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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Au Mali, pénurie de carburant après un mois de blocus par les djihadistes


Depuis le mois de septembre, le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans, affilié à Al-Qaida, s’attaque aux camions-citernes venant notamment du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, asphyxiant un peu plus la capitale Bamako.


Au Mali, chaque entrée dans Bamako de camions-citernes escortés par l’armée est désormais un exploit, conséquence d’un blocus djihadiste en cours depuis un mois sur le carburant importé des pays voisins et dont la pénurie commence à perturber fortement ce pays sahélien enclavé.

Depuis le mois de septembre, le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida, s’attaque aux camions-citernes de carburant venant notamment du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, par où transite la majorité des biens qu’importe le Mali.

Selon le GSIM, c’est en représailles à l’interdiction, par les autorités maliennes, de la vente de carburant hors stations en milieu rural, où le carburant est transporté dans des jerricans pour être ensuite vendu. La mesure avait pour objectif d’assécher les moyens d’approvisionnement des djihadistes, selon les autorités.

Malgré les escortes de l’armée malienne, plusieurs camions ont été incendiés, des chauffeurs et militaires ont été tués ou enlevés dans des embuscades djihadistes. Le GSIM « cherche ainsi à asphyxier [la capitale malienne] Bamako en coupant ses artères logistiques », analysait, à la fin de septembre, le cercle de réflexion Timbuktu Institute, établi à Dakar.

Stock de sécurité « épuisé »

Après un mois de blocus djihadiste, le stock de sécurité de l’Office national des produits pétroliers (ONAP), censé couvrir trois jours de consommation nationale, est désormais « épuisé », car déjà injecté dans le circuit de distribution, fait savoir l’organisme à l’Agence France-Presse (AFP).

« La semaine dernière, une dizaine de citernes ont été brûlées sur la route de la Côte d’Ivoire. Cela a joué énormément sur nos prévisions. A ce jour, nous n’avons aucune visibilité sur la fin de la pénurie et sur l’approvisionnement correcte du pays », ajoute l’ONAP.

Bamako, capitale jadis épargnée par la pénurie grâce à son rang prioritaire dans l’approvisionnement, est désormais touchée comme l’intérieur du pays, où la pénurie frappe depuis quelques jours. « Nous avons clairement fait savoir aux autorités que nous ne pouvons pas garantir la fourniture dans les régions. La priorité, c’est vraiment Bamako et les usagers », déclare à l’AFP un responsable du groupement des professionnels du pétrole.

Depuis lundi, de longues files de voitures et de motocyclistes et des attroupements d’usagers munis de jerricans sont visibles devant les quelques stations encore ouvertes dans la capitale malienne.

« La fourniture du courant à l’arrêt »

« Hier [lundi], j’ai passé tout l’après-midi dans les files d’attente, pour ne rien trouver. Ce matin, je ne peux malheureusement pas sortir pour faire des livraisons », témoigne un conducteur de tricycle. « Depuis lundi, j’ai eu toutes les difficultés du monde. J’ai dû pousser ma moto du quartier Djicoroni à Badalabougou, environ 9 kilomètres, sans jamais avoir de carburant », explique un autre.

Selon le groupement des professionnels du pétrole, « le carburant va arriver au compte-goutte », car les « citernes ne peuvent prendre le départ que sur autorisation des escortes militaires », non régulières et toujours attaquées.

La pénurie exacerbe les graves coupures d’électricité récurrentes qui plombent l’économie malienne depuis cinq ans, l’énergie du pays étant essentiellement thermique. De dix-neuf heures par jour, la fourniture d’électricité a été ramenée à six heures par endroits « pour permettre aux pétroliers de servir en premier les stations essence », déclare à l’AFP un responsable de la société Energie du Mali.

« Dans certaines villes de l’intérieur, la fourniture du courant est à l’arrêt, faute de carburant pour nos groupes. A Bamako, nous fournissons du courant seulement six heures par jour », ajoute-t-il. « Nous n’avons pas d’électricité depuis plus de deux semaines à San », affirme un habitant de cette ville au sud-ouest du Mali.

« Surenchères illicites »

« Avant, ma glacière restait froide toute la journée. Maintenant, avec les coupures d’électricité qui peuvent durer vingt heures, mon stock de poissons pourrit (…). Mon commerce est en train de mourir », déplore une vendeuse à Mopti (Centre). A Ségou (Centre), « pour avoir du carburant, il faut aller faire la queue tôt le matin à 6 heures pour espérer en avoir à 15 heures », témoigne un habitant.

Le parquet général de la cour d’appel de Bamako dit avoir constaté que « certains individus mal intentionnés se livr[ai]ent à des spéculations injustifiées et des surenchères illicites » sur les prix des produits pétroliers, dans un communiqué mercredi soir. Il ordonne à tous les procureurs du pays de « sévir avec la dernière énergie » contre ces pratiques et la « diffusion d’informations tendancieuses » sur la situation. Depuis lundi, le gaz butane est aussi difficile à obtenir à Bamako, selon des témoignages sur les réseaux sociaux.

Face à la pénurie, la junte – au pouvoir depuis deux coups d’Etat en 2020 et 2021 – a prolongé mardi des missions d’escorte de camions et de contrôle des prix dans les stations. « Ce n’est que passager, dans les prochains jours la situation s’améliorera », a assuré à la presse Soumaïla Djitteye, directeur général adjoint du commerce.

A la mi-septembre, le premier ministre, Abdoulaye Maïga, a assuré aux professionnels du pétrole : « Même s’il faut aller chercher le carburant à pied avec des cuillères, nous allons le faire. Nous n’avons pas d’autres choix. »

Depuis 2012, le Mali fait face à une crise sécuritaire nourrie notamment par les violences du GSIM et de l’organisation Etat islamique.

Le Monde avec AFP - (Le 09 octobre 205)
Vendredi 10 Octobre 2025 - 12:26
Vendredi 10 Octobre 2025 - 12:28
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