
Les fonctionnaires et agents de l’Etat mauritanien, victimes des évènements de 1989 s’impatientent. Ils se plaignent de la lenteur du traitement de leur dossier qui traîne en longueur et surtout de l’opacité dans laquelle travaille la commission nationale de recensement.
Çà grogne en ce moment dans le milieu des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des évènements de 1989 intervenus entre le Sénégal et la Mauritanie. « Notre patience a des limites, parce que on a comme l’impression que la commission montre peu d’empressement à s’acquitter de la mission qui lui est confiée », martèle un fonctionnaire.
Un autre renchérit : « en toute sincérité il y en a marre ! Ce que nous réclamons n’est pas de la charité mais le rétablissement dans nos droits inaliénables .Nous avons été victimes d’un tort qu’il faut réparer. Le président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz a donné des instructions pour cela. Et je ne comprend pas pourquoi cela traîne en longueur ».
En effet, il y a neuf mois maintenant que les fonctionnaires et agents de l’Etat, victimes des évènements de 1989 ont été recensés mais le traitement du dossier n’avance que très lentement.
Une langue se délie pour expliquer.
Selon un membre de la commission nationale de recensement que nous avons interrogée lundi dernier, si le traitement du dossier de ces fonctionnaires progresse lentement, c’est parce que l’approche choisie demandait un travail méticuleux. Et il explique que la commission nationale de recensement avait décidé de répertorier les fonctionnaires par département ministériel, d’examiner ensuite les différents cas qui se posent. Ce travail, affirme t-il, vient d’être terminé.
La prochaine étape, selon lui, consiste à confronter les données de la fonction publique avec celles de la commission nationale de recensement. Après ce travail, ajoute t-il, il est prévu de voir avec la direction du budget et des comptes les aspects financiers du dossier avant qu’il ne soit transmis au comité interministériel chargé du dossier afin de statuer.
Il a tout de même déploré la lenteur qui caractérise le travail de la commission nationale de recensement, l’imputant à l’absentéisme de certains de ses membres désignés par leur département ministériel pour siéger au sein de la structure. Très souvent, dit-il, certains sont absents aux réunions de la commission. Des absences qui ne sont pas faites pour faciliter le travail de la commission.
Signalons que parmi les fonctionnaires et agents de l'Etat concernés par ce dossier, figurent plusieurs cas. Il y a le cas de personnes encore en âge d'occuper un emploi au sein de la fonction publique, des fonctionnaires ayant atteints la limite d'âge fixée pour la retraite et des hommes et femmes décédés. Le rétablissement des ces fonctionnaires dans leurs droits était une promesse faite par Mohamed Ould Abdel Aziz, lors d’un déplacement à Rosso annonçant que "les victimes de ces douloureux événements seront rétablis dans leurs droits".
Le chef du gouvernement interpellé.
Qu’attend le chef du gouvernement, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, pour remettre les pendules à l’heure afin que ce dossier trouve une issue heureuse et humainement acceptable par les victimes ? Tous les regards de ces malheureux sont tournés vers lui pour avoir plus d’attention sur les instructions du président de la république quand au règlement de ce dossier. D’autant que les victimes de cette période sombre de l’histoire du pays dans les années 1990-1991 n’avaient pas manqué de saluer "le succès de la politique de réconciliation nationale" initiée par le président de la République, M. Mohamed Ould Abdel Aziz dans le cadre de la résolution définitive du problème du passif humanitaire.
Moulaye Ould Mohamed Laghdaf lui même, présentant la politique générale de son gouvernement devant le parlement le 6 janvier dernier, était explicite. « La consolidation de l’unité nationale constitue un objectif essentiel dont la réalisation suppose le rétablissement d’une harmonie sociale et la marche collective, et à pas confiants, vers un avenir meilleur », avait-il dit à l’attention des députés.
Ajoutant : « le Gouvernement ne saurait ignorer qu’un tel but exige, en premier lieu, la rupture totale avec les politiques défaillantes et la lutte contre l’instrumentalisation qu’on en faisait pour désagréger le socle de l’unité.
Il s’engage, à cet égard, à prendre des mesures concrètes pour renforcer l’entente générale et préserver notre société contre les dangers consécutifs, dans bien des cas, aux sentiments de lésion, d’injustice ou d’exclusion. A juste titre, le Gouvernement poursuivra le règlement du passif humanitaire, par la réparation des préjudices, la garantie de conditions de vie dignes et la promotion de l’esprit de tolérance…
De façon générale, le Gouvernement s’engage solennellement à œuvrer pour que les mauritaniens éprouvent la fierté d’appartenir à une nation qui les protège, les traite sur un pied d’égalité et leur garantit, sans aucune exclusion, un accès équitable aux services publics », fin de citation.
