
1. L’AJD/MR au cœur de la question de développement durable en Mauritanie
Dans son contrat avec le peuple et prenant l’élection présidentielle de 2007 comme prétexte, Ibrahima Mokhtar SARR, dans le chapitre consacré aux Politiques Agricoles, Economiques, environnementales, sociales et culturelles, avait inscrit l’environnement au premier plan de sa politique de développement.
Ce fut et cela reste une préoccupation du parti celle de faire de l’environnement une clef du développement mais aussi un atout indéniable pour un pays où les 70% de son territoire est désertique.
Avec nos atouts géographiques, notre diversité culturelle et linguistique, avec nos 700Km de côte parmi les plus poissonneuses au monde, nos eaux de surface qui font la richesse de la zone agro-écologique du Fleuve, nos richesses agricoles, pastorales, halieutiques et environnementales ignorées, la Mauritanie est bien capable de décoller et d’enraciner une démocratie qui à l’heure n’existe que de nom. Pour ce faire il est tout à fait impérieux d’accepter des changements profonds, douloureux et progressifs mais obligatoires au niveau des institutions mauritaniennes.
Loin des calculs d’épiciers, les mauritaniens doivent avec conviction et détermination comprendre l’impérieuse nécessité de développer une éthique nouvelle à l’intérieur de notre génération et entre la génération actuelle et les générations futures. C’est ce que le rapport Bruntland, «notre avenir à tous» a appelé le DEVELOPPEMENT DURABLE.
C’est dans les années 80 avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) comme précurseur, que les sciences de l’environnement ont évolué vers les phénomènes planétaires. Parallèlement, la communauté scientifique a pu dégager un diagnostic de notre planète mais aussi et surtout à confirmer certaines inquiétudes autour des changements de conditions qui assurent la vie sur terre. À l’AJD/MR, cette conscience existe et elle s’est matérialisée par l’insertion dans les instances même du parti d’un secrétariat chargé du développement durable !
2. L’efficience Economique et l’efficience environnementale
L’AJD/MR considère l’efficience économique comme une alliée à l’efficience environnementale. D’ailleurs l’une peut exister sans l’autre. Cette dernière se résume à la préservation mais aussi à la gestion intelligente des ressources naturelles surtout dans des pays où l’exploitation des ressources naturelles est déterminante dans le progrès économique.
Longtemps considérés comme des biens gratuits, l’air mais aussi l’eau et toutes les autres ressources renouvelables ou non renouvelables ont été exploités et utilisés abusivement sans surveillance. Cette philosophie a favorisé le développement économique où l’abondance jouxte la pauvreté et où le processus d’exploitation des ressources naturelles (Poissons, fer, Or etc.) a été soumis à une grande pression.
Au nombre des défis environnementaux, les pollutions transfrontières (des fleuves, des rivières, des plaines rizicoles etc.), l’avancée des déserts dont l’une des conséquences les plus éloquentes est la régression des forets et la disparition progressive de certains réseaux hydrographiques naturels.
Dans la zone agro-écologique du bassin du Fleuve Sénégal, nos terres arables ont été progressivement exploitées mettant en péril, d’une part les besoins vitaux des populations, et d’autre part les droits de ces dernières à s’organiser pour mieux défendre ses intérêts.
Cette théorie du TOUT ECONOMIQUE greffée aux indignes détournements de l’argent public qui doit être remise en cause ; Le gouvernement mauritanien a tout intérêt à la faire supplanter d’un nouveau paradigme qui intègre et allie les besoins des populations mauritanienne à la capacité de prise en charge des ressources naturelles que sont en autres le poisson, le pétrole, le fer et nos nombreuses terres agricoles plus que jamais menacées par des prédateurs tout azimuts..
Il s’agit, en terme claires, d’appliquer le célèbre concept du développement Durable (DD) à un niveau mauritanien. Il faut entendre par développement Durable, un développement qui cherche à satisfaire tous les besoins de nos populations. Ces besoins sont aussi bien alimentaires que d’ordres éthiques et moraux qui participent à l’amélioration des conditions de vie, et à terme, qui préservent la dignité des populations avec tout ce que cela exige en droits et en devoirs.
