racisme.
La gravité des faits nécessite des positions claires, une volonté réelle traduite sur le terrain, par des mesures en faveur des déportés, des victimes, des rescapés, et de toutes les populations asservies (Haratines).
A ce jour, rien n’a été fait sur ces sujets qui fâchent et notre désarroi se justifie par le silence incompréhensible du CMJD.
Le magma de frustrations a atteint ses limites. Le manque de volonté de la junte à montrer sa bonne foi en prenant des mesures dans le sens des promesses de justice et de démocratie, commence à prendre des dimensions inquiétantes.
Si certains mauritaniens peuvent se frotter les mains car n’ayant rien à se reprocher, d’autres sont connus comme étant des tortionnaires et des fossoyeurs de l’économie mauritanienne. Le président Ely Mohamed Vall devrait en premier lieu se débarrasser de ces derniers, s’adresser au peuple et lui présenter les excuses de l’Etat mauritanien pour toutes les dérives commises par le régime déchu. Face à l’exigence des citoyens mauritaniens, la situation nécessite audace et imagination pour une gestion harmonieuse de la transition .et des affaires communes.
La gestion de la période de transition doit être ambitieuse, entreprenante, innovante et sincère, elle doit faire renaître l’espoir aux mauritaniens de tous bords de se sentir citoyens à part entière. Dans la perspective des prochaines échéances électorales, nous avons besoin de connaître le sort qu’ils entendent réserver aux populations déportées au Mali et au Sénégal.
Quel secret, quelles recettes, quelles compétences, quels ingrédients, quelles politiques mettre en œuvre pour réparer toutes les injustices, vaincre le système rétrograde mis en place par le régime déchu et pour que la Mauritanie se développe harmonieusement ? Oui, nous voulons les connaître, nous devons les savoir.
La Mauritanie est un ensemble complexe, vivant et réactif. Les choix politiques et leurs gestions doivent répondre aux sollicitations quotidiennes et multiples de tous les citoyens parce qu’ils engagent aussi l’avenir et la qualité de vie de plusieurs générations.
Témoin comme beaucoup, des grands bouleversements que notre pays a connus ces dernières années, je n’en mesure pas les grandes mutations futures. Les injustices, la montée des extrémismes et la désastreuse politique du régime déchu allant de pair avec la précarité, ont contribué à cristalliser les angoisses, les peurs et les incertitudes d'une majorité de Mauritaniens.
Ce qui est impressionnant chez notre élite politique, c’est sa capacité de mutation pour mieux s’accommoder à la nouvelle donne imposée par le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD). A ces politiciens qui se bousculent déjà pour un fauteuil présidentiel ou ministériel juteux et s’agitent pour occuper le devant de la scène, je les invite à repenser la Mauritanie et à intégrer dans leur programme avant toute échéance électorale les axes fondamentaux suivants :
1. La rupture avec la dictature et l’édification d’un état de droit ;
2. Le retour organisé des déportés sous l’égide des organisations internationales ;
3. L’éradication complète et définitive de l’esclavage et de l’asservissement sous toutes ses formes dans notre pays ;
4. L’amnistie effective pour tous les opposants en exil, qui attendent toujours des signaux forts pour leur retour et leur participation à la vie politique et associative du pays ;
5. La constitution d’une Commission Justice et Vérité (CJV) chargée de faire la lumière sur l’épuration ethnique, de recenser les victimes, d’identifier les bourreaux, de donner la parole aux rescapés et aux familles de victimes pour réhabiliter leurs martyrs ;
6. La création d’un fond pour dédommager toutes les victimes et réfugiés au Mali et au Sénégal et la réinsertion des exclus ;
7. L’organisation d’une conférence élargie à tous les représentants de l’opposition et de la société civile pour discuter de façon constructive et approfondie des priorités :
- La question nationale ;
- La gestion du patrimoine foncier…
L’enjeu majeur est de remettre le pays en marche et de réconcilier les citoyens (enes mauritaniens (enes). Toute prise de décision majeure, doit être précédée d’une consultation et d’une concertation. Les modalités sont multiples et parfois complexes à mettre en place et exigent d’associer toutes les forces vives du pays.
Le programme du CMJD devrait s'articuler et s’appuyer sur des axes fondamentaux définis par l’ensemble des composantes du peuple mauritanien. C'est seulement à ce prix que le président Ely pourra se targuer d'avoir marqué un tournant historique de l’évolution moderne de la Mauritanie.
SY Moussa
Commission Action Sociale AVOMM.