"Nous ne sommes pas loin de penser, sauf surprise, maintenant que les choses sérieuses vont commencer, qu'on s'apercevra très vite que face à Aziz tous les candidats seront cette année des poids plumes, nous pouvons nous tromper la politique n'étant pas une science exacte."
Ce furent mes mots, suite aux accords de Dakar, dans un article intitulé : A vos marques, prêts? repartez!, je ne m'étais pas trompé.
Mohamed ould Abdel Aziz
-Pour le président élu, Mohamed Ould Abdel Aziz, sa victoire au premier tour a surpris toute la classe politique.
Pourtant des couacs n'ont pas manqué dans sa campagne. Au niveau de son directoire, la communication a été défaillante sur plusieurs aspects. Le projet du candidat n'a pas été suffisamment mis en relief, se réduisant essentiellement à dénoncer la corruption, un peu comme le thème de l'insécurité du candidat Chirac face à Jospin.... Le discours sur la démocratie inaudible, il est vrai que l'ex général parlant de démocratie et de droits de l'homme dans cette campagne, c' était risqué. Apparemment, le candidat improvisait ses discours et martelait ses vérités, heureusement pour lui, laissant de côté une équipe de campagne plus préoccupée à faire sa promotion qu' autre chose. Un quotidien de la place n'avait pas manqué de tirer la sonnette d'alarme pour alerter Aziz, peut être l'avait t-il entendu?. En tout cas le directoire de campagne a été dépassé par l'événement. On peut relever néanmoins, selon nos sources, l'apport déterminant et sérieux de Yall Zakaria, ancien ministre de l'intérieur de Sidi, dans la dernière semaine de campagne. Aziz a gagné face à ses concurrents, il a affirmé vouloir travailler avec des mauritaniens compétents, est là son premier défi.
-Messoud ould Boulkheir 16%.
Ce score en réalité, masque mal un tassement des forces regroupées au sein du Fndd ( l'UFP, l'APP, et une partie des militants Adil et de la société civile).Il faut reconnaitre que ce score est faible par rapport à la dimension de l'homme dont le porte parole n'était autre que la fille du président renversé. Messoud Ould Boulkheir néammoins garde intact ses forces, il est un peu comme ces bons vins, dont les connaisseurs disent qu'ils se bonifient en vieillissant.Son prochain fauteuil de chef de file de l'opposition, s'il l'accepte, pourrait être bénéfique pour notre démocratie à construire.
- Ahmed ould Dadah a "tiré sa révérence". Ses 13% ne permettent que de constater la fin du parcours d'un grand opposant à Taya. Au crépuscule de sa carrière politique, nous ne pouvons que le remercier d'avoir été un des principaux animateurs de la vie politique de la Mauritanie, pendant ses derniéres décennies. Peut être qu'il serait plus heureux en dehors de l'arène politique, pour le bien être des mauritaniens, s'il tenait ses promesses de partir en cas de défaite?
-Ibrahima Moctar Sarr:Il est désormais dans la cour des grands. Malgré son recul de 8% à 5% en deux ans, il gagne au classement de la 5e à la 4e place. Le candidat de l'Ajd/mr a souffert d' une campagne longue, de la volonté de Aziz décidé à faire la différence dés le 1er tour dans la vallée, de la campagne de Taquadoumy et des frondeurs de l'Ajd/mr, et du manque de moyens. Mais Ibrahima Moctar Sarr a pu noter avec satisfaction que son discours sur la cohabitation, le partage du pouvoir et des richesses, sur l'égalité des citoyens faisait mouche, il faut compter encore pour longtemps avec ce fils du fleuve.
- Jemil ould Mansour, contrairement à Ibrahima Moctar Sarr, il n'a pas été loin de son poids électoral, me semble t-il. Ce grand résistant contre Taya continue à assumer sa liberté de ton, et le choix de ses alliances.
-Ely ould Mohamed Vall: il se prenait pour Amadou Toumani Touré, il est ce qu'il a été pendant vingt ans, le directeur de la sûreté de Taya. les Tarzans l'ont renvoyé à ses conférences à travers le monde. Adieu Ely!
- Kane Hamidou Baba: Cette premiére candidature, j'en suis sûr, appelle d'autres. Laissons lui le temps de se remettre d'une campagne difficile. Le retour de Dadah n'a pas facilité les choses pour l'homme de Tékane.
- Hanana: il a payé le manque de crédibilité de sa candidature, peut être pensait-il à un second tour?
- Ould Meimou: il n'a pas pu s'exprimer, je cherche encore son discours.
Aziz a gagné, le pays s'est prononcé.
"Quand vous lisez dans les journaux «le pays s’est prononcé», comprenez qu’une moitié de la nation a réussi à opprimer l’autre."