Plus qu’un concept, le développement durable est une pensée audacieuse dont notre pays a fortement besoin. En effet cette pensée suggère non seulement une utilisation efficace de toutes les ressources renouvelables ou non de la société mais aussi l’utilisation aussi des ressources humaines dans la satisfaction des besoins sociaux qui, somme toute, sont indissociables des facteurs écologiques parce que constituant en définitive UN TOUT : L’ENVIRONNEMENT.
3. Les 3 dimensions à satisfaire pour résoudre la question nationale
Conséquemment, le développement durable exige la satisfaction de 3 dimensions : Une dimension biophysique qui implique une exploitation des ressources, mais une exploitation intelligente et équilibrée des ressources naturelles (Eau, poisson, pétrole, gaz, or, fer, sols arables etc.) ; Cette dimension biophysique ou naturelle implique une deuxième dimension celle du déploiement de ressources humaines qui sont dépositaires des talents et des compétences nécessaires sans lesquelles l’exploitation des ressources naturelles est impossible.
Ces ressources humaines ne sont pas uniquement celles formées dans les écoles occidentales. Loin s’en faut. Elles englobent aussi les paysans de Fimbo et de Darel Barka qui savent travailler les terres du Walo et du Diery de leur zone agro-écologique, les éleveurs des Hods ou du Guidimaxa dépositaires de connaissances empiriques utiles et qu’il serait bénéfique de systématiser, les pécheurs de Boghe ou les Imraguen du Banc d’arguin qui sont autant de ressources humaines indéniables banalisées et exploitées dans tous les processus de développement intégré. Il est important de préciser que ces ressources humaines locales doivent et ont tout intérêt à fonctionner à leur tour sur des principes démocratiques et de transparence sans lesquelles aucun développement local au terroir ne sera possible. Il est évident que les ressources humaines locales doivent se doter d’une gouvernance locale qui reflète leur détermination à ne plus jamais accepter l’exploitation des notabilités autoproclamées et/ou des instruits qui profitent de la misère dans le milieu rural pour embellir leurs retraites.
C’est là une dimension intégrative qui opte pour la gestion participative dont la finalité est de former des acteurs et les citoyens responsables dans notre quête permanente du mieux être.
La troisième dimension subséquente aux deux premières correspond à la mise en place d’institutions fortes qui assurent l’accès des populations aux services par une distribution équitable des richesses générées par l’exploitation intelligente des ressources ; Il s’agit entre autres d’assurer l’accès à la justice, au droit, à la santé, aux facteurs primaires de développement, à une alimentation décente, à l’éducation etc.……Il s’agit par exemple de créer des routes pour faciliter la circulation urbaine et/ou le commerce rural etc.….C’est le rôle d’une structure stable qui fonctionne sur des principes démocratiques et de transparence, c’est le rôle de l’état, un état arbitre et responsable qui rend compte aux populations.
4. Construire des routes, Planter des arbres, c’est Zéro là où le développement ne suit pas une approche intégrative.
Le Développement doit suivre une trajectoire globale et globalisante, c’est une éthique et une morale de développement nécessaire pour expliquer et régler les problèmes nationaux de fond. C’est un tel développement intégratif qui sied à nous et à la sous-région parce qu’il prend en compte, dans sa réalisation, les facteurs multidimensionnels qui caractérisent les enjeux socio-économiques qui structure la problématique du développement de la Mauritanie. Jusque là nous ne faisons que du bricolage systémique qui, du reste, ne s’attaque guère aux racines du mal enfouies depuis plusieurs décennies dans l’histoire politique du pays.
