Azrael, l’ange de la mort, a encore frappé à nos portes et cette fois-ci c’est notre patriarche qu’il emporte. Mamadou Samba Diop alias Murtudo n’est plus. Baaba Lenol est parti.
C’était inscrit et prescrit dans le calendrier Divin que l’homme allait nous accompagner, plutôt nous encadrer pour un moment et se retirer ce triste 11 juin 2009.
Natif du Fuuta Tooro, Mourtoudo a eu une vie politique et associative remplie. De la lutte pour les indépendances des années cinquante à la lutte pour une globalisation réfléchie, le doyen de l’opposition mauritanienne était présent à tous les fronts. Des villages et autres hameaux perdus du Sahel aux podia des universités prestigieuses, en passant par les fora des grandes organisations, Murtudo ne ratait aucune occasion pour faire avancer sa cause, la cause des déshérités.
Honnête, courageux et infatigable, Mourtoudo était à la fois nationaliste, panafricaniste et internationaliste. Il portait sur ses frêles épaules l’héritage culturel et politique de la lutte des indépendances inachevées. Il fut pour son maître Cheikh Anta Diop, ce que Che Guevara fut pour Léon Trotsky; c'est-à-dire un homme soucieux de l’applicabilité des grandes thèses du panafricanisme.
Convaincu que le rôle des intellectuels africains de sa génération est de se départir du matraquage politique et intellectuel hérité de la colonisation pour mieux décomplexer nos masses, Mourtoudo s’était retroussé les manches et avait fait de l’enseignement de nos langues son cheval de bataille. C’est cette constance dans ses convictions qui l’avait poussé à abandonner le luxe des salons et des voitures rutilantes pour vivre avec les masses africaines.
C’est cet homme de Dieu, un homme qui a vécu pour la sauvegarde de la dignité humaine que nous venons de perdre.
A toute la famille de Taano Samba Diop de Mbagne, à tous les militants d’une Mauritanie non raciale et démocratique, à tous les panafricanistes et à tous les humanistes, je présente mes condoléances les plus attristées.
Abda Wone
+1631 428 7524
C’était inscrit et prescrit dans le calendrier Divin que l’homme allait nous accompagner, plutôt nous encadrer pour un moment et se retirer ce triste 11 juin 2009.
Natif du Fuuta Tooro, Mourtoudo a eu une vie politique et associative remplie. De la lutte pour les indépendances des années cinquante à la lutte pour une globalisation réfléchie, le doyen de l’opposition mauritanienne était présent à tous les fronts. Des villages et autres hameaux perdus du Sahel aux podia des universités prestigieuses, en passant par les fora des grandes organisations, Murtudo ne ratait aucune occasion pour faire avancer sa cause, la cause des déshérités.
Honnête, courageux et infatigable, Mourtoudo était à la fois nationaliste, panafricaniste et internationaliste. Il portait sur ses frêles épaules l’héritage culturel et politique de la lutte des indépendances inachevées. Il fut pour son maître Cheikh Anta Diop, ce que Che Guevara fut pour Léon Trotsky; c'est-à-dire un homme soucieux de l’applicabilité des grandes thèses du panafricanisme.
Convaincu que le rôle des intellectuels africains de sa génération est de se départir du matraquage politique et intellectuel hérité de la colonisation pour mieux décomplexer nos masses, Mourtoudo s’était retroussé les manches et avait fait de l’enseignement de nos langues son cheval de bataille. C’est cette constance dans ses convictions qui l’avait poussé à abandonner le luxe des salons et des voitures rutilantes pour vivre avec les masses africaines.
C’est cet homme de Dieu, un homme qui a vécu pour la sauvegarde de la dignité humaine que nous venons de perdre.
A toute la famille de Taano Samba Diop de Mbagne, à tous les militants d’une Mauritanie non raciale et démocratique, à tous les panafricanistes et à tous les humanistes, je présente mes condoléances les plus attristées.
Abda Wone
+1631 428 7524