LATZARUS (Louis)
Ousmane Abdoul Sarr
Ce furent mes mots, suite aux accords de Dakar, dans un article intitulé : A vos marques, prêts? repartez!, je ne m'étais pas trompé.
Mohamed ould Abdel Aziz
-Pour le président élu, Mohamed Ould Abdel Aziz, sa victoire au premier tour a surpris toute la classe politique.
Pourtant des couacs n'ont pas manqué dans sa campagne. Au niveau de son directoire, la communication a été défaillante sur plusieurs aspects. Le projet du candidat n'a pas été suffisamment mis en relief, se réduisant essentiellement à dénoncer la corruption, un peu comme le thème de l'insécurité du candidat Chirac face à Jospin.... Le discours sur la démocratie inaudible, il est vrai que l'ex général parlant de démocratie et de droits de l'homme dans cette campagne, c' était risqué. Apparemment, le candidat improvisait ses discours et martelait ses vérités, heureusement pour lui, laissant de côté une équipe de campagne plus préoccupée à faire sa promotion qu' autre chose. Un quotidien de la place n'avait pas manqué de tirer la sonnette d'alarme pour alerter Aziz, peut être l'avait t-il entendu?. En tout cas le directoire de campagne a été dépassé par l'événement. On peut relever néanmoins, selon nos sources, l'apport déterminant et sérieux de Yall Zakaria, ancien ministre de l'intérieur de Sidi, dans la dernière semaine de campagne. Aziz a gagné face à ses concurrents, il a affirmé vouloir travailler avec des mauritaniens compétents, est là son premier défi.
-Messoud ould Boulkheir 16%.
Ce score en réalité, masque mal un tassement des forces regroupées au sein du Fndd ( l'UFP, l'APP, et une partie des militants Adil et de la société civile).Il faut reconnaitre que ce score est faible par rapport à la dimension de l'homme dont le porte parole n'était autre que la fille du président renversé. Messoud Ould Boulkheir néammoins garde intact ses forces, il est un peu comme ces bons vins, dont les connaisseurs disent qu'ils se bonifient en vieillissant.Son prochain fauteuil de chef de file de l'opposition, s'il l'accepte, pourrait être bénéfique pour notre démocratie à construire.
- Ahmed ould Dadah a "tiré sa révérence". Ses 13% ne permettent que de constater la fin du parcours d'un grand opposant à Taya. Au crépuscule de sa carrière politique, nous ne pouvons que le remercier d'avoir été un des principaux animateurs de la vie politique de la Mauritanie, pendant ses derniéres décennies. Peut être qu'il serait plus heureux en dehors de l'arène politique, pour le bien être des mauritaniens, s'il tenait ses promesses de partir en cas de défaite?
-Ibrahima Moctar Sarr:Il est désormais dans la cour des grands. Malgré son recul de 8% à 5% en deux ans, il gagne au classement de la 5e à la 4e place. Le candidat de l'Ajd/mr a souffert d' une campagne longue, de la volonté de Aziz décidé à faire la différence dés le 1er tour dans la vallée, de la campagne de Taquadoumy et des frondeurs de l'Ajd/mr, et du manque de moyens. Mais Ibrahima Moctar Sarr a pu noter avec satisfaction que son discours sur la cohabitation, le partage du pouvoir et des richesses, sur l'égalité des citoyens faisait mouche, il faut compter encore pour longtemps avec ce fils du fleuve.
- Jemil ould Mansour, contrairement à Ibrahima Moctar Sarr, il n'a pas été loin de son poids électoral, me semble t-il. Ce grand résistant contre Taya continue à assumer sa liberté de ton, et le choix de ses alliances.
-Ely ould Mohamed Vall: il se prenait pour Amadou Toumani Touré, il est ce qu'il a été pendant vingt ans, le directeur de la sûreté de Taya. les Tarzans l'ont renvoyé à ses conférences à travers le monde. Adieu Ely!
- Kane Hamidou Baba: Cette premiére candidature, j'en suis sûr, appelle d'autres. Laissons lui le temps de se remettre d'une campagne difficile. Le retour de Dadah n'a pas facilité les choses pour l'homme de Tékane.
- Hanana: il a payé le manque de crédibilité de sa candidature, peut être pensait-il à un second tour?
- Ould Meimou: il n'a pas pu s'exprimer, je cherche encore son discours.
Aziz a gagné, le pays s'est prononcé.
"Quand vous lisez dans les journaux «le pays s’est prononcé», comprenez qu’une moitié de la nation a réussi à opprimer l’autre."
LATZARUS (Louis)
Ousmane Abdoul Sarr