C’est un type de développement globalisant qui touche tous les secteurs (Justice, droit, équité, langues nationales etc.) qui créera la richesse et l’argent nécessaire à la construction des infrastructures (Hôpitaux, Routes, Ponts, Ecoles, Musées, Universités, Aménagements agricoles etc.) sans que le citoyen lambda ne trouve dans le vol des biens de l’état un plan, un plan de carrière ou une obsession pour triompher et se hisser à un rang social quelconque au moment où les victimes (la majorité des mauritaniens) de sa cupidité et de son indignité croupissent sous le poids de la pauvreté.
L’enseignement qu’on tire de ce concept est qu’il est impossible de faire la justice, de pratiquer l’équité ou de songer à la réconciliation nationale avec uniquement comme programme la construction d’infrastructures routières ou avec une politique populaire de plantation d’arbres tout en banalisant les questions de Justice, de Droit, de Culture, de langues qui sont encore posées avec acuité! Il nous faut absolument une révolution mais une REVOLUTION intégrative qui attaque les «sujets fâcheux» telle que l’EDUCATION, la QUESTION CULTURELLE et la question des LANGUES pour ne citer que ces deux défis. On ne peut pas escamoter la question lancinante des langues et des cultures ou de la justice et médiatiser la construction de routes ou la plantation des arbres et nous dire que la Mauritanie est au seuil de l’émergence économique ou du développement. La Mauritanie est plutôt dans une situation confuse à tous les niveaux et la négligence et/ou la banalisation des défis nous précipitera à terme à dans un chaos total.
5. Le développement durable comme approche systémique du développement en Mauritanie.
Le développement durable, dans sa théorie et dans sa pratique, est un concept idoine pour résoudre la QUESTION NATIONALE loin des agitations politiciennes auxquelles nous ont habituées les innombrables «intellectuels» et autres politiciens et/ou leaders autoproclamés. L’absence de débat autour des questions fondamentales est symptomatique de la politique clientéliste à laquelle nous assistons, politique orchestrée aussi bien par le pouvoir que par les fameux partis politiques qui ne sont, en général, que le refuge de chercheurs d’emploi et de chasseurs de contrats juteux sur le dos des populations dont les consciences sont très fortement polluées.
A notre avis nous devons absolument opter pour un débat national incontournable avec les étapes suivantes:
1. Faire un Diagnostic sincère de toutes les questions fondamentales placées sous le boisseau, par une analyse correcte, honnête des problèmes afin de susciter dans toute la population un intérêt pour préserver notre pays d’une éventuelle dérive. Ce diagnostic nous conduira à l’élaboration d’une Loi Fondamentale plus Juste. Car au delà des Hommes, il y’a tout simplement les institutions qui ne changent pas et avec lesquelles il faudra absolument inventer des lois plus convenables à notre pays.
2. Encourager une CONCERTATION populaire dans la conception des négociations. Lorsqu’une négociation n’engage que des partis restreints et une élite toujours à l’affut de ses intérêts égoïstes du moment, cette négociation sera peu comprise, peu appuyée et probablement vouée à l’échec même si, par ailleurs, ses initiateurs se targuent d’être les défenseurs d’une démocratie qui n’existe que dans leurs cartables.
3. Encourager la participation des populations au processus décisionnel le plus en amont possible. Ce qui n’est point le cas dans la fameuse négociation de Dakar où l’on a assisté, toute honte bue, à un retournement spectaculaire de positions……
4. Elaborer des plans de développement pour passer de la théorie à la pratique démocratique. Plans de développement qui intégrerait toutes les dimensions (Culturelles, juridiques, sociaux, éducatifs, environnementaux etc.) avec l’implication des populations en amont au lieu de laisser la tache aux «élus» locaux ou à des instruits dont l’obsession n’est que d’amasser des fortunes et de construire des maisons de luxe. Et à ce niveau il serait impérieux d’intégrer les femmes et les jeunes pour alléger la souffrance de cette frange de la société injustement très isolée.
