
"Nous avons décliné l'offre de participation au gouvernement, car nous pensons que notre apport à Sidi Ould Cheikh Abdallahi ne peut pas se justifier par le poste proposé de secrétaire d'Etat"
C'est au siège du parti sous tension, depuis la formation du nouveau gouvernement de Ould Waghev, que s'est tenue la conférence du parti centriste, l'Union pour la Démocratie et le Progrès (UDP). Son vice-président, M.Ousmane Sanghott a tenu à mettre quelques pendules à l'heure, en replaçant en perspective la puissance politique du parti dans certaines régions du pays, essentiellement au sud.
Ne pas négliger l'UDP- Le parti de Naha Mint Mouknass détient trois députés qui la représentent à l'Assemblée Nationale: Adama Sy, député-maire de M'Bout, Mokhtar Ould Elemine, et la présidente du parti, Naha Mint Mouknass. Forte de cette représentativité, et surtout de ses 5% au plan national lors des dernières municipales qui lui ont permis l'acquisition de 225 sièges de conseillers municipaux, l'UDP se présente comme la troisième force politique du pays dans cette perspective, après le RFD et le PRDR. "Sur les 225 conseillers que nous avons, 163 se trouvent au sud, où nous sommes donc la première force politique. Nous avons 32 conseillers dans le Guidimakha, ce qui fait de nous la deuxième force avec laquelle il faut compter. Dans le département de M'Bout, nous avons six mairies et 57 conseillers. Dans le département central de Kaédi, nous sommes toujours en tête, avec 35 conseiller" énumère lentement Ousmane Sanghott, vice-président du parti. Un rappel de la place de l'UDP sur la scène politique du pays, après leur éviction dans la formulation du nouveau gouvernement.
Une opposition dont on aurait pu se passer- Pourtant, un poste de secrétariat d'Etat leur avait été proposé, comme le confirme le vice-président. "Effectivement, nous aurions pu apparaître dans ce nouveau gouvernement, en jetant notre dévolu sur le secrétariat qui nous avait été suggéré. Mais nous avons décliné l'offre, car nous pensons que notre apport à Sidi Ould Cheikh Abdallahi ne peut pas se justifier par un tel poste. De là nous considérons que les critères retenus dans le partage des postes ne sont pas objectifs." assène-t-il. Ce qui ne justifie pas pour le moment la sortie de l'UDP de la coalition de la majorité. "Nous y sommes toujours, car le bureau politique du parti a appuyé le président Sidi. Et seul le bureau politique, qui avait donné mandat à Naha Mint Mouknass pour négocier, peut retirer cet appui. Ce bureau ne s'est pas encore réuni. Mais à nos yeux, l'arrivée de partis de l'opposition dans le gouvernement, suit une règle de répartition incompréhensible, surtout par rapport aux députés de la majorité. Cette majorité est confortablement installée à la première chambre de l'Assemblée Nationale. De ce fait, l'opposition toute entière ne peut entraver les institutions et d'éventuelles décisions du gouvernement. Si on ne contribue pas à la dynamique d'application du programme du président de la République, on ne voit pas trop l'utilité du lien qui nous unit à lui" argumente longuement Sanghott.
Un parti de terrain qui a renforcé Sidi au sud- L'attribution de cinq ministères à Tawassoul et l'UFP (deux partis de l'opposition traditionnelle) suscite ainsi l'incrédulité au niveau de l'UDP, un parti de la majorité qui n'a hérité d'aucun portefeuille. D'où le dépit des cadres du parti qui rappellent le temps où il leur a fallu aller au charbon pour faire gagner Sidi au deuxième tour d'une présidentielle serrée. "Notre puissance municipale, rappelle que nous sommes un parti politique de terrain, et non de salons feutrés de la capitale. Quand il fallait militer sur le terrain, nous n'avons jamais rien demandé, même quand on le faisait pour le compte de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, nous faisions avec nos propres moyens, à l'inverse de beaucoup d'autres formations... à l'aune de toute cette accumulation de résultats de notre part, nous restons convaincus, que l'actuel Président de la République n'aurait jamais pu l'être sans l'apport de l'union pour la démocratie et le progrè." assure Ousmane Sanghott.
"Réclamez-vous votre part du gâteau?" s'interroge un journaliste. "Nous ne sommes pas là pour quémander quoi que ce soit. Mais nous estimons que nous avons grandement participé à impulser cet esprit de changement, autant dans le fonds (élaboration du programme de Sidi), que dans la forme (sensibilisation sur le terrain). Alors, pourquoi nous laisserait-on à quai ensuite?" conclut le vice-président du parti centriste, l'air contrarié.
