
Il est de plus en plus question de la mise en place «d’un gouvernement politique» en Mauritanie. L’actuel est-il composé de dirigeants d’ONG ? La naissance de la nouvelle coordination des partis de la majorité présidentielle, annoncée dans une déclaration peu lisible, est perçue comme une sorte de dernier acte d’avant remaniement. Un « gouvernement politique » serait-il synonyme de remise en cause des équilibres nés du second tour de la présidentielle de mars 2007 ?
Dans une déclaration rendue publique dimanche dernier, les partis de la majorité présidentielle (Adil, El Mithaq, APP, UDP, Sawab, El Fadila et Plej) ont écrit qu’il est, aujourd’hui, «de la plus haute importance que soit organisé et dynamisé le soutien politique que demandent à la fois la pérennisation des mécanismes de l’alternance pacifique, la mise en œuvre et la réussite des réformes sur lesquelles, avec le président de la République, ils se sont engagés.»
Les partis signataires de la déclaration ont décidé de coordonner leurs efforts pour apporter «un soutien stable et efficace au président de la république» Plus loin, il est question dans la déclaration «de soutien au président de la République et au gouvernement.»
Le parti Adil, chef de file de cette nouvelle coordination, se prévaut du soutien des députés et sénateurs indépendants qui sont largement majoritaire dans le deux chambres du parlement.
Le gouvernement actuel recoupe les équilibres politiques nés de l’élection présidentielle de mars 2007. C’est grâce au soutien de Zeine Ould Zeidane (troisième avec 15% des voix) et de l’APP (quatrième avec 09% des voix) que Sidi Ould Cheikh Abdellahi a franchi les portes du palais. La logique parlementaire aurait voulu que les indépendants, majoritaire à l’assemblée nationale et au Sénat, fassent carton plein dans le premier gouvernement d l’ère démocratique. Mais, malheureusement, pour eux, il y a eu les accords électoraux d’entre deux tours.
Sans les reports de voix des partisans de Zeine Ould Zeidane et de l’APP, SIDI Ould Cheikh Abdellahi n’aurait pas été président de la République. Dans le premier gouvernement post transition, il y a eu donc la part de l’APP, celle de Zeine Ould Zeidane et une petite dose de technocratie avec des ministres sans étiquette politique. Dés le départ donc, les indépendants, pour l’essentiel issue du personnel politique au commande pendant le régime de Ould Taya, se sont sentis frustrés. Certains d’entre eux, n’hésitaient pas, en public, à critiquer énergiquement l’action du gouvernement.
Finalement, ils ont formé ADIL, leur parti, pour apporter leur soutien au Président de la République. A la tête de ce parti, Ould Waghew, ministre secrétaire général de la Présidence. L’APP, membre de la majorité présidentielle s’inquiète et met en garde contre le retour du parti Etat. Le coup d’une formation politique regroupant les indépendants n’ayant pas réussi à provoquer un changement de gouvernement, ADIL regroupe cette fois autour de lui, tous les partis de la majorité présidentielle.
Il a été perçu dans la naissance de cette nouvelle coordination, une volonté de provoquer un changement de gouvernement ou un large de remaniement pour tenir compte du poids parlementaire réel des indépendants recyclés ADIL et des autres partis membres de la majorité présidentielle. La déclaration rendue publique est très peu lisible quant aux intentions réelle de ses signataires.
Il est question dans cette déclaration de « dynamiser le soutien politique au Président de la République », « de soutien au président de la république et au gouvernement. » Quand les langues se sont déliées pendant la conférence de presse ayant suivi la lecture de la déclaration, il y a eu quelque clarification. Le représentant de la Coalition Alternative (25 partis politiques) a affirmé que le gouvernement doit refléter les équilibres et la diversité de la majorité. »
S’il y a remaniement dans les jours à venir, à quoi ressemblera le gouvernement ? Qui sortira ? Qui mettra-t-on à la place de qui ? Les technocrates feront-ils les fraies du renforcement de la présence des indépendants et de leurs nouveaux amis ? Se débarrasser des ministres APP sans les remplacer par d’autres ministre APP, c’est fort peu probable. Se débarrasser des ministres de Zein Ould Zeidane pourrait conduire à sa démission ?
La solution, pour satisfaire la nouvelle coordination conduite par ADIL sans fâcher les sapeurs pompiers d’entre deux tours de la présidentielle de mars 2007 (APP et Zeine Ould Zeidane) serait d’augmenter le nombre de départements ministériels. On aura ainsi, non pas un gouvernement politique, mais un gouvernement « de partage du gâteau » loin des préoccupations du peuple.
Khalilou Diagana
khalioubi(at)yahoo.fr
Triste Opposition
Et l’opposition dans tout ça. Elle ne dort pas. Elle fait mieux. Elle ne cesse de marquer contre son camp. L’UFP, par sa proposition de loi, a été accusée d’avoir débarqué le leader de l’AJD/MR du fauteuil de secrétaire général de l’institution du chef de file de l’opposition.
Les Islamistes accusent Le RFD d’avoir débarqué Dr Yaye N’daw Coulibaly de la tête de la mairie de Tevragh Zeina et font planer la menace d’une « vengeance.» Triste opposition. Comme elle a cessé de rêver conquérir le pouvoir, ses dirigeants se disputent farouchement les miettes.
