Sous le règne sanguinaire de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, des officiers mauritaniens noirs furent traqués, humiliés, torturés...

Sous le règne sanguinaire de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, des officiers mauritaniens noirs furent traqués, humiliés, torturés et exécutés dans une logique implacable de purge ethnique.

Ces crimes ne se sont pas limités à la seule nuit du 27 au 28 novembre 1990 : la répression s’est abattue avant et après cette date, faisant de la caserne d’Inal un lieu de cauchemar et de honte nationale.
Parmi les victimes, on compte :

Abdoulaye Tambadou, lieutenant de la marine, arrêté en novembre 1990, supplicié avant d’être exécuté.
Wele Ousmane Abdallah, officier de la marine, arrêté le 27 novembre et mort des suites de tortures le 5 décembre.

Oumar Sall, lieutenant, arrêté le 19 novembre, exécuté sommairement à Inal le 28 novembre.
Moussa Abdoulaye Sall, lieutenant, arrêté dès le 22 octobre, mort le 24 novembre sous les sévices de ses geôliers.

Ces hommes, comme tant d’autres, furent les martyrs d’un régime autoritaire, qui a préféré l’élimination et la peur à la justice et à la dignité humaine.

Le massacre d’Inal reste un cri dans la mémoire collective mauritanienne : le symbole d’un État qui, un jour, devra répondre de son passé sanglant.


Mamoudou Baidy Gaye dit Alia Gaye