5. Et enfin comme toute société humaine qui se respecte, élaborer des outils de suivi et d’évaluation.
Adama NGAIDE de New York en vacances à Nouakchott
Dans son contrat avec le peuple et prenant l’élection présidentielle de 2007 comme prétexte, Ibrahima Mokhtar SARR, dans le chapitre consacré aux Politiques Agricoles, Economiques, environnementales, sociales et culturelles, avait inscrit l’environnement au premier plan de sa politique de développement.
Ce fut et cela reste une préoccupation du parti celle de faire de l’environnement une clef du développement mais aussi un atout indéniable pour un pays où les 70% de son territoire est désertique.
Avec nos atouts géographiques, notre diversité culturelle et linguistique, avec nos 700Km de côte parmi les plus poissonneuses au monde, nos eaux de surface qui font la richesse de la zone agro-écologique du Fleuve, nos richesses agricoles, pastorales, halieutiques et environnementales ignorées, la Mauritanie est bien capable de décoller et d’enraciner une démocratie qui à l’heure n’existe que de nom. Pour ce faire il est tout à fait impérieux d’accepter des changements profonds, douloureux et progressifs mais obligatoires au niveau des institutions mauritaniennes.
Loin des calculs d’épiciers, les mauritaniens doivent avec conviction et détermination comprendre l’impérieuse nécessité de développer une éthique nouvelle à l’intérieur de notre génération et entre la génération actuelle et les générations futures. C’est ce que le rapport Bruntland, «notre avenir à tous» a appelé le DEVELOPPEMENT DURABLE.
C’est dans les années 80 avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) comme précurseur, que les sciences de l’environnement ont évolué vers les phénomènes planétaires. Parallèlement, la communauté scientifique a pu dégager un diagnostic de notre planète mais aussi et surtout à confirmer certaines inquiétudes autour des changements de conditions qui assurent la vie sur terre. À l’AJD/MR, cette conscience existe et elle s’est matérialisée par l’insertion dans les instances même du parti d’un secrétariat chargé du développement durable !
2. L’efficience Economique et l’efficience environnementale
L’AJD/MR considère l’efficience économique comme une alliée à l’efficience environnementale. D’ailleurs l’une peut exister sans l’autre. Cette dernière se résume à la préservation mais aussi à la gestion intelligente des ressources naturelles surtout dans des pays où l’exploitation des ressources naturelles est déterminante dans le progrès économique.
Longtemps considérés comme des biens gratuits, l’air mais aussi l’eau et toutes les autres ressources renouvelables ou non renouvelables ont été exploités et utilisés abusivement sans surveillance. Cette philosophie a favorisé le développement économique où l’abondance jouxte la pauvreté et où le processus d’exploitation des ressources naturelles (Poissons, fer, Or etc.) a été soumis à une grande pression.
Au nombre des défis environnementaux, les pollutions transfrontières (des fleuves, des rivières, des plaines rizicoles etc.), l’avancée des déserts dont l’une des conséquences les plus éloquentes est la régression des forets et la disparition progressive de certains réseaux hydrographiques naturels.
Dans la zone agro-écologique du bassin du Fleuve Sénégal, nos terres arables ont été progressivement exploitées mettant en péril, d’une part les besoins vitaux des populations, et d’autre part les droits de ces dernières à s’organiser pour mieux défendre ses intérêts.
Cette théorie du TOUT ECONOMIQUE greffée aux indignes détournements de l’argent public qui doit être remise en cause ; Le gouvernement mauritanien a tout intérêt à la faire supplanter d’un nouveau paradigme qui intègre et allie les besoins des populations mauritanienne à la capacité de prise en charge des ressources naturelles que sont en autres le poisson, le pétrole, le fer et nos nombreuses terres agricoles plus que jamais menacées par des prédateurs tout azimuts..
Il s’agit, en terme claires, d’appliquer le célèbre concept du développement Durable (DD) à un niveau mauritanien. Il faut entendre par développement Durable, un développement qui cherche à satisfaire tous les besoins de nos populations. Ces besoins sont aussi bien alimentaires que d’ordres éthiques et moraux qui participent à l’amélioration des conditions de vie, et à terme, qui préservent la dignité des populations avec tout ce que cela exige en droits et en devoirs.