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Source: http://www.lauthentique.info/
(M)
C'est au siège du parti sous tension, depuis la formation du nouveau gouvernement de Ould Waghev, que s'est tenue la conférence du parti centriste, l'Union pour la Démocratie et le Progrès (UDP). Son vice-président, M.Ousmane Sanghott a tenu à mettre quelques pendules à l'heure, en replaçant en perspective la puissance politique du parti dans certaines régions du pays, essentiellement au sud.
Ne pas négliger l'UDP- Le parti de Naha Mint Mouknass détient trois députés qui la représentent à l'Assemblée Nationale: Adama Sy, député-maire de M'Bout, Mokhtar Ould Elemine, et la présidente du parti, Naha Mint Mouknass. Forte de cette représentativité, et surtout de ses 5% au plan national lors des dernières municipales qui lui ont permis l'acquisition de 225 sièges de conseillers municipaux, l'UDP se présente comme la troisième force politique du pays dans cette perspective, après le RFD et le PRDR. "Sur les 225 conseillers que nous avons, 163 se trouvent au sud, où nous sommes donc la première force politique. Nous avons 32 conseillers dans le Guidimakha, ce qui fait de nous la deuxième force avec laquelle il faut compter. Dans le département de M'Bout, nous avons six mairies et 57 conseillers. Dans le département central de Kaédi, nous sommes toujours en tête, avec 35 conseiller" énumère lentement Ousmane Sanghott, vice-président du parti. Un rappel de la place de l'UDP sur la scène politique du pays, après leur éviction dans la formulation du nouveau gouvernement.
Une opposition dont on aurait pu se passer- Pourtant, un poste de secrétariat d'Etat leur avait été proposé, comme le confirme le vice-président. "Effectivement, nous aurions pu apparaître dans ce nouveau gouvernement, en jetant notre dévolu sur le secrétariat qui nous avait été suggéré. Mais nous avons décliné l'offre, car nous pensons que notre apport à Sidi Ould Cheikh Abdallahi ne peut pas se justifier par un tel poste. De là nous considérons que les critères retenus dans le partage des postes ne sont pas objectifs." assène-t-il. Ce qui ne justifie pas pour le moment la sortie de l'UDP de la coalition de la majorité. "Nous y sommes toujours, car le bureau politique du parti a appuyé le président Sidi. Et seul le bureau politique, qui avait donné mandat à Naha Mint Mouknass pour négocier, peut retirer cet appui. Ce bureau ne s'est pas encore réuni. Mais à nos yeux, l'arrivée de partis de l'opposition dans le gouvernement, suit une règle de répartition incompréhensible, surtout par rapport aux députés de la majorité. Cette majorité est confortablement installée à la première chambre de l'Assemblée Nationale. De ce fait, l'opposition toute entière ne peut entraver les institutions et d'éventuelles décisions du gouvernement. Si on ne contribue pas à la dynamique d'application du programme du président de la République, on ne voit pas trop l'utilité du lien qui nous unit à lui" argumente longuement Sanghott.
Un parti de terrain qui a renforcé Sidi au sud- L'attribution de cinq ministères à Tawassoul et l'UFP (deux partis de l'opposition traditionnelle) suscite ainsi l'incrédulité au niveau de l'UDP, un parti de la majorité qui n'a hérité d'aucun portefeuille. D'où le dépit des cadres du parti qui rappellent le temps où il leur a fallu aller au charbon pour faire gagner Sidi au deuxième tour d'une présidentielle serrée. "Notre puissance municipale, rappelle que nous sommes un parti politique de terrain, et non de salons feutrés de la capitale. Quand il fallait militer sur le terrain, nous n'avons jamais rien demandé, même quand on le faisait pour le compte de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, nous faisions avec nos propres moyens, à l'inverse de beaucoup d'autres formations... à l'aune de toute cette accumulation de résultats de notre part, nous restons convaincus, que l'actuel Président de la République n'aurait jamais pu l'être sans l'apport de l'union pour la démocratie et le progrè." assure Ousmane Sanghott.
"Réclamez-vous votre part du gâteau?" s'interroge un journaliste. "Nous ne sommes pas là pour quémander quoi que ce soit. Mais nous estimons que nous avons grandement participé à impulser cet esprit de changement, autant dans le fonds (élaboration du programme de Sidi), que dans la forme (sensibilisation sur le terrain). Alors, pourquoi nous laisserait-on à quai ensuite?" conclut le vice-président du parti centriste, l'air contrarié.
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Source: http://www.lauthentique.info/
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