Khalilou Diagana
Source: Le Quotidien de Nouakchott via CRIDEM
Dans une déclaration rendue publique dimanche dernier, les partis de la majorité présidentielle (Adil, El Mithaq, APP, UDP, Sawab, El Fadila et Plej) ont écrit qu’il est, aujourd’hui, «de la plus haute importance que soit organisé et dynamisé le soutien politique que demandent à la fois la pérennisation des mécanismes de l’alternance pacifique, la mise en œuvre et la réussite des réformes sur lesquelles, avec le président de la République, ils se sont engagés.»
Les partis signataires de la déclaration ont décidé de coordonner leurs efforts pour apporter «un soutien stable et efficace au président de la république» Plus loin, il est question dans la déclaration «de soutien au président de la République et au gouvernement.»
Le parti Adil, chef de file de cette nouvelle coordination, se prévaut du soutien des députés et sénateurs indépendants qui sont largement majoritaire dans le deux chambres du parlement.
Le gouvernement actuel recoupe les équilibres politiques nés de l’élection présidentielle de mars 2007. C’est grâce au soutien de Zeine Ould Zeidane (troisième avec 15% des voix) et de l’APP (quatrième avec 09% des voix) que Sidi Ould Cheikh Abdellahi a franchi les portes du palais. La logique parlementaire aurait voulu que les indépendants, majoritaire à l’assemblée nationale et au Sénat, fassent carton plein dans le premier gouvernement d l’ère démocratique. Mais, malheureusement, pour eux, il y a eu les accords électoraux d’entre deux tours.
Sans les reports de voix des partisans de Zeine Ould Zeidane et de l’APP, SIDI Ould Cheikh Abdellahi n’aurait pas été président de la République. Dans le premier gouvernement post transition, il y a eu donc la part de l’APP, celle de Zeine Ould Zeidane et une petite dose de technocratie avec des ministres sans étiquette politique. Dés le départ donc, les indépendants, pour l’essentiel issue du personnel politique au commande pendant le régime de Ould Taya, se sont sentis frustrés. Certains d’entre eux, n’hésitaient pas, en public, à critiquer énergiquement l’action du gouvernement.
Finalement, ils ont formé ADIL, leur parti, pour apporter leur soutien au Président de la République. A la tête de ce parti, Ould Waghew, ministre secrétaire général de la Présidence. L’APP, membre de la majorité présidentielle s’inquiète et met en garde contre le retour du parti Etat. Le coup d’une formation politique regroupant les indépendants n’ayant pas réussi à provoquer un changement de gouvernement, ADIL regroupe cette fois autour de lui, tous les partis de la majorité présidentielle.
Il a été perçu dans la naissance de cette nouvelle coordination, une volonté de provoquer un changement de gouvernement ou un large de remaniement pour tenir compte du poids parlementaire réel des indépendants recyclés ADIL et des autres partis membres de la majorité présidentielle. La déclaration rendue publique est très peu lisible quant aux intentions réelle de ses signataires.
Il est question dans cette déclaration de « dynamiser le soutien politique au Président de la République », « de soutien au président de la république et au gouvernement. » Quand les langues se sont déliées pendant la conférence de presse ayant suivi la lecture de la déclaration, il y a eu quelque clarification. Le représentant de la Coalition Alternative (25 partis politiques) a affirmé que le gouvernement doit refléter les équilibres et la diversité de la majorité. »
S’il y a remaniement dans les jours à venir, à quoi ressemblera le gouvernement ? Qui sortira ? Qui mettra-t-on à la place de qui ? Les technocrates feront-ils les fraies du renforcement de la présence des indépendants et de leurs nouveaux amis ? Se débarrasser des ministres APP sans les remplacer par d’autres ministre APP, c’est fort peu probable. Se débarrasser des ministres de Zein Ould Zeidane pourrait conduire à sa démission ?
La solution, pour satisfaire la nouvelle coordination conduite par ADIL sans fâcher les sapeurs pompiers d’entre deux tours de la présidentielle de mars 2007 (APP et Zeine Ould Zeidane) serait d’augmenter le nombre de départements ministériels. On aura ainsi, non pas un gouvernement politique, mais un gouvernement « de partage du gâteau » loin des préoccupations du peuple.
Khalilou Diagana
khalioubi(at)yahoo.fr
Triste Opposition
Et l’opposition dans tout ça. Elle ne dort pas. Elle fait mieux. Elle ne cesse de marquer contre son camp. L’UFP, par sa proposition de loi, a été accusée d’avoir débarqué le leader de l’AJD/MR du fauteuil de secrétaire général de l’institution du chef de file de l’opposition.
Les Islamistes accusent Le RFD d’avoir débarqué Dr Yaye N’daw Coulibaly de la tête de la mairie de Tevragh Zeina et font planer la menace d’une « vengeance.» Triste opposition. Comme elle a cessé de rêver conquérir le pouvoir, ses dirigeants se disputent farouchement les miettes.
Khalilou Diagana
Source: Le Quotidien de Nouakchott via CRIDEM