
Le pape Benoît XVI a rappelé vendredi aux Etats leur devoir de protéger leurs populations victimes de violations des droits de l'Homme, faute de quoi la communauté internationale était fondée à intervenir.
Dans un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, il a également plaidé pour l'action collective face aux problèmes du monde, déplorant que le multilatéralisme restait "subordonné aux décisions d'un petit nombre".
"Tout Etat a le devoir primordial de protéger sa population contre les violations graves et répétées des droits de l'Homme, de même que des conséquences de crises humanitaires liées à des causes naturelles ou provoquées par l'action de l'Homme", a affirmé le pape dans le grand amphithéâtre bondé de l'Assemblée de l'ONU.
"S'il arrive que les Etats ne soient pas en mesure d'assurer une telle protection, il revient à la communauté internationale d'intervenir avec les moyens juridiques prévus par la Charte des Nations unies et par d'autres instruments internationaux", a ajouté Benoît XVI.
Cette action, "dans la mesure où elle est respectueuse des principes qui fondent l'ordre international, ne devrait jamais être interprêtée comme une coercition injustifiée ou une limitation de la souveraineté", a-t-il poursuivi.
"A l'inverse, c'est l'indifférence ou la non-intervention qui cause de réels dommages", a-t-il assuré.
Ce concept de "responsabilité de protéger" a été adopté par les dirigeants du monde lors d'un sommet en 2005, dans le cadre d'une vaste réforme de l'ONU. Traumatisée par son échec lors du génocide au Rwanda en 1994, l'organisation mondiale voulait en éviter une possible répétition.
"La promotion des droits de l'Homme demeure la stratégie la plus efficace pour éliminer les inégalités entre pays et entre groupes sociaux", a encore dit le pape, évoquant le 60e anniversaire cette année de la Déclaration universelle de ces droits.
Evoquant par ailleurs "le paradoxe évident d'un consensus multilatéral qui continue à être en crise parce qu'il est encore subordonné aux décisions d'un petit nombre" Benoît XVI a affirmé que "les problèmes du monde exigent, de la part de la communauté internationale, des interventions sous forme d'actions communes".
"Les questions de sécurité, les objectifs de développement, la réduction des inégalités... la protection de l'environnement, des ressources et du climat, requièrent que tous les responsables de la vie internationale agissent de concert et soient prêts à travailler en toute bonne foi, dans le respect du droit, pour promouvoir la solidarité dans les zones les plus fragiles de la planète", a ajouté Benoît XVI.
"Je pense en particulier à certains pays d'Afrique et d'autres continent qui restent encore en marge d'un authentique développement intégral, et qui risquent ainsi de ne faire l'expérience que des effets négatifs de la mondialisation", a-t-il expliqué.
De nombreux Etats membres de l'ONU, notamment parmi les pays en développement, se plaignent des pouvoirs exorbitants détenus par les grandes puissances dans la gestion des affaires du monde, notamment au Conseil de sécurité.
Source: courrierint
(M)
Dans un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, il a également plaidé pour l'action collective face aux problèmes du monde, déplorant que le multilatéralisme restait "subordonné aux décisions d'un petit nombre".
"Tout Etat a le devoir primordial de protéger sa population contre les violations graves et répétées des droits de l'Homme, de même que des conséquences de crises humanitaires liées à des causes naturelles ou provoquées par l'action de l'Homme", a affirmé le pape dans le grand amphithéâtre bondé de l'Assemblée de l'ONU.
"S'il arrive que les Etats ne soient pas en mesure d'assurer une telle protection, il revient à la communauté internationale d'intervenir avec les moyens juridiques prévus par la Charte des Nations unies et par d'autres instruments internationaux", a ajouté Benoît XVI.
Cette action, "dans la mesure où elle est respectueuse des principes qui fondent l'ordre international, ne devrait jamais être interprêtée comme une coercition injustifiée ou une limitation de la souveraineté", a-t-il poursuivi.
"A l'inverse, c'est l'indifférence ou la non-intervention qui cause de réels dommages", a-t-il assuré.
Ce concept de "responsabilité de protéger" a été adopté par les dirigeants du monde lors d'un sommet en 2005, dans le cadre d'une vaste réforme de l'ONU. Traumatisée par son échec lors du génocide au Rwanda en 1994, l'organisation mondiale voulait en éviter une possible répétition.
"La promotion des droits de l'Homme demeure la stratégie la plus efficace pour éliminer les inégalités entre pays et entre groupes sociaux", a encore dit le pape, évoquant le 60e anniversaire cette année de la Déclaration universelle de ces droits.
Evoquant par ailleurs "le paradoxe évident d'un consensus multilatéral qui continue à être en crise parce qu'il est encore subordonné aux décisions d'un petit nombre" Benoît XVI a affirmé que "les problèmes du monde exigent, de la part de la communauté internationale, des interventions sous forme d'actions communes".
"Les questions de sécurité, les objectifs de développement, la réduction des inégalités... la protection de l'environnement, des ressources et du climat, requièrent que tous les responsables de la vie internationale agissent de concert et soient prêts à travailler en toute bonne foi, dans le respect du droit, pour promouvoir la solidarité dans les zones les plus fragiles de la planète", a ajouté Benoît XVI.
"Je pense en particulier à certains pays d'Afrique et d'autres continent qui restent encore en marge d'un authentique développement intégral, et qui risquent ainsi de ne faire l'expérience que des effets négatifs de la mondialisation", a-t-il expliqué.
De nombreux Etats membres de l'ONU, notamment parmi les pays en développement, se plaignent des pouvoirs exorbitants détenus par les grandes puissances dans la gestion des affaires du monde, notamment au Conseil de sécurité.
Source: courrierint
(M)