Moussa Diop
Source : Le Quotidien de Nouakchott
Çà grogne en ce moment dans le milieu des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des évènements de 1989 intervenus entre le Sénégal et la Mauritanie. « Notre patience a des limites, parce que on a comme l’impression que la commission montre peu d’empressement à s’acquitter de la mission qui lui est confiée », martèle un fonctionnaire.
Un autre renchérit : « en toute sincérité il y en a marre ! Ce que nous réclamons n’est pas de la charité mais le rétablissement dans nos droits inaliénables .Nous avons été victimes d’un tort qu’il faut réparer. Le président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz a donné des instructions pour cela. Et je ne comprend pas pourquoi cela traîne en longueur ».
En effet, il y a neuf mois maintenant que les fonctionnaires et agents de l’Etat, victimes des évènements de 1989 ont été recensés mais le traitement du dossier n’avance que très lentement.
Une langue se délie pour expliquer.
Selon un membre de la commission nationale de recensement que nous avons interrogée lundi dernier, si le traitement du dossier de ces fonctionnaires progresse lentement, c’est parce que l’approche choisie demandait un travail méticuleux. Et il explique que la commission nationale de recensement avait décidé de répertorier les fonctionnaires par département ministériel, d’examiner ensuite les différents cas qui se posent. Ce travail, affirme t-il, vient d’être terminé.
La prochaine étape, selon lui, consiste à confronter les données de la fonction publique avec celles de la commission nationale de recensement. Après ce travail, ajoute t-il, il est prévu de voir avec la direction du budget et des comptes les aspects financiers du dossier avant qu’il ne soit transmis au comité interministériel chargé du dossier afin de statuer.
Il a tout de même déploré la lenteur qui caractérise le travail de la commission nationale de recensement, l’imputant à l’absentéisme de certains de ses membres désignés par leur département ministériel pour siéger au sein de la structure. Très souvent, dit-il, certains sont absents aux réunions de la commission. Des absences qui ne sont pas faites pour faciliter le travail de la commission.
Signalons que parmi les fonctionnaires et agents de l'Etat concernés par ce dossier, figurent plusieurs cas. Il y a le cas de personnes encore en âge d'occuper un emploi au sein de la fonction publique, des fonctionnaires ayant atteints la limite d'âge fixée pour la retraite et des hommes et femmes décédés. Le rétablissement des ces fonctionnaires dans leurs droits était une promesse faite par Mohamed Ould Abdel Aziz, lors d’un déplacement à Rosso annonçant que "les victimes de ces douloureux événements seront rétablis dans leurs droits".
Le chef du gouvernement interpellé.
Qu’attend le chef du gouvernement, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, pour remettre les pendules à l’heure afin que ce dossier trouve une issue heureuse et humainement acceptable par les victimes ? Tous les regards de ces malheureux sont tournés vers lui pour avoir plus d’attention sur les instructions du président de la république quand au règlement de ce dossier. D’autant que les victimes de cette période sombre de l’histoire du pays dans les années 1990-1991 n’avaient pas manqué de saluer "le succès de la politique de réconciliation nationale" initiée par le président de la République, M. Mohamed Ould Abdel Aziz dans le cadre de la résolution définitive du problème du passif humanitaire.
Moulaye Ould Mohamed Laghdaf lui même, présentant la politique générale de son gouvernement devant le parlement le 6 janvier dernier, était explicite. « La consolidation de l’unité nationale constitue un objectif essentiel dont la réalisation suppose le rétablissement d’une harmonie sociale et la marche collective, et à pas confiants, vers un avenir meilleur », avait-il dit à l’attention des députés.
Ajoutant : « le Gouvernement ne saurait ignorer qu’un tel but exige, en premier lieu, la rupture totale avec les politiques défaillantes et la lutte contre l’instrumentalisation qu’on en faisait pour désagréger le socle de l’unité.
Il s’engage, à cet égard, à prendre des mesures concrètes pour renforcer l’entente générale et préserver notre société contre les dangers consécutifs, dans bien des cas, aux sentiments de lésion, d’injustice ou d’exclusion. A juste titre, le Gouvernement poursuivra le règlement du passif humanitaire, par la réparation des préjudices, la garantie de conditions de vie dignes et la promotion de l’esprit de tolérance…
De façon générale, le Gouvernement s’engage solennellement à œuvrer pour que les mauritaniens éprouvent la fierté d’appartenir à une nation qui les protège, les traite sur un pied d’égalité et leur garantit, sans aucune exclusion, un accès équitable aux services publics », fin de citation.
Moussa Diop
Source : Le Quotidien de Nouakchott