
« Le temps du verbe est largement dépassé, le moment de l'action est venu », a lancé, mardi, à Rome, le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, Jacques Diouf.
Cette déclaration, faite dès l'ouverture d'un sommet de la FAO consacré à une crise alimentaire qui menace de plonger dans la famine des millions de personnes, souligne d'ailleurs l'urgence de rapidement rétablir un équilibre alimentaire rompu.
Et c'est sur les moyens de rétablir cet équilibre que se pencheront lors des trois prochains jours les représentants des 193 pays membres de la FAO, dont quelque 44 leaders mondiaux qui ont fait le voyage jusqu'à Rome pour l'occasion.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a pour sa part souligné qu'il fallait augmenter de 50 % d'ici 2030 la production alimentaire pour faire face aux besoins de la population mondiale.
De plus, il importe, comme le précise M. Ban, de ne pas s'enfoncer dans « des politiques alimentaires qui appauvrissent les voisins », rappelant ainsi l'importance d'éliminer les politiques économiques qui favorisent, par protectionnisme et spéculation, l'envolée des prix des denrées.
Il faut aussi s'attendre à ce que les participants à la conférence de Rome débattent avec vigueur de la question des biocarburants, montrés du doigt par un nombre grandissant d'experts qui estiment que l'engouement pour ceux-ci déstabilise l'équilibre alimentaire.
L'ONG britannique Oxfam, qui profite du sommet pour dévoiler un rapport sur la question, soutient que les biocarburants sont responsables à eux seuls de 30 % de la hausse totale des prix alimentaires.
Les États-Unis, qui se sont lancés à pleine vitesse dans le train des biocarburants, nient l'impact de tels carburants dans la crise actuelle, estimant celui-ci à seulement 3 %.
Le sommet pourrait aussi être sanctionné par la création d'un fonds d'urgence pour l'aide alimentaire d'urgence, même si son but n'est pas de percevoir des fonds. La FAO réclame de 1,2 à 1,7 milliard de dollars pour des programmes urgents de distribution de semences et de fertilisants afin de sauver la production agricole de l'année 2008-2009.
Inquiétudes
Selon un rapport conjoint publié cette semaine par la FAO et l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), les prix agricoles demeureront à des niveaux très élevés au cours de la prochaine décennie, même s'ils devraient progressivement redescendre des sommets atteints ces derniers mois.
Plusieurs organisations ont émis des craintes et des critiques à la veille du sommet de la FAO. La semaine dernière, le Comité international de la Croix-Rouge a tiré la sonnette d'alarme pour mettre en garde la communauté internationale contre l'impact de la crise alimentaire mondiale sur les millions d'habitants de zones de conflits armés.
D'autres ONG et associations de pêcheurs et d'agriculteurs ont critiqué les politiques dans le domaine de la sécurité alimentaire. « Nous avons les assiettes vides et un vide dans les politiques [alimentaires]. Laissez-nous protéger un système agricole qui nourrit le monde et rafraîchit la planète », a déclaré Paul Nicholson, un dirigeant de La Via Campesina, un mouvement international d'agriculteurs.
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Source: Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters
(M) avomm
Cette déclaration, faite dès l'ouverture d'un sommet de la FAO consacré à une crise alimentaire qui menace de plonger dans la famine des millions de personnes, souligne d'ailleurs l'urgence de rapidement rétablir un équilibre alimentaire rompu.
Et c'est sur les moyens de rétablir cet équilibre que se pencheront lors des trois prochains jours les représentants des 193 pays membres de la FAO, dont quelque 44 leaders mondiaux qui ont fait le voyage jusqu'à Rome pour l'occasion.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a pour sa part souligné qu'il fallait augmenter de 50 % d'ici 2030 la production alimentaire pour faire face aux besoins de la population mondiale.
De plus, il importe, comme le précise M. Ban, de ne pas s'enfoncer dans « des politiques alimentaires qui appauvrissent les voisins », rappelant ainsi l'importance d'éliminer les politiques économiques qui favorisent, par protectionnisme et spéculation, l'envolée des prix des denrées.
Il faut aussi s'attendre à ce que les participants à la conférence de Rome débattent avec vigueur de la question des biocarburants, montrés du doigt par un nombre grandissant d'experts qui estiment que l'engouement pour ceux-ci déstabilise l'équilibre alimentaire.
L'ONG britannique Oxfam, qui profite du sommet pour dévoiler un rapport sur la question, soutient que les biocarburants sont responsables à eux seuls de 30 % de la hausse totale des prix alimentaires.
Les États-Unis, qui se sont lancés à pleine vitesse dans le train des biocarburants, nient l'impact de tels carburants dans la crise actuelle, estimant celui-ci à seulement 3 %.
Le sommet pourrait aussi être sanctionné par la création d'un fonds d'urgence pour l'aide alimentaire d'urgence, même si son but n'est pas de percevoir des fonds. La FAO réclame de 1,2 à 1,7 milliard de dollars pour des programmes urgents de distribution de semences et de fertilisants afin de sauver la production agricole de l'année 2008-2009.
Inquiétudes
Selon un rapport conjoint publié cette semaine par la FAO et l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), les prix agricoles demeureront à des niveaux très élevés au cours de la prochaine décennie, même s'ils devraient progressivement redescendre des sommets atteints ces derniers mois.
Plusieurs organisations ont émis des craintes et des critiques à la veille du sommet de la FAO. La semaine dernière, le Comité international de la Croix-Rouge a tiré la sonnette d'alarme pour mettre en garde la communauté internationale contre l'impact de la crise alimentaire mondiale sur les millions d'habitants de zones de conflits armés.
D'autres ONG et associations de pêcheurs et d'agriculteurs ont critiqué les politiques dans le domaine de la sécurité alimentaire. « Nous avons les assiettes vides et un vide dans les politiques [alimentaires]. Laissez-nous protéger un système agricole qui nourrit le monde et rafraîchit la planète », a déclaré Paul Nicholson, un dirigeant de La Via Campesina, un mouvement international d'agriculteurs.
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Source: Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters
(M) avomm