Plus qu’un concept, le développement durable est une pensée audacieuse dont notre pays a fortement besoin. En effet cette pensée suggère non seulement une utilisation efficace de toutes les ressources renouvelables ou non de la société mais aussi l’utilisation aussi des ressources humaines dans la satisfaction des besoins sociaux qui, somme toute, sont indissociables des facteurs écologiques parce que constituant en définitive UN TOUT : L’ENVIRONNEMENT.
3. Les 3 dimensions à satisfaire pour résoudre la question nationale
Conséquemment, le développement durable exige la satisfaction de 3 dimensions : Une dimension biophysique qui implique une exploitation des ressources, mais une exploitation intelligente et équilibrée des ressources naturelles (Eau, poisson, pétrole, gaz, or, fer, sols arables etc.) ; Cette dimension biophysique ou naturelle implique une deuxième dimension celle du déploiement de ressources humaines qui sont dépositaires des talents et des compétences nécessaires sans lesquelles l’exploitation des ressources naturelles est impossible.
Ces ressources humaines ne sont pas uniquement celles formées dans les écoles occidentales. Loin s’en faut. Elles englobent aussi les paysans de Fimbo et de Darel Barka qui savent travailler les terres du Walo et du Diery de leur zone agro-écologique, les éleveurs des Hods ou du Guidimaxa dépositaires de connaissances empiriques utiles et qu’il serait bénéfique de systématiser, les pécheurs de Boghe ou les Imraguen du Banc d’arguin qui sont autant de ressources humaines indéniables banalisées et exploitées dans tous les processus de développement intégré. Il est important de préciser que ces ressources humaines locales doivent et ont tout intérêt à fonctionner à leur tour sur des principes démocratiques et de transparence sans lesquelles aucun développement local au terroir ne sera possible. Il est évident que les ressources humaines locales doivent se doter d’une gouvernance locale qui reflète leur détermination à ne plus jamais accepter l’exploitation des notabilités autoproclamées et/ou des instruits qui profitent de la misère dans le milieu rural pour embellir leurs retraites.
C’est là une dimension intégrative qui opte pour la gestion participative dont la finalité est de former des acteurs et les citoyens responsables dans notre quête permanente du mieux être.
La troisième dimension subséquente aux deux premières correspond à la mise en place d’institutions fortes qui assurent l’accès des populations aux services par une distribution équitable des richesses générées par l’exploitation intelligente des ressources ; Il s’agit entre autres d’assurer l’accès à la justice, au droit, à la santé, aux facteurs primaires de développement, à une alimentation décente, à l’éducation etc.……Il s’agit par exemple de créer des routes pour faciliter la circulation urbaine et/ou le commerce rural etc.….C’est le rôle d’une structure stable qui fonctionne sur des principes démocratiques et de transparence, c’est le rôle de l’état, un état arbitre et responsable qui rend compte aux populations.
4. Construire des routes, Planter des arbres, c’est Zéro là où le développement ne suit pas une approche intégrative.
Le Développement doit suivre une trajectoire globale et globalisante, c’est une éthique et une morale de développement nécessaire pour expliquer et régler les problèmes nationaux de fond. C’est un tel développement intégratif qui sied à nous et à la sous-région parce qu’il prend en compte, dans sa réalisation, les facteurs multidimensionnels qui caractérisent les enjeux socio-économiques qui structure la problématique du développement de la Mauritanie. Jusque là nous ne faisons que du bricolage systémique qui, du reste, ne s’attaque guère aux racines du mal enfouies depuis plusieurs décennies dans l’histoire politique du pays.
C’est un type de développement globalisant qui touche tous les secteurs (Justice, droit, équité, langues nationales etc.) qui créera la richesse et l’argent nécessaire à la construction des infrastructures (Hôpitaux, Routes, Ponts, Ecoles, Musées, Universités, Aménagements agricoles etc.) sans que le citoyen lambda ne trouve dans le vol des biens de l’état un plan, un plan de carrière ou une obsession pour triompher et se hisser à un rang social quelconque au moment où les victimes (la majorité des mauritaniens) de sa cupidité et de son indignité croupissent sous le poids de la pauvreté.
L’enseignement qu’on tire de ce concept est qu’il est impossible de faire la justice, de pratiquer l’équité ou de songer à la réconciliation nationale avec uniquement comme programme la construction d’infrastructures routières ou avec une politique populaire de plantation d’arbres tout en banalisant les questions de Justice, de Droit, de Culture, de langues qui sont encore posées avec acuité! Il nous faut absolument une révolution mais une REVOLUTION intégrative qui attaque les «sujets fâcheux» telle que l’EDUCATION, la QUESTION CULTURELLE et la question des LANGUES pour ne citer que ces deux défis. On ne peut pas escamoter la question lancinante des langues et des cultures ou de la justice et médiatiser la construction de routes ou la plantation des arbres et nous dire que la Mauritanie est au seuil de l’émergence économique ou du développement. La Mauritanie est plutôt dans une situation confuse à tous les niveaux et la négligence et/ou la banalisation des défis nous précipitera à terme à dans un chaos total.
5. Le développement durable comme approche systémique du développement en Mauritanie.
Le développement durable, dans sa théorie et dans sa pratique, est un concept idoine pour résoudre la QUESTION NATIONALE loin des agitations politiciennes auxquelles nous ont habituées les innombrables «intellectuels» et autres politiciens et/ou leaders autoproclamés. L’absence de débat autour des questions fondamentales est symptomatique de la politique clientéliste à laquelle nous assistons, politique orchestrée aussi bien par le pouvoir que par les fameux partis politiques qui ne sont, en général, que le refuge de chercheurs d’emploi et de chasseurs de contrats juteux sur le dos des populations dont les consciences sont très fortement polluées.
A notre avis nous devons absolument opter pour un débat national incontournable avec les étapes suivantes:
1. Faire un Diagnostic sincère de toutes les questions fondamentales placées sous le boisseau, par une analyse correcte, honnête des problèmes afin de susciter dans toute la population un intérêt pour préserver notre pays d’une éventuelle dérive. Ce diagnostic nous conduira à l’élaboration d’une Loi Fondamentale plus Juste. Car au delà des Hommes, il y’a tout simplement les institutions qui ne changent pas et avec lesquelles il faudra absolument inventer des lois plus convenables à notre pays.
2. Encourager une CONCERTATION populaire dans la conception des négociations. Lorsqu’une négociation n’engage que des partis restreints et une élite toujours à l’affut de ses intérêts égoïstes du moment, cette négociation sera peu comprise, peu appuyée et probablement vouée à l’échec même si, par ailleurs, ses initiateurs se targuent d’être les défenseurs d’une démocratie qui n’existe que dans leurs cartables.
3. Encourager la participation des populations au processus décisionnel le plus en amont possible. Ce qui n’est point le cas dans la fameuse négociation de Dakar où l’on a assisté, toute honte bue, à un retournement spectaculaire de positions……
4. Elaborer des plans de développement pour passer de la théorie à la pratique démocratique. Plans de développement qui intégrerait toutes les dimensions (Culturelles, juridiques, sociaux, éducatifs, environnementaux etc.) avec l’implication des populations en amont au lieu de laisser la tache aux «élus» locaux ou à des instruits dont l’obsession n’est que d’amasser des fortunes et de construire des maisons de luxe. Et à ce niveau il serait impérieux d’intégrer les femmes et les jeunes pour alléger la souffrance de cette frange de la société injustement très isolée.
5. Et enfin comme toute société humaine qui se respecte, élaborer des outils de suivi et d’évaluation.
Adama NGAIDE de New York en vacances à Nouakchott